Prologue: Au crépuscule de la guerre

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L’Olympe était tombé. Chaos ne pouvait que constater l’amère vérité et l’accepter alors que sa propre fille, Gaia, pointait une lame victorieuse sous la gorge du vaincu. C’était terminé. Le prétendu être suprême était à la merci d’une simple mortelle. C’était ironique. Lui qui possédait tous les pouvoirs de ceux de son espèce, sa progéniture avait retourné ce don contre lui, et ce, à partir d’un simple de ses cheveux. Le tout puissant ne put s’empêcher de rire à cette pensée. Décidemment, même un dieu n’était pas à l’abri du destin.

« Un dernier mot, père ? lâcha la première invocatrice de l’histoire d’une voix sifflante et emplie de mépris.

— Ma chère Gaia… je suis peut-être vaincu, mais tu sais tout aussi bien que moi que tant qu’Agartha existera, mon esprit continuera à vivre, même privé de son corps, sourit l’homme, serein face à la mort.

— Je le sais… murmura la femme, serrant le pommeau de son épée de toutes ses forces. C’est pourquoi je ne te tuerai pas ici…, mais te condamnerai au tourment éternel. Ainsi, peut-être qu’un jour, tu comprendras le poids de tes fautes. »

La lame de celle qui était appelée « mère Terre » pénétra à travers la trachée du plus puissant des êtres vivants, mais aucune goutte de sang n’en jaillit. À la place, la peau de l’homme se mit à noircir lentement, comme si elle se transformait en pierre. Chaos tenta de saisir sa fille à la gorge pour l’emporter avec lui dans sa tombe. Cependant, il fut incapable de lever son bras, déjà fossilisé. Le souverain de ce monde comprit qu’il n’y avait plus rien à faire à part attendre le jour où il remonterait sur le trône. Et il savait que ce jour arriverait car la reine des Agarthes était bien trop fière pour abandonner son royaume.

Aux côtés de Gaia apparut alors une autre femme. Elle avait décidé de revêtir ce jour-là l’apparence d’une paysanne aux cheveux d’or, mais la mèche blanche qui tombait entre ses yeux trahissait son identité auprès du souverain.

« Je suis sincèrement désolée… Je ne voulais pas en arriver là, Chaos… déclara-t-elle d’une voix brisée par les remords.

— J’imagine bien que tu es désolée… avoir sacrifié tout ce que tu possédais, mais être incapable de faire le dernier pas pour me vaincre définitivement… tu n’auras jamais été qu’une piètre souveraine, Tiamat. »

Prononçant ces derniers mots, les lèvres du premier Esper et dernier Agarthe se figèrent à jamais, emprisonnées dans cette sépulture de pierre qui constituait son tombeau pour l’éternité.

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