Chapitre 33 - Toujours plus loin

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Vicente a terriblement envie de moi, je le sens. J’ai aussi envie de lui, même si je sais que je ne devrais pas. Il m’aide à retirer mon haut ainsi que mon short. Le criminel me contemple avec un regard étrange que je n’arrive pas à définir.

Doucement, il me touche la clavicule puis descend vers ma poitrine. Callé entre mes jambes, mon amant m’embrasse avec passion. Il a besoin de se détendre et je suis contente qu’il trouve du réconfort auprès de moi.

Vicente passe une main dans mon dos pour dégrafer mon soutien-gorge. Il me le retire avec patiente puis fait glisser ses lèvres jusqu’à mes tétons. Je pousse un gémissement à son contact.

Je sens qu’il retire son pantalon mais je perçois encore le tissu de son boxer. Le criminel fait attention de ne pas m’écraser avec son poids et sa carrure imposante.

- Tu ne te rends pas compte à quel point tu es belle et désirable, murmure-t-il.

Il frotte son érection contre mon intimité et je commence à mouiller abondamment dans ma culotte. Je ne retiens pas mes gémissements et je me fiche qu’un des gardes puisse nous voir ou m’entendre.

Son bras musclé m’entoure et je me sens si petite sous son corps. Il continu de se frotter contre moi et j’ai envie de retirer les derniers vêtements qui reste. J’ai envie de le sentir nu sur mon corps mais je ne l’avouerais jamais.

Vicente reprend la succion sur mes tétons tandis que sa main me caresse l’intérieur de la cuisse. Mes doigts quant à eux se posent derrière ses épaules. Dans cette position, je ne peux pas le toucher comme je le voudrais.

Alors que la pression sur mes seins augmente, je commence à haleter et à gémir de plus en plus fort. Je me cambre lorsque je sens la main du criminel passer sous ma culotte. Il pose un doigt sur mon clitoris et comment à l’exciter.

Il ne me faut pas plus de quelques secondes pour exploser contre son corps. Je répète son nom plusieurs fois le dos cambré. Vicente lâche un soupir qui vient se répercuter contre ma peau. Cela me fait frissonner alors que je respire difficilement comme si j’avais couru un marathon.

Le criminel se redresse puis remet son pantalon en souriant. Je donnerais cher pour connaitre ses pensées à cet instant précis. D’une main tremblante, je récupère mon soutien-gorge puis le reste de mes vêtements.

- Je vois que tu as du mal à t’en remettre, constate-t-il en souriant. Tu t’y habitueras au fur et à mesure que nous recommencerons.

- Recommencer ? je demande d’une voix faible.

- Après ce que nous venons de faire, ne pense pas que je vais te laisser filer, réplique-t-il en me faisant un clin d’œil.

Vicente parait toujours fatigué mais il semble… épanoui. Il me fait signe qu’il monte dans sa chambre pour aller se coucher. Il n’est pas très tard mais je sais qu’il travaille beaucoup pour rendre le monde meilleur.

Quant à moi, je reste encore un peu sur le canapé. Une fois complètement remise, j’éteints la télé puis je monte les escaliers. Je m’arrête net en regardant la porte fermée du criminel. J’aimerais rester près de lui cette nuit mais je ne sais pas s’il va bien m’accueillir. Je me tourne vers ma chambre lorsque sa voix m’interpelle.

- Au lieu de rester dans le couloir, tu ferais mieux de me rejoindre, m’invite-t-il en passant la tête par la porte entre-ouverte.

Je me mort la lèvre avant de le suivre. La pièce sombre est emplie de son odeur. Je ne vois rien mais je parviens à trouver le coin du lit. Du tissu m’arrive à la figure et je manque de tomber.

- Met ça pour ne pas dormir habillée, m’indique-t-il en s’allongeant.

Je retire mes vêtements puis j’enfile un long t-shirt qui m’arrive à mi-cuisse. Je m’allonge ensuite près de lui. Sentir son corps près de moi sans le toucher et insupportable. Je me décale vers lui. Mon épaule touche à peine son bras mais cela me suffit. Je ferme les yeux puis j’écoute la respiration de l’homme que j’aime.

- Ta présence me rappelle à quel point je suis seul d’habitude, se confit-il soudain.

Il se tourne dans ma direction et enlace ma taille de son bras musclé. Je lâche un soupire d’aise et je pose ma tête contre sa poitrine. Je peux sentir son cœur battre un peu plus rapidement que la normale.

Le mien aussi commence à s’emballer mais heureusement, il ne peut pas voir que je rougis. Je passe une main sur le torse criminel. La chaleur de son corps est délicieuse. J’en veux encore, toujours plus, même si cela doit finir par me détruire. Même si chaque seconde de ma vie que je passe en sa présence est dangereuse. Si je devais mourir demain, je mourrais heureuse d’avoir passé les derniers instants de mon existence avec la personne que j’aime.

Je glisse ma main vers sa clavicule pour arriver jusqu’à sa joue massive. Je sens sa barbe naissante sous mes doigts. Je glisse mon corps vers le haut pour pouvoir l’embrasser. Vicente répond à mon baiser avant de lâcher un soupir.

- Si tu continues, malgré ma fatigue, je ne pourrais pas résister.

- Alors ne résiste pas, je chuchote.

Je lui donne un nouveau baiser sur les lèvres puis le criminel me serre contre lui. Il est en caleçon et je peux sentir à travers le tissu, le désir qu’il éprouve pour moi. J’apprécie quand il me donne des orgasmes mais cette fois-ci j’aimerais lui donner du plaisir.

Je sais qu’il aime me voir jouir mais je ne connais pas son visage quand c’est lui qui éprouve ça. Je pense avoir le droit de voir ses yeux quand il atteint le plaisir suprême.

Prise d’un élan de courage, je le pousse pour me mettre à califourchon sur lui. Je tends le bras puis j’allume la lampe de chevet. Vicente cligne des yeux et me regarde l’espace d’un instant avec méfiance. Ensuite, je me replace à côté de lui sans le lâcher du regard.

- Pourquoi tu as allumé la lumière ? demande-t-il d’une voix excitée.

- Pour te voir jouir, je lui réponds simplement.

Avant qu’il ne dise quoi que ce soit, je pose une main sur son boxer. Cette sensation est nouvelle pour moi mais je suis prête à le faire. Le criminel écarquille les yeux de surprise avant de passer sa langue sur les lèvres.

Très sexy venant de sa part. Tellement sexy que je me colle à nouveau contre lui. Je pose mon buste en travers sur son torse puis je l’embrasse à nouveau. Sa langue rencontre la mienne puis sa main se pose sur ma joue.

Je fais glisser mes doigts à l’intérieur de son boxer en lâchant un gémissement. La respiration du criminel s’accélère tout comme les battements de son cœur. Je sens ses poils mais je rencontre rapidement la peau de son sexe dur.

Je le caresse doucement tandis que Vicente lâche des grognements de plaisir. Tout de même prudente, je ne n’explore pas tout le territoire. La grosseur de la chose me rend tout à coup un peu nerveuse. Etant donnée que je n’ai jamais vu de sexe en érection, je prends un peu la douche froide.

Je continue mon mouvement tout en sentent le corps du criminel se contracter plusieurs fois. Ses grognements sont de plus en plus forts même si je suis sûre de me planter dans les gestes.

Tout à coup, je sens le corps de Vicente secoué de spasme. Je retire immédiatement la main en sentant du liquide sur ma main. Je m’écarte du criminel en rougissant. Lorsque je me rends compte de ce que j’ai fait, je me retourne dans le lit le plus loin possible du criminel.

Bordel de merde, pourquoi j’ai choisi de le faire jouir ? Je n’aurais jamais fait un truc pareil avant. Mais tout à changer depuis que je suis ici, je ne suis plus la même personne. Je ne sais plus qui je suis d’ailleurs. De plus, je ne peux pas m’empêcher de me comparer aux autres femmes qui sont passées dans son lit. Quelle merde ! Enroulée dans les draps, je suis terriblement gênée par mon audace.

- Il n’y a pas de quoi avoir honte, me rassure-t-il d’une voix douce.

Je sens son corps se presser contre le mien après qu’il a éteint la lumière. Il passe un bras autour de ma taille et je respire son parfum avec envie. Le criminel pose sa bouche contre ma tête.

- Je devais vraiment être nulle par rapport aux autres, je soupire sans me retourner.

Je sens un sourire se dessiner sur son beau visage. Il commence à me caresser doucement le ventre.

- Ne te compare pas à des putes, c’est leur travail de faire ça. En plus, j’ai vraiment beaucoup aimé ce moment.

- Vraiment ? je demande en me tournant vers lui.

- C’était beaucoup mieux que ce que tu t’imagines, insiste-t-il. Tellement naturel, innocent et merveilleux. Je donnerais n’importe quoi pour que tu recommences.

Face à mon silence, le criminel reprend :

- Si tu as peur, je pourrais te montrer comment faire.

Vicente me serre contre lui tandis que je souris intérieurement en lui rendant son étreinte. Je bénéficie de sa douceur depuis peu de temps, depuis que nous nous sommes embrassés. Sa solitude devait vraiment être pesante s’il me prête autant d’attention. Je suis convaincu que c’est quelqu’un de bien qui a beaucoup d’amour à donner.

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