Prologue - Août

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Prologue

Août


[Frank]


Deux semaines de tourisme intensif au Japon et un vol de retour de 13h dans les jambes: j'étais clairement fatigué à mon retour en France. Pourtant, je ne pus m’empêcher d’aller directement au siège de Lueur d’espoir (LDE).

Le simple fait de revoir les bâtiments de notre association me rendit heureux, comme si je n’y étais pas allé depuis une éternité.

Après avoir garé ma Golf dans la cour intérieure, je récupérais le courrier dans une boîte sur le point d'exploser. Mon paquet d'enveloppes sous le bras, je fis d’abord un tour du propriétaire. Rien n’avait changé depuis la fermeture annuelle début août, mais les locaux me semblaient anormalement silencieux sans les habituels cris des enfants et les incessants va-et-vient des bénévoles et employés.

Je finis par monter dans le bureau que je partageais avec notre vice-présidente, Penelope Da Silva Santos. On avait oublié de fermer les stores et de laisser les fenêtres entreouvertes avant de partir, et je suffoquais en rentrant dans la pièce.

En attendant que mon ordinateur veuille bien finir ses mises à jour, je triai le courrier entre les revues associatives, la publicité et les lettres administratives. L’une des enveloppes attira mon attention: le logo de l’Agence Régionale de Solidarité me fit oublier le reste du courrier et mon ordinateur récalcitrant. Après une minute de réflexion, je finis par décacheter l’enveloppe et survolai la lettre rapidement. « Merde » fut le premier mot qui sortit de ma bouche, suivi par une flopée de jurons à faire rougir une nonne. La panique commençait à me gagner, mais je tentai immédiatement de me calmer en respirant lentement et profondément. 

Je relevai la tête et regardai par réflexe le calendrier affiché juste au dessus du bureau de Penny, connaissant pertinemment la date du jour. Mon amie était aussi revenue aujourd’hui de vacances. Je me savais qu'elle n'aurait pas souhaité être dérangée, en particulier pour de l'administratif. Mais la lettre ne me laissait pas le choix et je l’appelai, en stress. Elle décrocha au bout de trois longues sonneries. Après l'avoir salué rapidement, je lui demandai :

- Penny, je sais que tu reviens tout juste de vacances, mais est ce que tu peux être à LDE dans l’heure qui vient ?

Je l’entendis soupirer puis répondre :

- Donne-moi 20 minutes, je prends la caisse de mes darons.

Je remerciai le ciel que Penny ait toujours tout compris rapidement et n’avait pas besoin de questions inutiles pour faire la part des choses.

- Merci, Penny.

Je raccrochai et relus la lettre avec angoisse, cette fois en détail. Ma jambe droite se mit à s'agiter nerveusement.


On allait encore plue en baver cette année. 

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