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Une minute de lecture

Une marque. Un tatouage. Une faute. Un vol.
Pour un quignon de pain, il tomba sur le sol.
Sa dignité. Sa vie. Ses projets. Et son nom.
Il perdit tout, parce qu’il avait faim, sur un non.
Un refus d’indulgence, auprès d’un juge de paix,
Qui, d’un coup de marteau, devint plus qu’un suspect,
Étiqueté « forçat ». Le cachot, sa maison.
Il cassa du caillou, et en toutes saisons,
De jour, comme de nuit, pendant presque vingt ans.
Enchaîné et pieds nus, le corps meurtri au temps.
On l’a changé en nombre, indigne et misérable;
Un mirage, il devint; comme un château de sable
Que la marée montante efface peu à peu.
Au bagne de Toulon, il était moins qu’un gueux.
Il n’avait plus de nom, seul’ment un matricule,
Un nombre de son acte en chiffres ridicules,
Vingt-quatre six cent un! on le nommait ainsi.
Et c’est sous ces barreaux, alors qu’il s’endurcit,
Et, chaque année durant, le jour de la Saint-Jean,
Il regardait la Lune, et criait Jean Valjean…

Fx’

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