L'ordre des choses
Sous le toit boisé, de la forêt qui s’éveille
Un cocon se brise sous le poids du soleil
De sa robe de cristal, aspect vermillon
Une chenille s’échappe, devenue papillon
L’être de couleur innocent par nature
S’envole insouciant, admirant la verdure
Mais c’est à peine parti, que le cousin des fées
A scellé son destin dans une toile d’araignée
Le monstre à huit pattes, embusqué non loin
Descend sur son piège, et entame son festin
Une fois qu’il est repu, qu’il a dévoré les ailes
Il s’en va par le bois, chercher une femelle
Mais voilà qu’il passe à côté d’une fourmilière
Une myriade de tueuses surgit soudain de terre
L’araignée condamnée, encerclée par ses ennemis
Rend l’âme en coupant deux trois têtes de fourmis
Après leur razzia, les légions victorieuses
Emportent le corps de la malheureuse
Et l’offrent en présent, à l’énorme reine
Qui renvoie aussitôt, les soldats par centaines
Ils repartent alors, leur reine est une gourmande
En quête d’une proie facile, office d’offrande
Soudain quelle infortune, caché derrière un tronc
Surgit le titan à épines, le terrible hérisson
Il s’en donne à coeur joie, avalant sans retenue
Les petites ridicules, les fourmis ingénues
Puis quand il a terminé, notre ami à piquants
Poursuit sans plus tarder son chemin doucement
Il arrive très vite, sur un long chemin étrange
Tout de noir coloré, et quelques lignes oranges
Il s’avance et soudain, dans un bruit de tonnerre
Une voiture met fin à la chaîne alimentaire
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