Y prendre goût

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Il ne me fallu qu'une heure pour imaginer dans les moindres détails mon prochain crime: Comme on dit: dormir porte conseil.

Il y a cette femme qui travaille dans le même bâtiment que moi, et qui se moque de moi. Ne croyez pas que je suis une de ces victimes qui se fait harceler à longueur de journée au point de penser au pire. Non, je suis plutôt du genre à maudire cette personne sans lui dire en face en attendant le moment opportun pour me venger. Maintenant que je laisse enfin libre court à mes désirs, je vais pouvoir lui faire payer pour tout ce qu'elle m'a fait subir.

Après avoir enfilé un gilet, je prends ma voiture, direction la bibliothèque. C'est l'endroit où elle passe tout son temps libre. Elle rêverait d'écrire un livre, elle passait donc son temps à faire des recherches pour son ouvrage.

La radio rythmant mon trajet, je m'arrête et respire un grand coup.

-Tu peux le faire, me répètais-je à moi-même pour me donner une contenance.

Un air naturel greffé au visage, je m'avance vers ma nouvelle proie tel un automate. Le couteau de cuisine glissé dans mon sac à main, je m'assoie quelques bancs derrière elle et sort mon roman policier favori de mon sac à main. Les pages sont abîmées vu le nombre de fois où je l'ai ouvert puis refermé, des tonnes d'annotations sont gribouillées dans un coin de la page. Regardant l'heure qui tourne, je me plonge dans La Dernière Énigme. Soudain, je sens une vibration dans ma poche, je regarde alors discrètement mon téléphone et vois que j'ai un message.

Mon beau: Coucou, ça te dirait de me rejoindre chez moi ce soir ?

À la vue de ce message, ma colère remonte en flèche. C'est fini la gentille petite fille qui se laisse marcher dessus par son pseudo-mec qui ne la prend que pour son plan cul. Et je sais exactement comment me débarrasser de ce problème nommé Nicolas. Je lui répondrais plus tard. Pour l'instant, je suis attendu.

Ma proie se lève et sort le téléphone à la main, pendant que moi, je l'observe de loin. Le soleil commence alors à se coucher, ce qui me donne l'occasion rêvée pour la suivre.

Une vingtaine de minutes plus tard, nous nous arrêtons devant un immeuble. Elle compose le code rapidement, ce qui me laisse néanmoins le temps de le retenir. Je tape alors le code "6 219" et poursuit mon ascension jusqu'à la porte de ma proie.

Sans attendre une seconde de plus, j'ouvre la porte et me jette sur ma collègue un foulard à la main. À peine se met-elle à crier, que je lui assène une rafale de coups.

Mes coups sont rapides et précis tandis que j'observe ma victime agoniser. Le regard noir de rage, je lui tourne autour tel un vautour.

-Non, je vous en supplie ne faites pas ça! Pleurniche t-elle lorsque je m'apprête à vraiment commencer la partie.

En colère qu'elle pleure si facilement, je lui donne un grand coup de pied dans le ventre. Je ne lui dis pas mot et attends qu'elle se relève. J'allume alors la lumière afin que mon visage soit le dernier qu'elle voit avant de mourir. Sa réaction ne se fait pas attendre, car elle pousse un cri.

-Oh mon dieu! Car... commence t-elle avant que je ne plaque ma main sans douceur sur sa bouche.

-Tu ne prononces pas mon nom! Tu m'as comprise? Lui dis-je en levant mon poing au-dessus sa tête en signe de menace.

-Oui... pa...par... ardon, s'excuse t-elle en baissant les yeux.

Après cette réponse soumise, je lui bâillonne la bouche avec du scotch, et lui plante mon couteau dans la jugulaire en regardant ses yeux perdre de leurs éclats.

Avec une lenteur précise, je retire le couteau, tout en m'émerveillant des larmes inondant ses joues. La laissant se vider de son sang, je m'installe sur l'un des fauteuils et allume la télé.

Le film finit, je jette un coup d'œil au cadavre avant de repartir avec un poids en moins sur les épaules.

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