Chapitre 3

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 Il n'était pas encore dix-huit heures lorsqu'il pénétra « aux Dix » comme il était d'usage d'appeler la ruelle dans l'argot des quartiers pauvres de Port-Croix.

 Il se demanda en regardant les murs de pierre grise couverts de salissures dont certaines étaient assurément plus vieilles que lui :

Nom de Dieu, Raum … Mais qu'est-ce que t'as pu venir foutre ici mon coco ?

 Enfin ça, il en avait une petite idée.

 Bien sûr, le vieux Raum était un chic type. Mais des fils de chics types et jeunes premiers (surtout parmi les plus pleins aux as d'entre eux)il y en avait des tas avec des cadavres dans le placard. Entre les drogues et le sexe sordide que peuvent offrir les rues comme le chemin des Dix Menottes à une personne fortunée, les hypothèses étaient nombreuses.

 En avançant vers le néon rouge de l'hôtel, il se remémora une soirée de l'été 1999. C'était précisément un samedi soir, ou plutôt un dimanche matin. Il buvait une canette de bière glacée avec son cousin Gabriel, assis sur un banc. Devant eux, un canal charriait mollement une eau verte vers le fleuve, qui se jetait dans l'océan quelques kilomètres plus loin. Ils s'étaient échappés d'une rave party quelques minutes avant une descente de flics, dont ils n'eurent conscience que le lendemain.

 L'ecstasy faisait encore un chemin ascendant dans leurs organismes. Ils s'étaient assis pour parler de tout et de rien. Ils avaient regardé la grande valse des filles de joie (pas toujours tristes) et des clients (pas toujours cleans). Et jusqu'à ce soir là, il n'avait aucune idée de la vraie clientèle que rencontrent les travailleuses du sexe.

 Il y avait bien sûr les sempiternels pervers, qui trimballaient la gueule de l'emploi et choisissaient patiemment le réceptacle de leurs fantasmes, avec un sourire à glacer le sang sur les lèvres. Ceux là ne l'étonnèrent pas le moins du monde, pas plus que les soulards. Ceux là arrivaient d'une démarche chancelante et finissaient toujours par payer plus cher que les autres. Ceux qui le laissèrent le plus pantois étaient les types entre deux âges à l'air pateau de bon petit père de famille. Ils tendaient les billets d'une main plus tremblante encore que les petits jeunes venus pour se dépuceler. Mais la première fois qu'il vit une voiture de luxe s'arrêter pour ramasser une frangine sans classe, quelque chose changea.

 Il avait toujours su que les riches n'étaient pas plus valeureux que les autres. Mais on peut savoir une chose toute sa vie et tout de même être un peu secoué lorsqu'on en a la preuve irréfutable.

 Hernan pénétra dans le Parci avec les yeux vitreux et la clarté d'esprit d'un lobotomisé. Le réceptionniste fumait une cigarette de contrebande malodorante derrière son comptoir miteux.

 - Eh, salut mec. Dis-moi, mon pote est passé dans le coin l'autre jour et …

 Un rire sonore et saccadé dévoila les dents jaunes de son interlocuteur.

 - Et il t'as parlé d'Alma, c'est ça ? Elle est un peu occupée là, comme tu peux le voir.

 D'un mouvement de menton, il désigna l'escalier menant aux chambres. Une jeune femme montait les marches, l'air morose, traînant par la main un type qu'une femme comme elle n'aurait jamais regardé ailleurs que dans ce genre d'endroit. On pouvait lire une beauté, qui avait dut être à couper le souffle, sous la tristesse qui avait planté ses griffes dans son visage. Elle avait les cheveux à peine plus courts que ses vêtements, qui ne parvenaient pas à dissimuler les bleus sur ses bras ses jambes et ses côtes.

 - Mais si tu veux patiente un peu, mon gars, d'ici une demi-heure elle pourra s'occuper de toi, si tu veux … AH AAH aah …

 Le réceptionniste alluma une clope avec le mégot de l'ancienne en toussant sous ses cheveux gras.

 Hernan se sentit alors gagné par une nausée qu'il ne s'expliquait pas, ou qu'au contraire il s'expliquait trop bien.

 - Non, merci. Ça va aller. Dit il en se dirigeant vers la sortie.

 Il entendait son interlocuteur se gausser à l'intérieur et lui lancer :

 - Quoi ? Elle t'as dit qu'elle t'aimait la dernière fois ? C'est ça ah AAH aaah …

 Puis la lourde porte, bien insonorisée se referma derrière lui. Il s'adossa au mur près de l'entrée et alluma une cigarette en se frottant les tempes. IL LUI FALLAIT SES PUTAINS DE CACHETONS.

 La vision de la Lexus rouge d'Elvis le frappa comme si elle n'avait pas été garée au même endroit lors de son arrivée.

Concentres-toi un peu, mon pote, putain.

 Herna tâta les poches de sa veste à capuche pour savoir si il avait pensé à emporter ses crochets de serruriers.

Bingo.

 Il s'apprêtait à fracturer le véhicule quand, en approchant, il se rendit compte qu'on l'avait devancé depuis longtemps. Une des vitres de la voiture avait été brisée. Les souvenirs de sa propre jeunesse, à errer les rues avec en poche une pince multifonction et un morceau de porcelaine au bout d'un fil repassèrent dans sa mémoire comme dans un drive-in distant.

 Il ouvrit la portière côté conducteur après un bref regard par-dessus son épaule. Les sièges étaient décorés de petites tâches de cendre. Plus rien dans la boîte à gant, ni à l'emplacement où était sensée se trouver l'auto-radio. Un ticket de carte bancaire indiquait un nom familier : Cabinet Mammon.

 Tant mieux si il devait se rendre chez un toubib qu'il ne connaissait pas. Les plans pour obtenir une ordonnance fleurissaient déjà dans sa tête comme la ganja en Jamaïque, ou les roses en Angleterre.

 Le centre-ville de Port-Croix n'était pas loin des Dix Menottes. Pourtant, rien entre ces deux endroits n'aurait pu indiquer qu'ils avaient quoi que ce soit en commun. La où les Dix puaient encore le siècle précédent, de par son délabrement et son retard en terme de tout, l'avenue du Lion brillait de mille feux.

 Hernan, qui ne mettait les pieds dans ce genre de quartier que pour passer d'une station de tramway à l'autre, ressentait toujours une forme d'émerveillement à la vue du monde des autres. Les autres, ces gens presque merveilleux de ne pas être nous. Les nous d'habitude et de détresse. Les nous et nos sales côtés. Il semblait qu'avenue du Lion, rien ne puisse jamais se salir. Dans cette putain de rue qui était alors la plus en vogue de Port-Croix, on ne pouvait tomber que sur de magnifiques immeubles ; de magnifiques voitures ; et même la plupart des gens qui y déambulaient lui paraissaient beaux.

 Le cabinet s'élevait légèrement plus haut que les autres bâtiments. Son rez de chaussée, dont la façade était à l'ordinaire entièrement vitrée, présentait maintenant des rideaux de fer où des tagueurs avaient signés leurs noms d'un alphabet sibyllin.

Merde,se dit Hernan. Comment j'entre, moi, maintenant ?

 Il fit deux fois le tour du bâtiment en faisant semblant de discuter au téléphone.

 - Ouais, Sandra ? Disait-il. Je sais pas si j'ai réussis à trouver ton adresse, tu vois ma cocotte ? …

 Des dizaines de petits pas et de petits coups d' œil se succédaient comme les pauvres à la soupe populaire.

 - … Tu m'as bien dit … hein ? C'est ça ? Au numéro dix ? … Un silence, puis il repartit d'une voix qui exprimait l'entente mutuelle. QUI FAIT ANGLE AVEC … ok, je crois que j'ai compris ? J'arrive.

 Hernan rangea son téléphone dans la poche de son jean et alluma une cigarette en regardant, un étage au dessus de lui, une lumière jaune transparaître depuis une fenêtre à soufflet. Il ne savait pas encore comment entrer, certes. Mais la lumière était là, non ?

 La première stratégie qu'il élabora pour entrer dans le cabinet s'avéra être échec total, quoi qu'elle fut remarquablement exécutée. Tirant un crochet et un tendeur de la poche de sa veste, il avait rapidement crocheté la serrure du local poubelle, espérant qu'il le conduirait à l'intérieur du bâtiment. Malheureusement, la pièce carrelée du sol au plafond était un cul de sac. Tout ces carreaux blancs lui rappelaient l'hôpital. Il avait besoin d'un cachet.

 Abandonnant l'idée de la jouer fine, il se mit à empiler des poubelles sous le regard médusé d'un cantonnier en plein travail. Alors qu'il escaladait le monticule d'ordures jusqu'à une échelle de secours, le manque lui répétait :

trouvesdescachetsn'importelesquelscalmantsvaliumxanaxmêmedesopiacésn'importequoitramadolzamudoldesbenzodiazépineuncachetquelquechoseviteviteun …

 La cacophonie du manque s'arrêta alors que son instable piédestal s'écroulait sous lui. Il vit sa mort arriver, mais réussit néanmoins à se rattraper de justesse au dernier barreau de l'échelle. Hernan ne se serait jamais cru capable d'un tel exploit physique, mais la peur de la mort et de la paralysie lui donna la force de se hisser assez haut pour pénétrer dans l'immeuble.

 La pièce dans laquelle il se trouvait était remplie de classeurs à tiroirs. C'était là que le docteur Mammon devait ranger les dossiers de ses patients. Hernan commença par fouiller dans les " r " puis dans les " e ". Ne trouvant aucune trace d'Elvis dans les patients recensés, il prit la décision de continuer son exploration du cabinet.

 Dès sa sortie dans le couloir, des sanglots lui parvinrent depuis une porte entrouverte quelques mètres plus loin. S'approchant, il fit face à une vitrine derrière laquelle il put apercevoir le docteur Mammon, affalé sur son bureau devant un tas de poudre blanche de taille fort respectable et une grande bouteille de whisky bien entamée.

 Quand le malheureux s'aperçut de sa présence, il fit un bond sur son luxueux fauteuil de cuir et se mit à crier :

 - À l'aide ! Au secours !

 - Chhhhhhhh ! CHHHHHHH !

 - On me cambriole ! Au MEURTRE ! AU MEURTRE !

 - Du calme espèce, de cinglé ! Je ne suis pas venu vous faire la peau, nom d'un chien !

 L'homme se rasséréna un peu, mais n'était pas rassuré pour autant.

 - Qu'est-ce que vous faites ici ? Et comment êtes-vous entré ?

 - Écoutez, c'est une longue histoire mais il y a quelques questions que je dois absolument vous poser.

 - Mais la porte est fermée et …

 - Je sais, je sais, c'est pour ça que je suis passé par la fenêtre.

 - Par la fenêtre ?

 - Oui la fenêtre, écoutez mon ami a disparu et j'ai vraiment besoin de vôtre aide pour le retrouver.

 Mammon considéra un instant le drôle de type devant lui et dut se dire qu'il ne représentait pas une grande menace, car il aspira une longue trace de cocaïne sur un miroir et dit :

 - Après tout, au point où j'en suis … Même si vous étiez un assassin je ne suis pas certain que je vous renverrais. Asseyez-vous et prenez un verre.

 Après qu'Hernan se soit assis, le docteur lui tendit le miroir plein de poudre :

 - Cocaïne ?

 - Non merci, ça ira, répondit le détective en se servant un verre. Mon ami est un de vos patients et…

 - Il est absolument hors de question que je rompes le secret médical, le coupa Mammon. J'ai déjà suffisamment de problèmes comme ça avec Ruby …

 - Ruby ?

 Hernan, en bon détective, savait qu'il valait parfois mieux battre en retraite pour revenir en force. Faisant mine de s'enquérir d'une notification sur son téléphone portable, il en activa le dictaphone.

 - Ma secrétaire. Nous avons eu une malheureuse petite aventure, de deux ans à peine.

 - Autant dire une bagatelle.

 Mammon, loupant le sarcasme, leva les paumes et les yeux vers le ciel en signe de reconnaissance.

 - C'est ce que je lui ait dit, mais elle refuse d'entendre raison ! Elle menace de prévenir ma femme si je ne la quitte pas pour l'épouser, elle !

 Le docteur s'octroya une nouvelle trace avant de remplir les verres.

 - Il n'y a aucune autre option ?

 - Si, elle me propose de laisser tomber toute cette histoire si je lui verse une forte somme d'argent.

 - Et vous n'avez pas les moyens de payer ?

 - Si, l'argent n'est pas le problème, mais ma femme possède les codes de tous mes comptes. Je les lui ait donné pour qu'elle cesse de se poser des questions sur ma fidélité, vous comprenez ?

 - Bien sûr.

 - Le moindre retrait ou virement de cette ampleur éveillerait immédiatement ses soupçons ! Je suis coincé ! Coincé !

 - Oui, d'autant que j'ai enregistré toute cette charmante conversation, dit Hernan en montrant l'écran de son téléphone.

 - Vous me faites chanter, vous aussi ?

 - Je n'irais pas jusque là. Si vous me donnez les informations que je désire, et moyennant quelques ordonnances, je pourrais effacer ce message. À défaut de s'améliorer, la situation n'empirera pas.

 Mammon sanglota un long moment avant de lui apprendre qu'Elvis était effectivement venu le lundi de cette même semaine, soit deux jours auparavant. Il consultait pour un problème de sommeil, sur les conseils de Ronnie.

 - Un de mes meilleurs clients … Euh, patient, se reprit le médecin. Je lui ait donné ce qu'il y a de meilleur pour traiter les insomnies.

 - Une idée de l'endroit où il a pu se rendre ?

 Le médecin n'en avait aucune.

 Une fois recueillies ces « précieuses » informations et obtenu assez d'ordonnances de calmants pour plusieurs mois, le détective quitta le cabinet un sourire aux lèvres et se rua sur la première pharmacie en vue.

                    ***

 En début de soirée, Charles ramena le petit Charlie à sa mère. Alors qu'il descendait de voiture, son téléphone portable vibra. Hernan l'appelait pour lui annoncer qu'il avait de bonnes nouvelles.

 - Je peux peut-être passer chez vous pour vous faire un topo ?

 - Je suis actuellement chez ma belle-fille, monsieur Castillo. Mais venez donc, je suis sûr et certain qu'elle souhaite autant que moi avoir du nouveau sur cette affaire.

 Le vieil homme se trouvait dans le salon en compagnie de Marie. Le bonheur de retrouver son fils lui faisait presque oublier l'inquiétude causée par la disparition d'Elvis. Hernan frappa doucement à la porte, ramolli par l'effet calmant des cachets. Il se sentait remarquablement bien, quoi qu'un peu vaseux.

 - L'enquête avance, dit-il après s'être assis à l'îlot central de la cuisine où Marie lui offrit un café. J'ai retrouvé la trace de la voiture de vôtre époux, madame Raum. Devant un hôtel dans le centre ville. Malheureusement il ne se trouvait pas dans les parages quand je m'y suis rendu. La voiture avait été fracturée et …

 - Fracturée ? S'étrangla la jeune femme, paniquée.

 Hernan oubliait quelques fois que ce genre d'événements ne faisaient pas partie du quotidien de tout le monde.

 - Pour l'instant il n'y a pas d'inquiétude à avoir, essaya-t-il de la rassurer malgré sa mâchoire engourdie. Ce genre de chose peut arriver et il n'y a aucune trace de lui dans les hôpitaux. Vous ne lui connaissez aucune aventure ? Aucun ennemi ?

 - Je … Non … Je …

 Marie tombait des nues. Quelques jours auparavant elle n'aurait jamais pensé qu' Elvis puisse la tromper. Mais son stress des derniers temps, la longue période de chasteté qu'ils avaient traversé et sa récente disparition commençaient à faire planer en elle l'ombre d'un doute qui la dérangea fortement.

 - Monsieur Castillo ! Que vôtre travail consiste essentiellement à poser des questions indiscrètes, je le conçois parfaitement. Cependant, je vous prierais de faire preuve d'un peu plus de délicatesse quand vous les posez aux membres de ma famille !

 - Veuillez m'excuser, monsieur Raum, fit Hernan la voix traînante. Je suis tellement pris quand je me concentre que j'en oublie mes bonnes manières. Il faut aussi que je vous dise : j'ai pu retrouver la trace d'un cabinet médical où Elvis a consulté pour des problèmes d'insomnie. Avez-vous déjà entendu parler du Docteur Mammon ?

 - Jamais, répondit Charles. Mais comment avez vous pu obtenir des informations de la part de ce médecin ? Le secret médical aurait du l'empêcher de vous révéler quoi que ce soit.

 - Tout le monde a ses petits secrets monsieur Raum, particulièrement dans ma profession. Madame Raum, vous êtes sûre de ne jamais en avoir entendu parler ? Il lui aurait été conseillé par un certain Ronnie. Ce nom là vous dit peut-être quelque chose ?

 Marie porta ses mains au visage.

Ronnie ! Évidemment.

 - C'est le meilleur ami de mon époux, et son associé.

 - Pourriez-vous me donner l'adresse de son lieu de travail ? J'aimerais m'y rendre pour fouiner un peu.

 Marie griffonna l'adresse du Local sur un morceau de papier et s'éclipsa pour passer un coup de téléphone.

 - Monsieur Raum, je pense que j'en ait appris assez pour continuer. Ne vous en faites pas, je vais retrouver vôtre fils en un rien de temps.

 - J'ai confiance en vos capacités, monsieur Castillo. Jusqu'ici vous ne m'avez jamais déçu.

 - Vous m'en voyez ravi ! Avant de partir j'aimerais seulement, si madame Raum le permet, jeter un coup d'œil aux affaires de vôtre fils. Ce ne serait pas une fouille à proprement parler … Juste histoire de me faire une idée du personnage.

 Hernan doutait que cela puisse lui servir à quelque chose, toutefois, il avait vu des détectives faire ce genre de choses dans beaucoup de séries télévisées et trouvait que cela ajoutait au professionnalisme.

 - Bien sûr, dès qu'elle sera de retour nous lui poserons la question. J'apprécie vôtre professionnalisme.

Bingo !

 - Et … Si ce n'est pas trop vous demander … J'ai de nombreux contacts qui pourraient m'aider dans mes recherches, mais leurs services ne sont pas gratuits alors …

 - De combien avez vous besoin ? Demanda Charles en sortant son portefeuille.

Bingo ! Hernan, mon pote, tu ne te fera pas expulser ce mois-ci.

 Vu l'ampleur de l'avance qu'il reçut, il ne se ferait pas non plus expulser le mois suivant.

 Marie revint du garage quelques minutes plus tard, un air morose sur le visage. Ronnie n'avait pas pris ses trois appels consécutifs. Elle accepta de guider Hernan jusqu'à leur chambre à coucher, dans laquelle il jeta un rapide coup d' œil.

 - Vôtre mari a-t-il un bureau ? Un endroit où il travaille dans la maison ?

 - Non. Elvis dit toujours que travailler à un seul endroit, c'est se priver de trop de sources d'inspirations pour...

 - Un peu de confort, conclu Charles avant de soupirer en secouant la tête.

 - C'est son téléphone ? Demanda-t-il en pointant le portable posé sur une table de chevet.

 Marie fit oui de la tête.

 - Vous verriez un problème à ce que j'y jette un œil ?

 - Je n'ai pas le code. Je n'ai jamais pensé que j'en aurais besoin.

 - Si ça ne vous dérange pas j'aimerais l'emporter avec moi. Je connais quelqu'un qui sait y faire avec ce genre de machine et qui pourra le déverrouiller en un rien de temps ! On pourra peut-être en apprendre un peu plus sur ce qui arrive à vôtre époux.

 C'était peut-être cette dernière intervention, ou simplement l'état général de relaxation dans lequel semblait se trouver Hernan au cours de cette entrevue, mais Marie ne savait pas vraiment si elle devait se sentir rassurée ou bien paniquer de toutes les fibres de son corps.

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