La laverie 

4 minutes de lecture

Camping du bord de l’eau.

Ici déjà depuis deux semaines.

Le quotidien rattrape les vacances.

Le linge s’accumule. Direction la laverie automatique que les gérants ont isolée tout au bout du camping, derrière le mini-golf.

Soleil couchant pour en profiter et pour que les draps de bain prennent aussi leur bain.

Sacs sur les épaules, toutes les machines sont libres … à croire que personne n’a de besoin.

Machine numéro 1 lancée avec le programme 4.

Machine numéro 2 lancée avec le programme 3.

Au moins 50 minutes d’attente, le temps de lire plusieurs pages de ce roman commencé ce matin sur le transat de la piscine et déjà fort prenant. Objectif : le finir ce soir pour connaitre les velléités de l'ange.

Du bruit. Mon voisin, les mains vides, passe la tête. Il a ce même regard aguicheur et tentant que lorsqu’il m’aperçoit de ma chambre.

Au début du séjour, je n’avais pas mesuré les alentours du mobil-home confortable et grand luxe. Mais j’ai compris, après coup, qu’il n’avait pas perdu une miette de ma nudité transformée en maillot de bain.

Je suppose, sans l’avoir vérifié, qu’il a profité de ma silhouette à travers la vitre flouttée de la salle de bains … avant ou après chaque douche.

Est-il là par hasard ? J’en doute fort mais je le laisse m’approcher …

Ses yeux parlent d’eux-mêmes. Son sourire annonce déjà que ses mains vont glisser sous mon paréo.

Je me tourne néanmoins vers les machines à laver pour contrôler le temps … finalement c’est 110 minutes restantes. J’ai dû mal lire ou les programmes sont instables ? Peu importe … près de deux heures avec le voisin ?

Je n’ai pas le temps de me tourner vers lui que déjà ses lèvres se posent dans ma nuque, mes cheveux éclaircis par le soleil étant relevés.

Il se colle contre mon dos, et saisit mon sein gauche. Il se dresse immédiatement, accompagné de son jumeau quand bien même oublié par cette autre main non baladeuse. Les deux tétons sont douloureux tellement les mois sont passés sans qu’un homme ne me touche.

Sa langue s’immisce entre ses lèvres pour mieux léchouiller mon cou. Je me laisse faire mais j’ai hâte de l’embrasser, de mêler nos langues, de coller nos lèvres, de jouir par la bouche avant d’envisager tout autre plaisir.

Sa main glisse de mon sein gauche vers ma taille comme pour me guider pour me retrouver face à lui.

Nos yeux dans les yeux, il me chuchote « Tu m’as bien chauffé depuis deux semaines à travers tes fenêtres. Tu en as bien joué. Maintenant j’aimerais te faire jouir ma douce. »

Ses mots sont à la fois bruts et fondants. Il est si proche de moi que je sens sa trique. Je ne peux que lui livrer mes lèvres et m’offrir à lui … que j’ai effectivement provoqué subtilement depuis le début du séjour.

Notre premier baiser est très fugace voire bestial et doux à la fois. C’est homme est un loup dans une bergerie : mi-loup mi-agneau. Je ne suis pas certaine de savoir ce que je fais mais j’en ai envie comme lui semble avoir envie de moi et sait surtout ce qu’il me fait.

Ses deux mains empoignent mes seins tendus et très ronds. Ils sont beaux me dira-y-il plus tard.

Ma main droite glisse sur son fessier qui est bien plus musclé que le mien. Ou n’est-ce que la contraction du moment ?

Nos langues sont indémêlables. Nos corps s’appellent.

Il ne retient pas sa main droite pour la coulisser entre mes cuisses, se frayant le bon passage entre le maillot de bain, le clitoris et le minou. J’ai la sensation de me transformer en chute du Niagara tellement le liquide visqueux que je libère est à profusion. Ou bien je deviens une usine de cyprine non stop. L’abstinence l’explique sûrement mais le doigté du voisin coquin y est pour beaucoup. Et rien n’a l’air de lui déplaire.

Il marque une pause … me laissant deux secondes dans un état de trans quasiment. J’hurle mais il appuie juste sur l’interrupteur à deux mètres de moi et revient près de moi.

Les baisers restent fougueux. Il libère ma bouche pour me signifier qu’il va me prendre contre la machine à laver. J’aurais préféré dessus mais il est vrai que les machines industrielles sont bien plus hautes que celle de nos maisons.

Il me demande de lui tourner le dos, et tout en embrassant mon cou, il s’enfile en moi sans sourciller sans forcer. Nos jambes et nos bassins sont en parfaite cohérence pour prendre un plaisir commun et mutuel dans cette position.

Je sens la bête se réveiller davantage en moi et se démener pour libérer sa semence après quelques coups de rein.

Ça paraît trop rapide mais il m’avouera ensuite que ça fait plusieurs mois qu’il n’a pas touchée une femme et que ça fait deux semaines qu’il bande et se caresse à cause de moi.

Rêve ou réalité ? Réalité ou fantasme ?

Inutile de préciser que nous recommençons souvent près de notre machine à laver familiale.

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