Tentative d'épuisement #5

4 minutes de lecture

Heure : 5 h 14 pm (17 h 14)

Date : 22 Juin 2019

Météo : Ciel bleu caché par de gros nuages - majorité de gris, même si cela ne change rien - heureusement - au temps, extrêmement beau. Plus d'une vingtaine de degrés.

Je suis au même "parc sable" que lorsque j'ai écrit la première tentative d'épuisement que j'ai posté sur ce site.

Inventaire des choses trictement visibles à l'œil nu :

Du sable, à perte de vu.

Un pigeon passe à quelque centimètres de moi. Il cherche à manger.

Un vélo. Un autre vélo. Encore un.

Des enfants. Pleins d'enfants. Trop d'enfants. Je n'aime pas les enfants, mais eux m'aiment. Je ne sais pas pourquoi.

Une dame avec une magnifique jupe rouge et plisée.

Un ballon me fait sursauter.

Ce même vélo (sans pédale), une draisienne. Un vélo, mais une draisienne... Bizarre.

Donc. Je disais, sur ce vélo, un petit enfant. Je lui donne trois ans, tout au plus.

La dame avec la jupe... Oh non, c'est une robe. Elle passe devant moi et va rejoindre son amie.

Bah tiens ! On dirait bien que c'est la mère de Monsieur-vélo-rouge qui repasse encore devant moi.

  • Marie-Swann !

Je lève la tête d'un coup pour voir qui hurle mon prénom aux yeux de tous, comme ça. Mon frère.

  • Passe la balle !

S'il te plaît, peut-être ? Non. Voyant que je ne réagis pas, il vient la chercher avec ses petites jambes. Bah voilà, tu vois quand tu veux.

Je suis face au soleil, qui se fait de plus en plus insistant devant moi. M'obligeant à plisser les yeux. Ce qui n'est pas le plus agréable.

Où sont passés les nuages ? Je lève les yeux en mettant ma main en visière. Ils sont toujours là, mais se sont écartés.

Du vent soulève légèrement ma feuille.

Je tourne la tête à droite. Un enfant, langue pendue et un camion vert clair à la main accourt vers moi. Il s'arrête à quelques centimètres de moi... Puis repart sans demander son reste. J'ai eu le temps de voir sa tenue. Fond blanc sur symboles du Japon. Sushis, dragons, etc.. J'adore le Japon.

Un... Oh my fucking God. Une putain d'araignée sur ma feuille. Je contrôle tant bien que mal le cri qui monte dans ma gorge en me mordant la lèvre inférieure. Je tape ma feuille, posée sur ma pochette, contre la plateforme sur laquelle je suis assise. Elle part. Elle a la même couleur que le sable... La salope !

Bref.

À ma gauche.

  • On se tourne à gauche, murmuré-je.

Je déteste vraiment les enfants et les araignées. Ça m'empêche d'écrire. Enfin, non, pas tous les enfants. Les bébés par exemple, ça j'aime. C'est tout mignon, tout chou.

Mais les enfants... Spécialement ceux qui ont six-huit ans... Ce que c'est insupportable ! C'est toujours là à courir et à crier sans raison. À ne rien comprendre.

Conversation banale entre moi et le plus grand de mes frères :

  • Ferme bien la bouteille ! Tu veux que ça coule sur mes feuilles ou quoi ?
  • Hein ?

Il y a vraiment trop de monde aujourd'hui, trop de chose à écrire.

Il y a trop d'enfants. Je déteste les enfants...

Trop de vélos aussi. Trop d'euphorie... Je ne me sens pas à l'aise. En plus, je suis un peu au millieu et j'ai vraiment l'impression que tout le monde me regarde. Parce que j'écris ou parce que je suis Noire ? Ah nan, j'avais dis que j'arrêtais avec ça. J'arrête, ça y est.

Je déteste les parcs, aussi. Enfin, non, pas en hiver. J'aime bien quand il fait froid aussi. C'est plus cozy parce qu'il y a pratiquement personne.

Qu'est-ce que je peux faire ?

Que décrire de ne pas trop fatigant ?

Ah ! Des trotinettes. Deux. Un père et un fils, traversant le parc.

En plus, je suis allergique au pollen ou je ne sais pas, mais aux fleurs et là, dans un parc, il y a des arbres alors ce n'est pas vraiment le meilleur endroit pour moi...

Surtout en été.

D'ailleurs ! C'est l'été les gars ! En-fin ! Je suis contente.

Je vous souhaite un merveilleux été, aussi, j'espère que tout va bien pour vous. Moi ça va super, merci.

Un brumisateur automatique installé dans le parc, fait la joie des enfants, qui se précipitent vers lui à chaque fois qu'il se déclenche.

Une fille passe à toute vitesse avec sa trotinette. Elle dérape et s'écrase contre le sol en se cognant contre une table de ping-pong fixée à même la terre. Plusieurs personnes sont choquées, dont moi, mais je ne bouge pas. Flemme. De toute façon, une dame est venue l'aider. Ça y est, elle est debout. Elle se tient la hanche. Bon, elle a mal, certes, mais elle ne va mourir. Elle n'avait qu'à pas rouler aussi vite. Bien fait.

Je sors et ouvre un paquet d'"Oreo". C'est bon les "Oreo".

La petite fille de toute à l'heure. Lorsque je n'avais pas commencé ma tentative. C'est elle qui m'a donné envie de la faire. Un peu. En bref, elle est venue et a commencé à me parler. Elle était avec un ballon, donc je pensmais qu'elle voulait que je le garde. Mais, au fur et à mesure, j'ai vu que je ne comprenai s pas un mot de ce qu'elle me racontait. J'ai lâché l'affaire.

  • Té du togola ?

J'acquiesce vigoureusement. J'ai compris ! Entre ouvre encore un peu le paquet et lui en donne un.

  • Méci, dit-elle tout sourire.

Je chante "Signal" des Twice... Je suis une "Once", une "ARMY" et une "BLINK". Tout ça, en même temps. Bref.

Il y a beaucoup de jupes, toutes colorées.

Ça fait trop de bruit, les enfants... Je déteste les enfants.

Aaah... Il faut que je finisse ma tentative correctement.

Rooh purée, en plus j'ai l'impression que tout le monde me regarde écrire... Ça me gêne.

Le bruit cesse légèrement.

Cela fait pratiquement une heur maintenant, que j'écris. Et sûrement beaucoup plus depuis que je suis arrivée.

Je dois partir... Enfin, me lever. J'ai les jambes endolories à force de rester dans cette position.

Je vous avoue être assez fière de moi : j'ai écrit une copie-double, recto verso de tentative d'épuisement.

Objectif accompli !

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