Chapitre 13

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Le cœur d’Ambre fait un raté, puis deux et se met à battre frénétiquement. Elle se relève d’un bon et se tourne vers l’entrée de la pièce. Le bocal qu’elle tient dans les mains vient s’exploser au sol dans un bruit fracassant, éclaboussant au passage le tapis. Le sang bat fort à ses tempes. Elle entend vaguement Lila râler : « Franchement Ambre, fais un peu attention, nos stocks ne sont pas… », mais ne capte pas la fin de sa phrase. Ambre a du mal à respirer. Devant elle se tient un homme, grand, la peau couleur miel, les cheveux bouclés et d’un noir brillant, appuyé nonchalamment contre le montant de la porte. Mais ce qui attire surtout son attention, c’est son sourire sincère, bordé de lèvres pleines et ses yeux hypnotiques d’un vert lumineux. Il se trouve exactement à la même place que quelques années auparavant, les bras croisés. Aujourd’hui, ce n’est pas n’importe quel homme. C’est son homme. Les larmes lui montent aux yeux et sans plus réfléchir, Ambre s’élance à sa rencontre. Elle marche sur le verre au sol, heureuse de porter exceptionnellement des chaussures, elle qui passe sa vie pieds nus. Dans sa précipitation, elle oublie les trois marches traitresses du salon et trébuche, ce qui fait rire Noah. Sa voix roque et légèrement éraillée lui avait tellement manquée. Elle la sent raisonner jusqu’au plus profond de son être. Elle continue sa course et se jette dans ses bras, qu’il ouvre au dernier moment. Il la serre fort contre lui, la soulevant un peu dans les airs en la maintenant par la taille. Les bras autour de la nuque de Noah, elle enfouie sa tête dans son cou et respire profondément son odeur. Elle a l’impression de mieux respirer, d’être entière. Elle voudrait que ce moment dure infiniment. Elle sent les muscles du jeune homme se contracter sous l’effort, mais il ne semble pas vouloir la lâcher. Au contraire, il plonge la tête dans ses cheveux, la serrant un peu plus contre son corps musclé, comme s’il avait peur qu’elle lui échappe. Après quelques secondes, il la dépose délicatement au sol, toujours en la tenant aussi proche de lui que possible. Ambre relève la tête. Noah la fixe intensément, ses iris ont pris une teinte plus sombre. Il ne sourit pas, ne parle pas, mais l’émotion qu’elle lit dans ses yeux vaut toutes les déclarations du monde. Le cœur de la jeune femme s’affole encore un peu plus, si bien qu’elle craint de faire une crise cardiaque. Il lève une main et place une mèche de cheveux derrière son oreille, pour dégager son visage. Il se penche vers elle au moment précis où elle se met sur la pointe des pieds pour arriver à sa hauteur. Elle a beau être grande, Noah mesure plus d’un mètre quatre-vingt-dix. Leurs bouches se rencontrent enfin. Cela fait une éternité qu’Ambre rêve de ce moment. Leurs souffles se mêlent, leurs lèvres s’accrochent l’une à l’autre, tantôt se caressant tendrement, tantôt se bousculant avec force. Ambre savoure le goût de Noah, mais elle n’en a pas assez. Elle s’accroche à ses épaules et se presse contre lui pour réduire le moindre espace libre entre eux. Instinctivement, elle ouvre un peu plus la bouche et Noah comprend l’invitation. Il la possède de sa langue, l’explorant avidement. Ambre sens ses force l’abandonner, son corps s’embraser de toute part. Ses jambes flageolent et Noah lui serre la taille avec un peu plus de force, gardant son autre main sur sa joue. Ambre sait qu’il ne lui en faudrait pas plus pour basculer définitivement, Noah non plus d’ailleurs, vu la bosse qu’elle sent grossir à travers son jean. Mais une petite voix intérieure lui rappelle qu’ils ne sont pas seuls dans la pièce.

A contre cœur, elle s’écarte légèrement de son homme. Petit à petit, Ambre redescend sur terre, essoufflée. Un raclement de gorge se fait entendre dans la pièce et Ambre est frappée de plein fouet par un constat : ils se sont littéralement donnés en spectacle devant sa meilleure amie et son mec. Le rouge lui monte aux joues instantanément et elle cache son visage contre le torse de Noah. Ce dernier, comme à son habitude, n’est pas le moins du monde gêné par la situation. Il rit même à gorge déployé. Ambre lui donne un petit coup de poing sur la poitrine pour qu’il arrête, sans effet.

- Bonjour tout le monde, dit-il de sa voix charmeuse, sans lâcher Ambre.

- Salut Noah. Ça fait vraiment plaisir de te voir, dit Lila en s’approchant de Gabriel, resté figé dans le salon.

Ambre voit bien que le musher est un peu mal à l’aise, mais elle ne sait pas si c’est à cause de leur baiser un peu trop démonstratif, ou à cause de ce qu’a dit Noah en arrivant. Mais avant d’éclaircir la situation, il faut qu’elle pose une question à Noah.

- Comment ça se fait que tu sois là ? Tu ne devais rentrer que la semaine prochaine.

- Tu es déçue, c’est ça ? la taquine Noah lui donnant une petite pression sur la hanche.

- Disons que je n’ai pas eu le temps de m’organiser et mon amant doit arriver d’une minute à l’autre. Tu ne voudrais pas repasser dans une ou deux heures ?

- N’est-il pas déjà arrivé ? questionne Noah en faisant un signe de tête vers Gabriel, tout en haussant les sourcils.

Ambre connait son compagnon. Elle sait que même s’il paraît détendu, sa question n’est pas anodine. Elle se tourne vers ses amis. Gabriel devient rouge et regarde Lila pour savoir ce qu’il doit dire. Cette dernière semble amusée, mais n’intervient pas.

- Qui Gabriel ? Non, non, non, ça ne va pas. Je ne pourrais jamais faire ça !

S’il y a bien une règle infranchissable, c’est voler le copain de sa meilleure amie. Rien que d’y penser, Ambre en a mal au ventre. Noah ne comprend pas et Gabriel fait une grimace, l’air blessé.

- Ça serait si terrible que ça ? demande-t-il.

Avant même la fin de sa phrase, il se prend une puissante claque sur l’épaule. Il se tourne vers Lila qui le regarde méchamment.

- Aïe ! Pourquoi tu as fait ça ? lui demande-t-il en se frottant le bras. Tu m’as fait mal.

- C’est bien fait, renchérit Lila en croisant les bras.

Noah rigole et lève sa main libre en signe de paix.

- Ok, c’est quoi l’histoire, là ? Je pars seulement quelques mois et quand je rentre, je ne comprends déjà plus ce qui se passe dans cette maison.

- Lila et Gabriel sont… vous êtes quoi d’ailleurs ? demande Ambre, s’apercevant qu’elle ne sait pas trop quelle relation ils entretiennent réellement.

- Je crois qu’on est… commence Gabriel, avant de se raviser et de regarder Lila avec un regard interrogateur et peu sûr de lui.

- Bon sang, mais vous en faite tout un cirque. Gabriel et moi on sort ensemble. Ce n’est pas si compliqué à dire, si ? se met à rire Lila.

Son rire, elle l’espère, lui permet de cacher la petite vague d’angoisse qu’elle vient de ressentir. Elle ne voulait pas donner de nom à leur relation, mais après leur conversation dans la cuisine, elle ne peut plus faire autrement. Elle est en couple avec Gabriel. Elle est heureuse de le dire à voix haute, mais en même temps, elle a du mal à faire taire les petites voix dans sa tête qui lui disent de se méfier et de fuir.

Le temps que Lila se remette de cette émotion, Noah s’est approché de Gabriel, entraînant Ambre à sa suite. Il ne la lâche pas, comme si elle allait s’évaporer s’il ne la touchait plus. Lila trouve ça mignon. Noah serre la main de Gabriel avec un grand sourire, puis d’un air compatissant il lui dit :

- Tu es sûr de toi ? Parce que tu ne sais pas à quoi tu t’engages en mettant un pied dans cette maison. C’est un piège. Une fois dedans, tu ne peux plus en ressortir.

- Arrête, tu vas le faire fuir, rit Lila en attrapant inconsciemment le bras de Gabriel.

- Merci mec, je m’en souviendrais répond le musher avec un clin d’œil. Mais je vais quand même tenter le coup, rajoute-il en regardant Lila, tout sourire.

- A tes risques et périls, je t’aurais prévenu.

Tout le monde rit. Lila déclare que le repas sera prêt dans quelques minutes et repart en cuisine pour vérifier que rien n’est en train de brûler. Gabriel s’attarde un peu, mais part vite la rejoindre, laissant le couple à leurs retrouvailles. Ambre passe ses bras autour du corps musclé de Noah et pose la tête contre son épaule.

- Je n’arrive pas à croire que tu sois là. Tu m’as tellement manqué, dit-elle.

- Toi aussi tu m’as manqué mon cœur.

Ambre se redresse pour regarder son visage. Les mèches de ses cheveux sont plus longues et lui tombent sur le front. Elle passe une main dedans, les relevant pour dégager ses magnifiques yeux verts.

- Tu sais, on a des coiffeurs en France.

- Tu n’aimes pas ma nouvelle coupe ? dit Noah, malicieux.

Ambre soupire. Noah et sa manie de ne jamais répondre aux questions qu’on lui pose, tout ça pour avoir le dernier mot. Comme elle est pareil, leurs conversations peuvent durer des heures en tournant en rond. Elle secoue la tête.

- Tes cheveux cachent tes yeux, dit Ambre sérieusement, en continuant à passer une main dans ses mèches bouclées et soyeuses.

- Je n’ai pas eu le temps d’y aller avec le chantier et franchement, ce n’était pas ma priorité. Mais promis cette semaine, je vais couper tout ça.

- Mais pas trop court, sinon je ne pourrais plus passer la main dedans, dit Ambre à voix basse.

Un silence passe, où ils se regardent, comme si c’était la première fois qu’ils se voyaient.

- Tu ne m’as pas répondu tout à l’heure. Pourquoi tu es rentré plus tôt ? Il n’est rien arrivé de grave j’espère ?

- Bien sûr que non. Tout de suite tu dramatise. On a fini le chantier plus tôt et mon père m’a pris un billet d’avion pour pouvoir te retrouver.

Pour toute réponse, Ambre se met sur la pointe des pieds et l’embrasser de nouveau. Avant que ça n’aille trop loin, Noah la repousse tendrement.

- Ok, si tu ne veux pas que je te prenne là, tout de suite, sur le canapé, alors que Lila et Gabriel sont juste à côté, on va devoir arrêter ça, dit-il d’une voix roque.

- Oui, on apprécierait grandement, entendent-ils crier Gabriel depuis la cuisine, ce qui les fait exploser de rire.

Reportant son attention sur sa petite amie, Noah colle son front contre le sien.

- Avant de manger, je vais aller prendre une douche, ça me fera du bien après presque dix heures de voyage.

Ambre hoche la tête et Noah s’éloigne après lui avoir déposé un baiser sur le front. Elle ne sait pas comment décrire les émotions qu’elle ressent tellement elles sont nombreuses et puissantes. Mais ce qu’elle sait, c’est qu’elles sont toutes positives. Elle se sent bien, sur un nuage. Elle a retrouvé une part d’elle. Elle sait que ça fait cliché de dire ça. C’était d’ailleurs la première à crier haut et fort qu’elle n’avait pas besoin d’un homme pour vivre. Mais, depuis qu’elle a rencontré Noah, il a pris avec lui une part d’elle. Elle ne se voit plus vivre sans lui. Quand il est prêt d’elle, elle se sent entière, vivante, en pleine possession de tout son être. Elle comprend que Lila puisse avoir peur de se lancer dans une telle aventure. Pour pourvoir la vivre à fond, il faut pouvoir abandonner une partie de soi à l’autre, en sachant qu’il peut la briser à tout moment. Mais elle a l’impression que son amie est enfin prête à se lancer. Du moins, elle se comporte différemment avec Gabriel qu’avec les autres hommes qu’elle a pu fréquenter. Elle est ravie pour elle et elle trouve qu’ils vont très bien ensemble. Tout en mettant la table, elle les observe à travers la verrière de la cuisine. Ils se chamaillent gentiment, s’embrassent quand ils croient être seuls. De vrais ados, mais elle trouve ça touchant. Cela fait longtemps qu’elle n’a pas vu Lila aussi souriante et détendue. Elle le sent, ce soir va être une soirée magique pour tout le monde. Le début d’une longue et belle histoire.

***

- Alors la France, tu as trouvé ça comment ? demande Gabriel.

Noah prend le temps de mâcher ce qu’il a dans la bouche avant de répondre. Ambre, assise à côté de lui, attend impatiemment sa réponse. Elle aurait aimé être celle qui lui fasse découvrir son pays si cher à son cœur, mais la vie en a décidé autrement.

- C’est dépaysant, vraiment différent d’ici. C’est très beau aussi, avec pleins de paysages variés.

- Qu’est-ce que tu as préféré ? demande Ambre

Noah reprend une bouchée de son assiette le temps de réfléchir à la réponse. Ambre sourit face à son appétit. Noah mange énormément, mais ça ne se voit pas du tout. Il reste toujours mince. Il n’a pas conscience de la chance qu’il a sur ce point.

- Je ne sais pas trop. Je pense que pour beaucoup, ça serait la nourriture, parce qu’il faut se l’avouer, il n’y a pas meilleur que la cuisine française. Le truc, c’est que j’ai l’habitude de cette nourriture, grâce aux bons petits plats de Lila (il lui fait un clin d’œil et elle le remercie d’un sourire). Donc c’est un peu différent pour moi. Par contre, je n’en peux plus du fromage.

Lila, en train de boire de l’eau, avale de travers sa gorgée. Ambre repose bruyamment sa fourchette. Toutes les deux se retournent vers lui et le fixe. Noah reste interdit, haussant les sourcils. Lentement, Lila lui demande :

- Tu peux répéter ?

- Je n’en peux plus du fromage. Je suis resté pratiquement tout le temps dans les Alpes et on dirait qu’ils ne mangent que ça. Ils mettent du fromage à toutes les sauces. C’est très bon, je ne dis pas, mais je commence un peu à saturer.

Ambre met sa main devant la bouche, dans un geste théâtral. Lila, elle, secoue la tête de gauche à droite.

- Tu te rends compte que je ne vais pas pouvoir rester avec toi. C’est un motif de rupture ça, s’esclame Ambre.

- Le fromage, c’est la vie. On ne peut pas en avoir marre. Jamais. C’est impossible, renchérit Lila.

- C’est tellement français comme réaction, rit Noah la bouche pleine, ce qui lui vaut un coup sur l’épaule de la part de sa petite amie.

- Qu’est-ce que tu en penses toi ? demande Ambre à Gabriel.

Ce dernier lèvre les mains en l’air, avant de dire :

- Laissez-moi en dehors de ce débat, je ne me prononcerais pas. C’est trop dangereux.

Noah pointe sa fourchette vers lui, éclaboussant au passage la nappe beige de petites gouttelettes de sauce. Ambre râle après lui, mais il ne semble pas s’en préoccuper.

- Mec, tu as tout compris. Tu iras loin comme ça, surtout avec ces deux-là. Il faut toujours aller dans leur sens.

En baissant la voix, comme pour lui faire une confidence, il rajoute :

- Si jamais tu les contrarie, elles peuvent te castrer.

La grimace de Gabriel, entre douleur et peur, fait rire tout le monde.

- Pourtant, tu as toujours ta queue non ?

- J’ai développé des techniques de protections très poussées.

Ambre lève les yeux au ciel, résignée face à la tournure de la conversation.

- Vous pouvez m’expliquer comment de ton voyage en France on en est arrivé à parler de ton pénis ? Je vous rappelle qu’on mange.

Noah se rapproche d’Ambre et lui dit d’un air malicieux :

- Avoue que lui aussi, il t’a manqué.

Immédiatement, Lila se bouche les oreilles, Gabriel fait semblant de vomir et Ambre devient toute rouge. Elle fusille Noah du regard et part dans la cuisine, faisant mine de chercher quelque chose. Le jeune homme explose de rire, fier de son effet. Quand Ambre revient s’assoir à table avec le plat de cookies tout frais, il essaye de lui faire un bisou sur la joue en guise de pardon, mais elle l’évite en se reculant. Il hausse les épaules et prend un gâteau dans le plat.

- Plus sérieusement, j’ai vraiment aimé les Alpes. Les paysages sont magiques. Je me suis éclaté sur les pistes avec les gars du chantier. Le domaine skiable était vraiment top. Ça m’a fait faire un peu de sport, parce qu’avec toute cette bouffe, j’ai dû prendre cinq kilos au moins. D’ailleurs à partir de demain, je me remets au sport.

- Ah ça tombe bien Ambre. Toi qui veux t’y remettre aussi, dit Lila innocemment.

Ambre la regarde surprise.

- C’est bien ce que tu m’as dit tout à l’heure ?

- Trop bien. Demain matin on ira courir, ça sera top.

- Non. Non et non. J’ai dit ça comme ça, mais je ne veux pas aller courir. Je déteste faire du sport, râle Ambre.

- Trop tard, tu vas venir avec moi quand même.

Ambre toise Noah, en secouant la tête.

- On en reparlera demain matin, conclut-il avec un clin d’œil.

Le repas se termine comme il a commencé, dans la bonne humeur, pimenté des chamailleries d’Ambre et Noah. Cela avait manqué à la jeune femme, même si parfois, il lui tape vraiment sur les nerfs et met sa patience à rude épreuve. Elle est dans la cuisine avec Lila, en train de faire la vaisselle. Les garçons sont restés dans la pièce à vivre, en grande conversation sur les résultats du hockey sur glace. Ambre, malgré les nombreuses heures qu’a passé Noah à lui expliquer les règles, ne comprend toujours rien à ce sport. Mais, elle aime le voir aussi passionné. Elle se tourne vers Lila, qui regarde elle aussi dans la même direction.

- Je trouve qu’ils vont bien dans cette maison tous les deux, non ? demande Ambre

- Je trouve aussi, rajoute Lila avec un sourire.

- Je sais que je me répète beaucoup, mais c’est sincère, je suis très, très contente pour toi. Pour vous.

- Merci. Tout à l’heure, j’étais à deux doigts de lui raconter ce qui s’est passé avec Maxime, confie Lila d’une petite voix.

- Qu’est-ce qui t’en a empêché ?

- Toi, rit Lila, mais ne t’en fait pas. Ce n’était ni le lieu, ni le bon moment pour lui expliquer de toute façon. Je ne sais pas ce qui m’a fait ouvrir les yeux, peut-être la peur de passer à côté de quelque chose d’incroyable, mais je crois que je me sens enfin prête à me lancer. En tout cas, Gabriel m’en donne envie. Il faut juste que j’arrive à trouver le courage de lui expliquer ce qui s’est passé.

- Il te fallait ce temps pour encaisser et passer à autre chose. Tu avais besoin de faire ton chemin. Gabriel est un chouette type. Je suis sûre qu’il peut te rendre très heureuse, en tout cas je te le souhaite.

- Merci beaucoup de me supporter au quotidien. Je sais que ce n’est pas toujours facile.

- N’importe quoi, je te rappelle que tu dois aussi me supporter, plus mon mec qui s’est incrusté et qui est vraiment chiant à vivre. Par contre, maintenant que tu as trouvé un bel apollon, gentil, attentionné et intelligent, interdiction de te cacher derrière des murs ou des excuses. Fonce, arrête de te poser des questions inutiles et vis enfin. On n’a pas fait cinq milles kilomètres pour que l’autre connard te pourrisse encore la vie ici. Donc, à partir de maintenant, je ne veux plus te voir te retrancher derrière ta carapace, sinon tu vas m’entendre.

Lila rit et prend son amie dans ses bras. Elle est contente d’avoir eu cette conversation. Quitte à vider son sac, autant le faire jusqu’au bout. Elle regarde vers le salon pour vérifier que les garçons sont toujours en train de discuter. Ils en ont fini avec le hockey et sont en train de débattre sur les meilleurs joueurs de baseball du moment. Elle se tourne vers Ambre qui a fini de ranger la vaisselle.

- Je peux te confier un truc ? demande-t-elle prudemment.

- C’est une question sérieuse ? Bien entendu, tu peux tout me dire.

Ambre s’assoit et Lila prend le tabouret en face d’elle.

- Voilà, je suis vraiment attachée à Gabriel, il me plait physiquement, mais je n’arrive pas à passer le pas.

- Tu veux dire que vous n’avez pas encore couché ensemble ?

Lila fait non de la tête.

- Ce n’est pas que je n’en ai pas envie, loin de là. C’est juste qu’à chaque fois qu’il me touche, au départ tout va bien, mais après je me mets à penser aux messages, je revois les photos et je panique.

- Gabriel est l’opposé de Maxime. Ils n’ont absolument rien en commun. Maxime est un tordu, un malade mental. Gabriel n’est rien de tout ça.

- Comment en être sûre ? Je suis restée avec Maxime de nombreuses années et rien ne laissait supposer ce qu’il était au début.

- Tu ne pourras jamais en être sûre si tu n’essayes pas. Mais crois-moi, je sens qu’ils sont totalement différents. Et puis j’aime bien Gabriel, alors que je ne supportais pas Maxime, et ce depuis le début. Ne te pose pas trop de question, ok. Laisse vous une chance et tu verras bien. En tout cas, quoi qu’il se passe, je serais toujours là pour toi.

- Merci mille fois.

- Les filles, ça vous dit de regarder un film ? entendent-elle crier Noah.

Quelques minutes plus tard, les quatre amis se retrouvent sur le canapé, devant l’écran plat de la télé. Les garçons voulaient voir un film d’horreur, mais les filles ont été catégoriques, jamais elles n’en regarderont. Finalement, pour contenter tout le monde, ils optent pour un film de super héros. Lila est assise à côté de Gabriel, la tête posée contre son épaule, sa taille entourée de son bras musclé. Ambre, elle, est couchée sur le côté, la tête sur les genoux de Noah. Il joue avec ses longues mèches brunes. Elle adore quand il fait ça. C’est un déstressant incroyable. A la fin du film, Gabriel se redresse en faisant craquer son dos.

- Je vais renter, il se fait tard.

Après un moment de silence, Lila fait abstraction du regard de ses amis et lui demande :

- Tu veux rester dormir ici ?

Gabriel lui caresse la joue tendrement.

- Non, c’est gentil mais je vais rentrer. Demain, je dois m’entraîner de bonne heure. J’ai une compétition importante qui arrive, il faut que je redouble d’efforts.

Lila hoche la tête. Elle lui est reconnaissante de ne pas avoir accepté de rester, parce qu’elle ne se sent pas encore assez courageuse. Elle sait que ça ne va pas tarder, mais ce soir, elle s’est trop confiée pour arriver à affronter des émotions supplémentaires. Elle le raccompagne à la porte et l’embrasse délicatement. Il la retient par la hanche pour prolonger ce moment, avant de disparaitre dans la pénombre de cette nuit sans lune.

***

Lila part se coucher après avoir dit au revoir à Gabriel. Noah et Ambre sont restés dans le salon, le temps pour la jeune femme de ranger les derniers restes de leur soirée.

- Dis, tu as beaucoup de linge à laver ? demande Ambre

- Un peu, pourquoi ?

- Parce que je te connais, si tu ne fais pas de suite une machine, ça va trainer pendant des jours dans tout l’appart, et ça va me rendre folle.

Noah est en train d’écrire un message sur son portable.

- Mais non, je le ferais demain. Viens, on va se coucher.

- Non, tu vas me chercher ton linge maintenant. Sinon je ne monte pas.

- Ambre Saleil, serais-tu en train de me faire du chantage ? demande-t-il en se tournant vers la jeune femme derrière lui.

- Oui tout à fait. Allez, bouge, qu’on en finisse.

En trainant les pieds, Noah s’exécute sans se presser. Quand il retrouve Ambre, elle est déjà dans la buanderie.

- Je te préviens, à partir de demain on reprend les bonnes habitudes. Tu t’occuperas de ton ligne sale tout seul, ok.

- Si tu le dis, déclare nonchalamment Noah en s’assaillant sur le plan de travail à côté de la machine à laver.

Après un silence, il reprend :

- Ça me fait bizarre de voir Lila avec Gabriel.

- Pourquoi ? questionne Ambre en relevant la tête.

- Je ne sais pas, déjà, même si je ne le connais que depuis peu, Gabriel est un pote, donc c’est un peu bizarre de le voir sortir avec ta meilleure amie. Et puis on parle de Lila quand même. Je sais que je ne connais pas toute l’histoire, mais qu’est-ce qui a changé depuis que je suis parti pour qu’elle veuille se mettre avec un mec ?

Ambre se redresse, ferme le hublot et lance la machine.

- Je crois qu’elle n’avait pas prévu ce qui lui arrive, mais que sa rencontre avec Gabriel a tout changé. En tout cas, je suis contente pour elle. J’espère juste que ça va marcher entre eux, parce que je crois qu’elle ne s’en remettrait pas.

- Gabriel est un chouette gars. Je m’entends bien avec lui et je lui fais totalement confiance. Et franchement, je trouve qu’ils vont bien ensemble. Ils sont calmes, ont la même passion pour la nature, ça va bien se passer.

Ambre hoche la tête, pensive. Noah se décale un peu et emprisonne ses hanches avec ses jambes qu’il croise derrière elle, la plaquant contre le plan de travail. Le sentir aussi près d’elle fait battre son cœur plus vite. Toute la soirée, elle a essayé de ne pas penser à son corps, à ses caresses qui lui ont tant manquées. Elle appréhende aussi le moment où ils vont se retrouver seuls, dans son appartement, comme si leur séparation avait changé quelque chose entre eux. En ce qui la concerne, elle désire Noah toujours autant. Elle ne sait pas si son attirance pour lui va s’estomper avec le temps, mais depuis deux ans, elle a l’impression que la tension sexuelle qui existe quand ils sont ensemble ne s’atténue jamais. Mais est-ce qu’il va en être de même pour Noah ? Est-ce qu’il va la trouver toujours aussi attirante malgré les quelques kilos qu’elle a pris en son absence ? Noah coupe court à ses pensées en lui déposant des petits baisers dans le cou, remontant le long de sa mâchoire. Il s’attarde un petit moment sous son oreille et Ambre penche la tête en arrière pour lui en faciliter l’accès. Certains diront que les papillons dans son ventre forment une tornade, elle, préfère dire que ce sont des millions de plumes et de confettis. Elle a la phobie des insectes et rien que de penser qu’elle puisse en avoir dans le ventre lui donne des frissons d’horreur. Noah se penche en avant et lui chuchote à l’oreille de sa voix grave.

- On devrait monter.

Ambre déglutie, acquiesce et prend Noah par la main dans l’escalier qui monte aux étages. Noah rentre le premier dans l’appartement, Ambre à sa suite. Elle verrouille sa porte, une vieille habitude qui ne la quitte pas, même si elle sait que c’est inutile. A peine s’est-elle retournée, que Noah réduit l’espace qui les sépare et la plaque violement contre la porte, ses hanches contre les siennes. Elle en a le souffle coupé. Les iris de Noah, d’habitude lumineux, ont pris une teinte sombre, dangereuse. Il prend les devants et emprisonne avidement ses lèvres contre les siennes. Sa langue vient envahir sa bouche et entame une danse sensuelle. Des décharges électriques parcourent tout le corps d’Ambre, venant exploser dans son bas ventre. Les mains de la jeune femme parcourent le corps de Noah, savourant la sensation de ses courbes si familières sous ses doigts. Le grognement qu’il pousse l’encourage à continuer, ses mains glissant le long de ses bras, sur ses côtes, dans le bas de son dos, jusqu’à trouver le bas de son sweat noir. Elle s’en débarrasse en le faisant passer au-dessus de sa tête. Noah se presse encore d’avantage contre elle, sa bouche quitte la sienne et vient se perdre dans son cou. Elle relève la tête et ferme les yeux pour mieux sentir les réactions qu’il provoque en elle. La veste en jean qu’elle portait se retrouve au sol, Noah l’empoigne par la taille et instinctivement, elle enroule ses jambes autour de ses hanches. Le beau brun lui arrache un petit cri lorsqu’il lui mordille la peau sensible de son cou. En réponse, elle agrippe sa chevelure de jais, tire en arrière pour lui relever la tête et vient lui mordre la lèvre inférieure. Il grogne, se recule un peu et la plaque de nouveau contre le mur avec force. Le souffle d’Ambre se coupe quand leurs regards s’accrochent l’un a l’autre. Les yeux de Noah sont emplis de désir. Elle frissonne, sentant un feu grandir en elle de minute en minute. Elle laisse ses pieds regagner le sol. Noah plaque sa main contre son cou, serrant sa gorge, mais pas assez pour lui faire mal. Ce geste de possession la rend dingue à chaque fois qu’il le fait. Il capture sa bouche et ils reprennent leur combat. Le t-shirt de Noah ne tarde pas à finir par terre lui aussi, dévoilant sa peau dorée, ses muscles bien dessinés et les courbes complexes de ses tatouages.

- Ça ne va pas assez vite, grogne Noah.

Il empoigne les fesses d’Ambre à pleine main et la soulève. Elle enroule de nouveau ses jambes contre lui. Ils traversent ainsi la petite cuisine et le salon chaleureux. Comparé à Lila, Ambre a choisi des couleurs plutôt sombres, mais chaleureuses. Elle a voulu créer un cocon douillet avec du bois, du fer noir et des décorations sur le thème de la lune et de la nature. Le mur séparant la pièce à vivre et le coin nuit est vert foncé, avec de nombreux miroirs dorés dessus. Sur le chemin, Noah se débarrasse du chemisier de la jeune femme, qu’il lance au hasard dans l’appartement. De l’épaule, il fait glisser la porte coulissante menant à la chambre et pénètre dans la pièce. Un lit immense fait face à une baie vitrée donnant sur la vallée. Le verre se prolonge sur la pente du toit, laissant voir la voie lactée. Il dépose Ambre sur le couvre lit en velours bleu canard. Délicatement, il fait glisser son jean slim le long de ses jambes et Ambre se retrouve en sous-vêtements. Elle se dit qu’elle a bien fait d’opter pour un soutien-gorge en dentelle noire et un string assorti, plutôt qu’une vielle culotte en coton, confortable certes, mais pas très sexy. Noah la détaille sans rien dire. Elle détourne les yeux et cache son ventre avec ses bras.

- Pourquoi tu te caches ? lui demande-t-il d’une voix douce.

- J’ai pris du poids pendant que tu n’étais pas là. Et tu sais très bien que je n’aime pas mon gros ventre.

Lentement, il s’empare de ses bras, les écartent et dépose plein de petits baisers sur chaque parcelle de son ventre.

- Tu es magnifique. Tu n’as pas à avoir honte de ton corps, il est parfait. Tu ne t’imagine pas le nombre de fois où j’en ai rêvé, le nombre de fois où je voulais le toucher. Je l’aime comme ça, alors ne change pas. Pas pour moi.

Ces mots lui vont droit au cœur et Ambre attrape la nuque de Noah pour qu’il se rapproche. Elle l’embrasse de tout son être, essayant de transmettre dans ce geste tout l’amour qu’elle a pour lui. Puis, lentement, leur baiser se fait plus sensuel, plus sulfureux. Noah est étendu au-dessus d’elle, les bras de part et d’autre de sa tête, la plaquant contre le matelas. Elle s’empare du bouton de son jean et commence à le défaire. En quelques secondes, il rejoint le reste de leurs habits au sol. Leurs hanches entament une danse lancinante et passionnée. Le contact de l’érection de Noah contre son corps hypersensible l’électrise. Ambre devient impatiente, il prend trop de temps. Elle n’a qu’une envie, le sentir en elle. Elle se cambre pour que leurs sexes de rapprochent, faisant grogner Noah. D’une main experte, il délivre sa poitrine de son soutien-gorge. Ambre sent qu’il n’a plus envie de jouer lui non plus. Sans délicatesse, il emprisonne un de ses tétons dans sa bouche et tire dessus avec ses dents. Une décharge de plaisir traverse le corps d’Ambre, lui arrachant un cri qui encourage Noah à continuer et à s’occuper de son autre sein. Elle se cambre, mais il lui empoigne les hanches avec force pour la maintient en place. Ambre sourit, les choses commencent à prendre une tournure qu’elle préfère. Pour lui faire comprendre qu’elle ne va pas se laisser faire, elle saisit l’érection de Noah à pleine main par-dessus son boxer. Il ferme les yeux de plaisir en laissant échapper un son roque, ce qui laisse la chance à la jeune femme de le faire basculer sur le dos. Elle se retrouve à cheval sur lui, en position de force. Elle l’embrasse avec vigueur, mordant et tirant sur sa lèvre inférieure. Puis elle entame une lente descente le long de son cou qu’elle embrasse, griffe ses pectoraux de ses ongles noirs, lèche les contours du tatouage sur son cœur, un soleil et un croissant de lune tribal. Elle descend encore un peu plus bas sur ses abdominaux, tirant avec ses dents sur ses poils. Ambre continue sa lente torture, savourant l’effet qu’elle provoque. La respiration de Noah s’est accélérée, ses mains se perdent dans ses longues mèches, l’invitant à continuer. Puis elle s’arrête net. Elle fait glisser vers le bas le sous-vêtement de son amoureux. Elle se fige et le regarde. Il passe un bras sous sa tête pour mieux la voir.

- Il te plait ? demande-t-il souriant.

- Il est vraiment magnifique.

Elle reporte son attention sur ce qui l’a arrêté.

- Tu ne m’as rien dit, s’offusque Ambre.

- Je voulais te faire la surprise.

Au niveau de l’aine, Noah arbore un tout nouveau tatouage, qu’il n’avait pas à son départ. Il s’agit d’une boussole ancienne, entourée de traits d’encre et de forme géométriques rouges. Ambre adore ce nouveau dessin, mais ne peut s’empêcher d’en chercher la signification, sachant que Noah ne fait jamais rien à la légère.

D’un coup de pied, Noah envoi valser son boxer au sol, libérant son membre dressé. Il fait basculer de nouveau Ambre sous lui, ne lui laissant aucun choix.

- Tu t’es amusée, à mon tour.

Tout en embrassant son corps et léchant ses courbes, il lui retire son string. Puis, de ses deux mains, il lui écarte les jambes d’un coup sec. Sans la quitter des yeux, il passe son index sur toute la surface de son sexe. Ambre gémit de plaisir et son cœur s’affole encore plus, si bien qu’elle n’entend presque plus que lui.

- Je vais te gouter, ça m’a trop manqué, lui dit-il d’une voix voilée.

Ambre ne peut réprimer un gémissement lorsque la langue de Noah vient caresser son clitoris. D’un geste expert, il le titille, le mordille, changeant de cadence pour faire monter la tension. Puis, sans arrêter la danse sensuelle de sa langue, il enfonce un doigt en elle et entame un va et vient lancinant. La surprise et le plaisir la font crier et contracter les cuisses. Ambre sent le plaisir monter petit à petit. Elle est à deux doigts de basculer. Elle empoigne les cheveux de Noah à pleine main pour lui relever la tête.

- Arrête, le supplie-t-elle.

- Tu n’aimes pas ça, dit-il en continuant à la stimuler avec ses doigts.

- Je veux te sentir en moi, arrive-t-elle à dire à bout de souffle.

Noah arrête tout mouvement et se redresse sur les genoux.

- Tu es sûre ? demande-t-il avec un sourire en biais

- Oui putain, râle Ambre. Arrête de discuter et viens.

Avec tout son talent d’acteur, Noah porte une main à son menton et fait semblant de réfléchir à la situation un long moment. Trop long au goût d’Ambre qui perd patience. Il n’y a vraiment que lui pour me faire sortir de mes gonds dans un moment pareil, pense la jeune femme.

- Noah, tu comptes jouer au scrabble ? Non ? Alors baise moi putain, qu’est-ce que tu attends ?

- C’est si gentiment demandé, dit-il avec un sourie.

Il se penche sur le côté, ouvre le tiroir de la table de chevet et en sort un petit sachet, qu’il déchire avec les dents. Sans rien ajouter, il enfile le préservatif. Il se replace au-dessus d’Ambre et la pénètre d’un grand coup de hanche. Elle crie en le sentant l’emplir avec force. Il commence alors de puissants va et vient. Elle passe ses jambes autour de sa taille pour qu’il puisse s’enfoncer plus profondément encore. Noah est habité d’une force presque violente, qui fait trembler Ambre de plaisir de la tête aux pieds. Elle aime quand il perd le contrôle. Avec les autres, il est toujours charmeur et taquin, mais quand ils se retrouvent seuls, il devient sauvage et elle adore ça. Il l’embrasse avec violence et elle sent qu’elle n’est pas loin de jouir. Lui non plus d’ailleurs, vu les grondements qui montent de sa poitrine et l’intensité redoublée qu’il met dans ses mouvements. La tension devient insupportable pour Ambre qui rejette la tête en arrière et ferme les yeux. Son corps est parcouru de tremblement, son cœur s’emballe. Elle ne maîtrise plus rien et dans un dernier coup de rein de Noah, c’est la rupture. Une explosion se fait en elle, si puissante qu’elle a la tête qui tourne. Elle s’entend crier, son vagin se contractant autour de Noah. Il ne lui en faut pas plus et il la rejoint dans son orgasme en criant son prénom. Elle aime quand il fait ça. Elle se sent puissante, importante, responsable du bonheur de cet homme qui la fait chavirer à chaque fois qu’il pose les yeux sur elle.

- Si à chaque fois que je pars, nos retrouvailles se passent comme ça, je devrais partir plus souvent, dit Noah en s’allongeant sous la couette, après s’être éclipsé quelques secondes à la salle de bain.

Ambre se glisse dans ses bras et rit contre son torse.

- Je signe aussi, mais sans la partie où tu t’en vas.

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