Dix-neuvième

Une minute de lecture

La mère de Mad faisait les cent pas dans la maison. En long en large et en travers elle usait ses chaussures sur le parquet grinçant. Mad se trouvait dans un tel état ! Comment avait-on pu être aussi aveugle ? Et comme si cela ne suffisait pas pour l'accabler, Mad venait de fuguer. Elle ne l'avait quittée des yeux qu’un instant pour répondre au téléphone, et s’excuser auprès de grand-mère Anicette qu’elle rappellerait plus tard. Ça ne lui avait pris que cinq minutes. Mad n'était même pas encore habillée ! Son père s'était lançé à sa poursuite pour la ramener. Quand elle sera là, ils pourront enfin mettre les choses au clair. On explorera le problème et on remettra de l'ordre dans tout cela. Tout ira pour le mieux. Il suffisait juste de ramener Madeleine, la ramener.

Elle sortit dans le jardin pour prendre une bouffée d'air frais, priant pour qu'en expirant ce même air, il emporte avec lui tous ses tourments. Un frisson la parcourut. Elle vit par terre, entre ses pieds, un oiseau mort. Cela devait être un merle. Elle ne s'y connaissait pas beaucoup en ornithologie. Elle se dit d'un chat avait dû le tuer. Il faudrait ramasser ça. Mais pas maintenant, pas maintenant, il y avait plus important. Elle retourna s'enfermer dans la maison. Elle n'en sortirait plus.

Si elle ne se trouvait pas rongée ainsi par l'angoisse, peut être se serait-elle aperçu que l'oiseau était mort de chagrin.

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