Hypothèses avancées

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1. Phénomène quantique

En 1988, une hypothèse scientifique fut avancée par le chercheur et médecin immunologue Jacques Benveniste, qui affirma avoir découvert la mémoire de l'eau, une hypothèse selon laquelle l’eau qui a été en contact avec certaines substances conserverait une empreinte de certaines propriétés de celles-ci alors même qu'elles ne s’y trouvent statistiquement plus.

Tel qu'il l'écrivit dans Le Monde du 30 juin 1988 :

« Les résultats de notre recherche imposent à tous, et surtout à la communauté scientifique, un considérable effort d’adaptation. Il s’agit d’entrer dans un autre monde conceptuel. Le changement de mode de pensée n’est pas moins grand que lorsqu’on est passé avec la Terre de la platitude à la rotondité. (…) Les études que nous présentons montrent l’existence d’un effet de type moléculaire spécifique en l’absence de molécule. La procédure utilisée s’apparente à celle qui ferait agiter dans la Seine au pont Neuf la clé d’une automobile puis recueillir au Havre quelques gouttes d’eau pour faire démarrer la même automobile, et pas une autre. On comprend dès lors les réticences, voire l’agressivité, au nom de la déesse Raison, des adversaires de ce type d’expériences. »

Cependant, cette expérience n'a jamais pu donner les mêmes résultats malgré de nombreux autres essais (les connaissances scientifiques montrent que l'eau liquide ne retient pas de réseaux ordonnés de molécules pendant plus d'une petite fraction de nanoseconde). Hors, la reproductibilité d'une expérience est absolument nécessaire pour attester de son sérieux.

Bien qu'invalidée, cette hypothèse continue cependant d'être étudiée par plusieurs scientifiques menés par le professeur Luc Montagnier (lauréat du Prix Nobel de médecine en 2008), qui compare d'ailleurs Jacques Benveniste a un "nouveau Galilée" (donc un génie incompris)...

2. Effets contextuels

L'homéopathie ne contenant aucune substance permettant de guérir et n'étant pas soumise à une quelconque mémoire de l'eau, l'hypothèse d'effets contextuels (dont l'effet placebo fait partie) est jusqu'à preuve du contraire la plus plausible.

Attention cependant, car contrairement à ce que trop de personnes croient, cet effet n'a rien de "magique" et ne soigne même pas (il soulage, tout au plus).

On peut même expliquer la guérison d'un patient par 5 composantes :

Le temps qui passe :

Il ne faut pas oublier que chaque être humain dispose d'un système immunitaire. Pour peu que celui-ci soit efficace et parvienne à éradiquer de lui-même la maladie, celle-ci aura donc disparu que l'on prenne des granules ou non. Quand on sait qu'il existe de l'homéopathie pour soigner le rhume en une semaine alors que celui-ci disparaît en 7 jours...

— Un ancien traitement :

Parfois, ça peut simplement être l'effet d'un médicament qui a mis du temps à agir.

— Un changement d'attitude :

On veut guérir, on fait confiance au médecin et on se reprend en main. Le parfait exemple pour illustrer cela est le bisou magique. Placebo par excellence, un gamin ira tout de suite bien mieux si un parent lui en fait un sur l'endroit où il s'est fait mal (à condition que cela ne soit pas trop grave, bien entendu).

— Le réflexe conditionné :

Le cerveau a pris l'habitude de voir que le corps va mieux chaque fois qu'il prend un médicament.

— Le stress :

Quand on est malade, on est angoissé. Cela dit, de nombreuses affections courantes sont liées à notre état de stress (asthme, maladies de peau, douleurs, etc). Un comportement rassurant (aller voir un médecin, prendre ses médicaments, etc) apaisera donc.

3. Cas particuliers :

On entend souvent dire qu'il ne peut s'agir d'un effet placebo car cela ne fonctionnerait pas sur les animaux et les nourrissons, qu'ils n'auraient pas conscience de prendre un médicament... Et pourtant ! Il est notamment expliqué par le conditionnement et par le stress (deux des composantes des effets contextuels).

On parle aussi de placebo par procuration : celui qui regarde interprète les résultats et s'attend à une amélioration. Le cerveau humain a tendance à retenir plus facilement ce qui va dans le sens de ce qu’il croit.

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