Le détective

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Ils se sont trouvés par hasard. Ils se perdus puis retrouvés. Mais là ils se cherchent par tous les moyens. Leur envie de l’autre est mise à rude épreuve. Mais non ils savent qu’ils ne peuvent pas de nouveau, même une ultime fois, se retrouver à l’horizontal.

Pourtant, inspectrice de métier, elle devrait pouvoir le retrouver d’autant qu’ils ont des connaissances communes. Elle respecte leurs nouvelles règles de jeu de séduction, si insolite soit-il, si frustrant soit-il.

Et par le plus grand des hasards, elle qui ne regarde jamais la télévision, le voit, lui, aux actualités du journal de 20 heures. L’un et l’autre sont à des centaines de kilomètres de leurs domiciles familiaux respectifs.

Mais ils échangent des coquineries depuis trois jours sans savoir qu’ils étaient si proches ... alors qu’ils pensaient que la vie les avait définitivement séparés. Il n’y a jamais de hasard dans la vie. Elle ne peut rater cette occasion probablement unique de le revoir. Elle hésite à lui mettre un sexto pour le prévenir. Elle le connaît par cœur comme son âme sœur : il refusera.

Pleine de malice, elle parcourt la ville en quête d’indices. Le lieu du reportage est mondialement connu, et mondain. Donc elle se dirige, vers le Palais des festivals. La vie cannoise hétéroclite ... il doit être dans un de ces palaces. Elle n’a pas la tenue idéale. Un passage dans la célèbre boutique CÉLINE pour se relooker. Elle argumente pour laisser sa tenue passe partout au magasin (mince elle l’aime bien aussi cette tenue en cuir lisse avec ses boots et le blouson qui lui va à ravir : il s’arrête juste en bas du dos pour mettre en valeur ses fesses rebondies).

La voilà en robe au décolleté plongeant mettant parfaitement en valeur la courbe de ses seins que nombre de femmes lui envient. Les bas sont d’une couleur admirable. Les escarpins aussi.

Sous un long manteau noir, elle pénètre dans le premier hôtel demandant après toutes les personnes qu’elle a reconnues à la télé. Mais d’avance elle ne pressent qu’aucun ne loge ici.

Deuxième palace. Inutile selon son instinct de femme en chasse à l’homme.

Troisième hôtel. Ça doit être le bon, elle aperçoit le collègue de Monsieur Lebon en train de monter dans une limousine. D’ailleurs elle a toujours eu un petit faible pour cet homme non comparable à l’objet de ses désirs et fantasmes mais elle se remémore quand elle le jalousait !

Hall d’accueil. Personne aux alentours.

Toute son expertise va se révéler là, maintenant pour soutirer le numéro de chambre à la sublime hôtesse.

Contre toute attente, la réponse est rapidement obtenue. Et oui, il est au JT et à Cannes mais Cannes ne vit pas qu’une fois dans l’année pour son célèbre festival du cinéma.

Chambre 834.

Huitième étage. Elle hésite. Respire un grand coup et ose frapper. Elle entend sa voix s’approcher. Mince elle n’a pas me réponse en tête pour justifier sa présence à elle face à lui qui n’est visiblement pas seul. La folie peut faire faire des choses qu’on ne maitrise pas toujours. Mais de toutes façons, trop tard elle a déjà frappé et surtout « on n’a qu’une vie ! ». [ce n’est pas sa conviction profonde mais elle vit dans celle-ci pour le moment].

La poignée de porte bouge. D’un coup, elle sent ses jambes tressaillir. La porte s’ouvre. Elle l’aperçoit. Au téléphone. Avant de perdre connaissance.

Elle reprend ses esprits, allongée sur un immense sofa. Il est là. Assis à l’autre bout de la pièce. L’air soucieux. Elle n’ose parler. Elle n’ose bouger. Elle sent juste sa mouille ruisseler entre ses fesses.

Certes il l’a excitée edepuis plusieurs jours. Mais la robe sans string provoque autant de mouille ? Elle met son doigt pour prendre la température. Il ne rate rien de ses mouvements.

Un doigt entre ses cuisses qu’elle engloutit dans la bouche.

Mais ... mais ce goût si caractéristique, si agréable en bouche, n’est autre que le sperme de Monsieur Lebon.

Il a osé ... raccrocher son téléphone ! Et la baiser, là sur le sofa.

Ses yeux tournent du plafond vers lui : sa mine de malaise a changé de masque. Elle aperçoit un coquin diablotin, totalement satisfait de ce qu’il a fait.

Elle ouvre la bouche qu’il s’exprime avant elle « oui je sais tu n’as rien ressenti mais t’inquiète on va recommencer toute la nuit ma belle ! »

Ils se lèvent en même temps pour reprendre là où ils en étaient restés la dernière fois (ou plutôt l’avant-dernière).

L’immense lit va être leur terrain de sport pour les prochaines heures. Tous ses trous seront lubrifiés et comblés de sperme ... fluide et délicieux. Il sera sucé par le clone de la reine de la pipe.

Leurs retrouvailles sont intensément puissantes. Fin de nuit, la douleur du corps après tant d’efforts et celle du cœur après tant de réconfort se fait sentir.

Il s’endort dans ses bras. Elle patiente. Qu’il dorme comme une masse et ronfle comme un sonneur. Pour s’éclipser à tout jamais de sa vie qu’elle a largement troublée pour leur attirance mutuelle et indélébile. Elle lui laisse un mot, rayonnante de bonheur tellement elle ne pensait pas revivre cela une fois dans sa vie de femme chaste. Mais ne peut contenir sa larme qui efface partiellement l’encre. Il sera heureux comme ils l’ont été ensemble ces dernières heures. Elle l’est tout autant car ses mille souhaits se sont réalisés ... enfin !

Rêve ou réalité ? Réalité ou fantasme ? À faire ou à refaire ?

Monsieur, vous me rappelez votre numéro de chambre svp ? À ce soir ... ou tout de suite.


jFA

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