Chapitre 1 "Le départ de New York"

7 minutes de lecture

Cinq heures du matin, mon réveil sonne, je me lève discrètement, essayant de ne pas trop réveiller mon aimée qui dort à côté de moi. Elle se rendort aussitôt. Je sors, attrapant mes affaires de sport à la volée et m’enferme dans la salle de bain. Notre salle de bain, petite, simple et blanche.

Je m’habille, coiffe mes cheveux bruns, rapidement, avec ma main, simplement, ils ne sont pas très long et ne demandent pas beaucoup d’entretien. Je suis encore un peu fatigué, les yeux encore un peu endormis, j’attrape mon téléphone portable, ma clé et pars dans les rues de New York.

Je cours au bord de la plage, sur les trottoirs pendant une heure, le chemin je le connais par cœur, je le cours tous les jours à la même heure, je vois les mêmes personnes.

Après ma petite course, je remonte dans mon appartement, cette fois, il y a la lumière, celle qui partage ma vie est debout, elle mange son petit déjeuner sur la table, boit un café. Je l’embrasse amoureusement et file sous la douche. J’y reste pendant au maximum dix minutes, sinon, je serai en retard, et les bouchons dans la ville sont interminables, c’est aussi pour ça que je n’ai pas de voiture. Je m’habille, je porte une chemise blanche, comme toujours, une veste noire ainsi qu’un pantalon noir, je m’habille tout le temps pareil. Je travaille dans une grande entreprise internationale, une sorte de grosse banque.

— Nolan, prends ton café, je te l’ai fait tu gagneras du temps, mon amour.

C’est ma petite amie, une perle rare, elle est magnifique, c’est la mienne, je ne la prêterai pas. Elle est unique, sans elle, je serais déjà devenu fou avec une vie aussi réglée. Cette créature porte le doux nom de Saliana. Elle est magnifique, beaucoup de monde la trouve bizarre, mais elle est unique et originale et je l’aime de tout mon cœur. Saliana est un peu plus petite que moi, avec ses un mètre soixante-six, elle a de très, très longs cheveux noirs comme l’ébène, en fait même l’ébène est encore trop clair pour décrire la profondeur du noir de ses cheveux. Ses yeux sont aussi noirs, mais ils ressortent bien avec sa peau légèrement bronzée, elle vient d’Amérique du Sud, je ne sais pas vraiment d’où, elle ne me l'a jamais précisé.

Je pars travailler, laissant ma bien aimée seule. Elle travaille elle aussi, mais plus tard, elle est infirmière dans une nurserie. Je suis épuisé de ce travail, mais je dois tout faire pour le garder, il paye bien et je pourrai offrir le plus beau mariage à ma Saliana d’amour. J’ai prévu de l’épouser, mais je ne sais pas encore comment lui faire ma demande. A vingt-cinq et vingt-six ans, il est temps que je passe à l’acte, de fonder une famille et de vivre ensemble heureux pour toujours. Mais je refuse d’offrir une vie à mes enfants et à ma femme en pleine ville. Je me débrouillerai pour quitter le centre de Manhattan. Je le promets !

Le soir, je suis au bout du rouleau, je n’en peux plus, entre les collègues insupportables et la vie monotone. Je vais mourir jeune, je le sens. Mais ma vie est réglée comme du papier à musique. Je ne peux pas la délaisser comme ça. Et je dois avouer que j’ai peur de partir à l’aventure. Ce qui est tout le contraire de Saliana. Des fois, je me demande comment elle fait pour me supporter, moi, l’homme banal, qui n’a aucune originalité. En fait, j’admire Saliana, elle arrive toujours à prendre le bon côté des choses et se laisser porter par le vent, tout en sachant garder la tête froide dans le pire moment. Chose que je ne sais pas faire. Elle est simple et j’adore ça. C’est un peu ma bouchée d’air frais.

Notre petit appartement vue sur les rues pourries de la mégapole me donne la nausée, ma vie est fade. Saliana travaille encore. Je me change pour porter un t-shirt et un jean, c’est moins coincé que dans des habits de bureau. Je termine ce que j’avais commencé avant de quitter mon lieu de travail. Je regarde ensuite notre calendrier dans une semaine, nous partons avec Saliana au Brésil, visiter la forêt. Nous avions besoin de nous détendre, les deux, sortir de la pollution de la ville.

La porte s’ouvre, une splendide femme fait son entrée. Mais je vois tout de suite qu’elle a eu aussi une grosse journée. Je me fais tous petit, dans la cuisine. Je l’aide à faire le repas. Elle fait tomber soudain une assiette, en voulant la posé sur la table. Saliana jure dans une langue que je ne connais pas. La langue d’où elle vient.

Je me souviens, une fois par curiosité, j’ai cherché ce qu’elle disait voulais dire car elle ne m’avait jamais expliqué la signification. Mais je n’ai jamais rien trouvé. Comme si cette langue n’existait pas. C’est alors que Saliana m’a simplement expliqué que c’était un dialecte de sa région et que cette langue ne s’écrivait pas.

—Il se passe quoi ma chérie, ce n’est qu’une assiette. Tu as eu une longue journée.

—J’ai frappé un sans-abri, à bout de nerf, répond-elle.

Je rigole amusé. C’est une force de la nature mon amour.

—J’en ai marre des gens qui viennent m’agresser pour de l’argent. Alors à bout de force, je lui ai mis un coup, je n’en pouvais plus. C’est mal ?

—Non. Il nous faut vraiment des vacances.

Nous éclatons de rire, deux psychopathes dans la rue qui tabassent les sans-abris. Elle a repris son magnifique sourire, celui qui me fait fondre.

Les valises fermées, les passeports et les billets en main. Nous attendons notre vol dans le magnifique aéroport JFK. Je somnole sur ma belle qui lit un magazine sur la forêt amazonienne.

Les yeux fermés, je ne sais pas ce qu’elle fait, mais soudain j’entends une page se déchirer. J’ouvre les yeux et la regarde, elle panique et chiffonne le papier avant de le cacher dans sa poche.

—Qu’est-ce qui te déplait tant dans ce magazine ? Les araignées ?

—Non, non, rien, je devais juste jeter mon chewing-gum.

—Avec une page entière ?

Elle affiche un magnifique sourire innocent. Je laisse tomber. Essayer de tirer les vers du nez de cette femme est une mission trop complexe pour moi. Ce n’est pas faute d’avoir essayé.

Nous arrivons au Brésil à Rio de Janeiro. En sortant de l’aéroport, une forte chaleur m’entoure et une humidité si lourde que j’ai de la peine à respirer au début. Une compagnie est censée s’occuper de nous accompagner au bord de l’Amazone. Pendant le très long trajet, nous rencontrons un couple de scientifiques qui viennent du Canada. Ils recherchent des nouvelles espèces d’insectes. Ils ont du courage. Lui s’appelle Marin et elle, Anastasia. Ils sont très sympas. Saliana les aime bien.

— Dans une heure, nous serons au bord de l’Amazon, lorsque vous descendrez, il ne faudra pas perdre le groupe, nous ne vous rechercherons pas, c’est beaucoup trop dangereux, et il faudra que vous débrouilliez seul dans cette jungle hostile.

Saliana et moi savions dans quoi nous nous embarquions. Mais entre la forêt dangereuse et la ville tueuse, je préfère encore la forêt.

La première journée, nous la passons à la marche et à l’explication des plantes et des animaux qui vivent ici. Mais avant de monter le camp, une pluie torrentielle s’abat sur nous. Je serre Saliana contre moi pour la protéger le mieux que je peux de la pluie. Nous suivons le groupe, mais très vite nos lumières sont inutiles, on ne voit plus rien. C’est dangereux de rester dans la jungle sans lumière. Aussi nous devons avancer dans le noir le plus complet. Je tiens Saliana fermement, on ne se séparera pas, même si on doit se perde au groupe, nous resterons ensemble, Je veux la protéger. Le petit newyorkais veut protéger la force de la nature.

Lorsque que le soleil se lève enfin, nous sommes tous épuisé. Nous voulons tous dormir. Je commence à regretter ma vie banale.

—Nolan, j’ai un mauvais pressentiment, on devrait s’arrêter sinon, on va avoir des problèmes.

—Tiago ! Il ne vaudrait pas mieux s’arrêter ! Cela risque d’être dangereux.

—Vous savez mieux que moi peut-être ? Je connais bien cette forêt, nous retrouverons l’amazone d’ici peu de temps.

Saliana se blottit contre moi. Marin me regarde, Anastasia aussi. Mais nous continuons d’avancer.

—Nolan ! crie Saliana. Baisse-toi !

Je lui obéis, une lance me passe au-dessus de la tête. Je vois l’arme terminer juste devant les pieds d’un autre touriste. Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce qui nous arrive ! Bon sang on va mourir ! Saliana m’attrape par le bras et me tire plus loin. Je panique, c’est infernal ! Dans quoi nous nous sommes embarqué ?

Je regarde celui qui a voulu m’attaquer. C’est un habitant de la forêt. Un homme de la jungle ! Il est bronzé de peau, des cheveux et des yeux noirs. C’est assez effrayant. J’essaye de me défendre, mais il me repousse avec sa lance. Saliana est aussi prise au piège d’autres hommes qui sont certainement de la même tribu.

Annotations

Vous aimez lire zenerice ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0