– 4 – Rencontre impromptue

13 minutes de lecture

Cela faisait près d’une heure que Régis progressait à travers les pentes escarpées de la vallée, tout en essayant de ne pas perdre de vue son objectif. Il avait réussi à atteindre un terrain abrupt plus stable et herbeux, mais non sans quelques égratignures.

Néanmoins, ces difficultés à avancer lui permirent de profiter de ce qui l’entourait : la beauté de la nature. De plus, c’était la première fois qu’il n’entendait que les bruits de cette dernière, sans aucune pollution sonore. Après quelques passages rocailleux qui lui donnèrent des gouttes de sueurs et de nouvelles éraflures, il rejoignit les parties boisées du massif. Les jambes en feu, il s’assit sur un large tronc d’arbre et frotta les mollets, mais ressentit à nouveau la faim, qui devenait plus importante.

Qui va avoir ma peau : la nature ou la famine ?

Il s’allongea sur la souche, tenter par une courte sieste, mais il entendit le clapotis de l’eau au loin. Galvanisé par une envie de se désaltérer, il se guida par le son de plus en plus perceptible qui le mena à une cascade, entourée de bassins.

Sans hésitation, il plongea sa tête et avala goulûment le précieux liquide : la sensation de fraîcheur lui fit plus de bien qu’il l’aurait avoué et son estomac se calma pour le moment. Il ressortit d’un geste sec, expirant de satisfaction, et se laissa tomber en arrière pour s’asseoir. Ces quelques minutes de bien-faits améliorèrent son moral et il était prêt à parcourir le reste de la distance d’une traite.

Il entendit alors des pas de course effrénés qui venaient droit vers lui. Il se redressa au plus vite et dégaina son couteau. Un garçon à la peau sombre surgit des feuillages. Assez grand pour son âge ; que Régis avait estimé à quatorze ans, voire quinze ; il portait des vêtements aux allures de noblesse médiévale. Ce qui l’étonna, c’était ses yeux : un bleu surnaturel, presque luisant. L’adolescent, en sueur et au souffle saccadé, se rendit compte de sa présence et leva les mains devant lui, comme s’il s’apprêtait à faire quelque chose. Malgré ce geste assez étrange, Régis garda son sang-froid et observa le jeune garçon, dont le regard qu’il connaissait bien.

Il est effrayé, ça se voit.

Il remarqua avec surprise un léger courant électrique sur le bout des doigts de ce dernier, ce qui ne manqua pas de lui donner la chair de poule.

— Reste tranquille, gamin ! tenta-t-il de rassurer en baissant son arme. Je sais pas ce que tu essayes de faire avec tes… mains, mais c’est pas une bonne idée. Je ne suis pas ton ennemi, alors… on va doucement se calmer, sans violence.

Il voulait se montrer paisible, mais en réalité, il était intimidé par ces étincelles.

La respiration de l’adolescent s’apaisa petit à petit et il commença à baisser ses membres, mais ils entendirent d’autres pas s’approcher d’eux. Oscillant entre la menace qui s’avançait et l’inconnu, le fuyard décida de reculer jusqu’à Régis.

Aussitôt, trois hommes sortirent à leur tour de la végétation, arbalète à la main. Régis redressa sa lame et dénota leur curieux accoutrement : ils ressemblaient à des chasseurs, portant des protections en cuir et diverses pièces de fourrure, ainsi qu’une épée à leur taille. Celui qui devait être leur chef s’avança, sans pour autant baisser son couteau.

— Je te salue, étranger ! se présenta-t-il en souriant faussement. Je te remercie d’avoir récupéré notre marchandise… égarée. Pourrais-tu… ranger ton arme ? Histoire que nous réglons ça à l’amiable, comme des gens civilisés. Tu fais peur à mes hommes…

Des esclavagistes… ! comprit-il.

— Je préfère pas, répondit-il après d’un bref coup d’œil sur ces derniers. J’ai eu une dure journée.

— Bien… comme tu veux, étranger. Mais donne-nous le gamin, il nous appartient !

— Là aussi, j’ai pas envie faire ça !

Le sourire du chef se crispa, tout comme la poigne sur son arbalète.

— Je ne crois pas que tu comprennes sa situation : tu es tout seul, avec un misérable couteau, contre nous trois ! insista-t-il. Nous avons un délai à respecter et nous sommes suffisamment en retard !

Régis allait répliquer, mais un carreau fut décoché et se planta dans son épaule, à la surprise du négociateur.

— Qu’est-ce que tu fais ?

— Vous l’avez dit vous-même, boss : nous sommes pressés !

— Et comment on va faire pour le vendre s’il meurt en cours de route, sombre crétin ? Les Stellas sont dans le chariot !

Si Régis put rester debout, c’était grâce à l’adolescent, qui l’avait empêché de tomber. Il tenta de prendre son couteau pour le lancer contre le plus proche, mais le chef des esclavagistes anticipa son action et tira à ses pieds en guise d’avertissement, montrant aussi qu’il ne voulait pas abîmer sa nouvelle acquisition.

— Qu’est-ce que tu crois faire là ? s’énerva-t-il. La prochaine sera dans la jambe si tu essayes de faire quoi que ce soit ! Les gars, allez chercher ce qu’il faut au chariot !

N’ayant pas eu de réponse, il se retourna vers eux et fut saisi d’horreur : deux chaînes éthérées, identiques à celle qui avait gravé Régis, étaient apparues au-dessus d’eux, les étranglant silencieusement jusqu’à la mort. Même Régis, dont la vision devenait de plus en plus floue, était sidéré par ce sauvetage miraculeux. Elles disparurent comme la dernière fois, lâchant les corps sans vie des esclavagistes.

— Qu’est-ce que tu as fait ? cria le survivant en rechargeant l’arme.

Il n’eut pas le temps de tirer, car l’adolescent tendit à nouveau ses mains et projeta un arc électrique qui le foudroya jusqu’à le calciner complètement. Il ne restait plus de lui qu’un tas de chair carbonisé. Le garçon, visiblement épuisé, aida ensuite Régis à s’asseoir près d’un tronc et tenta de le rassurer sans se rendre compte de sa voix paniquante et de ses grands gestes :

— Tout va bien… ! Il y a… il y a ce qu’il faut pour soigner dans leur chariot ! Ne bougez pas !

Ça risque pas…

— Je reviens… Je reviens… ! répéta-t-il complètement nerveux.

— C’est quand tu veux, espèce de petit… ! hurla le blessé en perdant patience, mais il s’interrompit à cause de la douleur.

L’adolescent sursauta et se mit à courir comme un dératé, disparaissant dans la forêt. Les pensées de Régis vacillèrent alors que la fatigue commençait à l’emporter petit à petit. Il hésita à casser le carreau ou à la retirer, mais il supposa que ça aggraverait la situation, mais c’était surtout à cause par manque de force.

Alors qu’il perdait lentement connaissance, le jeune garçon revint aussi vite qu’il était parti, tenant précieusement dans ses mains un cristal vert luminescent. Sans avertissement, il brisa la flèche et tira sur la pointe de l’autre côté. La douleur fut telle que Régis se réveilla et il agrippa le col de l’adolescent, ne réussissant qu’à pousser un râle d’agonie.

Il ne se laissa pas intimider par la réaction du blessé et appliqua aussitôt la pierre sur la plaie sanguinolente. Brillant de mille éclats, la lumière du quartz referma la lésion, pourtant sévère, en quelques secondes. D’abord crispé par le court supplice qu’il endurait, l’étudiant se relâcha quand tout fut terminé.

Il se sentait même en meilleure forme qu’il ne l’était, n’ayant plus mal aux jambes.

Régis se releva, sans l’aide de l’adolescent et regarda le trou qui ornait sa veste : il n’y avait plus aucune trace de la blessure.

— Comment… ? demanda-t-il en digérant encore ce qui venait de se passer.

— Bah… c’est grâce à la Stella, répondit-il comme une évidence.

La… Stella… ?

— Ah oui, c’est vrai ! mentit-il.

Il fit comme s’il avait compris, mettant la faute sur le choc, afin qu’il ne pose pas trop de questions. Mais alors qu’il se retournait pour le remercier, le fuyard s’était jeté sur l’une des arbalètes et visait Régis.

— Ne bouge pas !

Par réflexes, il leva les mains, tout de même surpris de la réaction.

— Je peux savoir à quoi tu joues, gamin ?

Celui-ci ne répondit pas, trop préoccupé par sa cible, mais aussi sur le contrôle de soi-même parce qu’il n’arrêtait pas de trembler. Il ferma les yeux, tentant de calmer sa respiration. Régis aurait pu lui sauter dessus pour lui arracher l’arme, mais il ne souhaitait pas prendre le risque de subir une nouvelle blessure : il n’était pas sûr que la mystérieuse pierre guérisse les plus graves.

— Je t’ai sauvé la vie, ça veut dire que tu as une dette envers moi.

C’est toi qui les as amenés jusqu’ici, petit con !

— On va dire ça… et donc ?

— Tu vas m’aider à sauver ma mère !

Un long silence de quelques secondes s’installa entre les deux, suffisant pour rendre la situation gênante aux yeux de Régis.

— Alors… C’est pas que je ne veux pas, mais… comment dire… ?

— Ferme-là ! somma-t-il. Tu vas faire exactement ce que je t’ordonne. Maintenant, avance !

Il indiqua la direction d’un mouvement de tête le sentier tracé par les esclavagistes et Régis obéit avec réticence.

Ils traversèrent les épais feuillages, découpés avec hâte par ceux-là et qui leur permettaient de se repérer facilement, tandis que le jour déclinait à vue d’œil. Ils arrivèrent à une charrette au crépuscule, sur laquelle était installée une cage de prisonnier ouverte, tirée par d’étranges bêtes : des sortes de rhinocéros, possédant un crâne plus large que la normale ainsi que deux grandes cornes courbées sur son front, comme un bélier.

Lorsque Régis fut assez près du moyen de transport, il s’apposa sur une des roues. Il commençait à avoir mal aux bras à force de les laisser lever.

— J’ai tout de suite compris ce que tu étais ! expliqua le jeune garçon.

— Ah bon ? Il va falloir que tu précises ça parce que là, je pige rien à ton raisonnement.

— Tu es un Deuscien ! Et avec ton Don, tu réussiras à…

— Ouais, « sauvez ta mère », mais je vois pas ce que je peux faire pour arranger ça ni ce qu’est le Don ! Et c’est quoi le rapport avec la secte ? J’en fais même pas partie !

La mention du groupe religieux troubla celui-ci, au point de baisser l’arbalète.

— Par Arkos… ! Tu… tu viens de t’éveiller ?

Constatant qu’il était perturbé, Régis était sur le point de bondir sur lui afin de la lui enlever des mains, mais un événement le devança : une bête sortit d’entre les arbres. Il s’agissait d’un énorme chien, possédant une taille ainsi qu’une carrure imposante. Mais son apparence était des plus extraordinaires : une sorte de second squelette lui recouvrait le dos, les pattes et le crâne comme une armure.

Il nota aussi qu’elle était sérieusement blessée, et à la vue des flèches et des carreaux dans ses protections osseuses, il pencha pour des chasseurs.

C’est sûr, c’est pas les esclavagistes qui ont fait ça !

Lorsque la bête se rendit compte de leur présence, surtout de celui qui tenait l’arbalète, elle se mit à rugir de rage et de douleur, puis se jeta sur l’adolescent. Surpris par sa vélocité, il se fit plaquer au sol avant d’avoir pu tirer, lâchant l’arme par la même occasion.

Alors que l’impact à la tête l’avait assommé que la gueule ouverte de la créature se rapprochât de la gorge, il fut sauvé par Régis, qui se rua sur elle, encaissant de plein fouet le choc qui lui coupa la respiration l’espace d’une seconde. Collé au monstre qui essayait de se libérer, il profita de sa proximité pour s’appuyer sur le cou de tout son poids et tenta de le poignarder. Malheureusement, il fut trop déstabilisé pour viser correctement et la lame resta plantée dans l’os.

La bête parvint à se dégager et repoussa Régis grâce à la force de ses pattes. Il se rétablit aussi vite qu’il le pouvait et s’éloigna d’elle jusqu’à toucher la charrette. Il remarqua l’arme de jet entre lui et la créature. Pendant qu’il cherchait un moyen de l’atteindre, elle se mit à tourner lentement autour de lui, prête à bondir à tout moment. Profitant de cette occasion, il fit de même afin de se rapprocher de celle-ci, mais il avait sous-estimé son intelligence, car elle s’élança soudainement avant qu’il puisse y parvenir. Régis sauta sur l’arbalète par la même occasion, mais il se loupa de quelques centimètres et fut saisi à la jambe. Sentant les crocs pénétrer son mollet et se faire happer en arrière, il frappa la gueule de l’animal avec l’autre pied, ne se libérant qu’après plusieurs coups bien placés. L’adrénaline lui permit de se redresser et il se rua vers l’arme. Il parvint à ramasser le manche in extremis et se retourna au moment où le canidé bondit sur lui. Dans la précipitation, il tira le trait chargé, mais le projectile fila à côté de sa cible, qui l’écrasa par la suite de tout son poids.

Il eut tout de même le réflexe d’écarter l’engin pour éviter d’être plus blessé, mais la pression lui suffit à perdre son souffle. Alors qu’elle était sur le point de lui arracher la gorge avec sa mâchoire, Régis se saisit d’une pierre et, avec l’énergie du désespoir, frappa la poignée incrustée dans l’os qui perça la protection où elle était plantée. La seconde suivante, la créature s’écroula en un éclair.

— Allez…, lâcha-t-il sous l’effort tandis qu’il la repoussait. Dégage !

Lessivé par cet affrontement, il resta au sol un bon moment avant de se lever. Il ramassa ensuite son couteau, qu’il rangea après l’avoir essuyé avec sa veste, puis l’arbalète, désormais inutile. Il s’approcha de l’adolescent et réfléchit à ce qu’il devait faire.

Si j’avais une corde, j’aurais pu l’attacher. Et il y a le problème des éclairs…

Ses pensées furent interrompues lorsque l’engin lui fut brutalement arraché des mains par une force mystérieuse. Avant d’avoir pu se poser la moindre question, il reçut un coup à l’arrière du crâne.

Quand il ouvrit les yeux, sa tête sonnait comme les cloches d’une église. Suspendu à l’envers, il sentit la chaleur et la lumière d’un feu de camp qui lui semblait proche ; trop même ; jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il était au-dessus de celui-ci.

Malgré sa récente reprise, il réagit aussitôt et essaya de se libérer du lien autour du pied.

— Reste calme ! ordonna un individu à côté de lui. Si tu me déconcentres, tu risques de faire une sacrée chute.

Il tourna la tête vers la voix : il s’agissait d’un homme, grand et carré, qui avoisinait presque les deux mètres. Ses cheveux, d’une couleur noire, étaient coupés court et ses yeux gris rappelaient un orage imminent. Il portait une tenue sombre composée d’un justaucorps, d’un pantalon large et d’une paire de bottes. Même son armure en cuir cloutée et sa cape étaient unifiées à cette couleur. À ses côtés, une épée bâtarde était accrochée à sa hanche tandis qu’un écu était posé près de lui.

Lorsqu’il retourna pour parler à quelqu’un d’autre, Régis remarqua un emblème : un rapace rouge en vol, serres déployées, sur un fond rond bleu nuit.

Il constata que rien autour de lui n’attachait le fil qui le maintenait. En jetant un œil au-dessus de lui, il ne put s’empêcher de paniquer : le collet était surnaturellement tendu dans le vide.

Il reçut un puissant coup dans le ventre qui lui coupa la respiration.

— Cesse de geindre, se plaignit faussement une voix féminine. Tu me fatigues !

Il tenta d’identifier cette personne, mais elle se mouvait exprès hors de sa vue, tournant autour de lui telle une prédatrice qui jouait avec sa proie.

— Alors, Deuscien, continua-t-elle. T’appartiens à quelle famille ? Et surtout, t’es de quelle génération ?

— Je comprends rien à ce que tu racontes !

Elle le frappa à nouveau, cette fois-ci aux côtes.

— Te fous pas de moi !

— Il dit peut-être la vérité, Ama… Regarde ses habits : ils sont trop propres pour être des vestiges de clans, déclara le géant.

Finalement, elle resta à sa place quand la corde le fit tourner en sa direction. C’était une femme assez mince, tout l’opposé de l’autre, âgée d’une vingtaine d’années. Dans la lueur des flammes, il distingua ses cheveux châtain clair, attachés en des tresses rastafari, et ses yeux marron qui le fixaient. Il ne se laissa pas duper par la douceur mensongère dont elle émanait : les deux coups portés étaient suffisants pour le comprendre aisément. Sa tenue se composait d’un pantalon kaki, d’une paire de bottes hautes, d’une tunique beige recouverte d’un plastron en cuir et d’une veste à lanières sans manches, dont l’emblème du rapace ornait le dos de cette dernière. Elle maniait une lance, mais l’arme disparut aussitôt dans un voile invisible, et fit apparaître un couteau ; le sien.

— Si tu bouges, menaça-t-elle en plaquant la lame sur sa gorge, je te la tranche.

Avec sa main valide, elle se mit à fouiller Régis jusqu’à trouver la photo.

— Rends-moi ça ! réagit-il promptement, sans que cela les inquiète.

— T’as raison, Owen : il est de la première génération. C’est notre ticket d’entrée. T’as entendu ? railla-t-elle en secouant l’image devant lui. T’es la solution à notre problème.

Désespéré, il essaya de saisir le cliché avec ses dents. La guerrière retira sa main, pensant qu’il voulait lui arracher les doigts, et sortit une arbalète du néant avant de lui infliger une série de coups de crosse.

— Qu’est-ce que tu imaginais faire, hein ? hurla-t-elle à pleins poumons. Tu te crois supérieur à moi, c’est ça ?

Elle continua à le frapper sans s’arrêter, jusqu’à ce que son compagnon la stoppe. D’un mouvement de tête, il lui montra l’état de sa victime : il avait le visage tuméfié, l’un des yeux était gonflé et son nez était ensanglanté, presque cassé.

Mais ce n’était que la partie visible.

Gardant in extremis conscience, il les vit se disputer sans pour autant entendre ou comprendre la conversation. Il parvint à trouver l’adolescent, qui était attaché avec une corde et n’avait pas encore repris connaissance. Cependant, il remarqua un étrange collier en métal autour du cou. À la fin, la femme s’en alla, ne cachant pas sa fureur, et l’épéiste sortit un cristal vert, identique à celui qui l’avait guéri. Il l’appliqua au blessé, qui sentit ses plaies piquées douloureusement à mesure qu’elles se refermaient, mais aussi une fatigue inexplicable.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Dylan O. Raguin ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0