Si j’essaie de me souvenir de notre première soirée

Je ne vois que ton sourire, celui qui a tant bercé

Les doux rêves de vermeil où j’essayais de te reproduire

Mais tu étais toujours plus belle que celle de mes souvenirs

Puis nous nous sommes aimés, comme ça si simplement

Le soir où j’ai tout avoué, tu pleurais tout en riant

Et puis nos mains liées, nous savourions l’instant

Timide tu m’as murmuré : “je voudrais arrêter le temps”

Des années nous séparent de cette époque utopique

De ce temps illusoire, de ces années magiques

Dont je garde la mémoire, tout en songeant mélancolique

A la mort qui un soir, par sa volonté tyrannique

T’a arraché à moi

Moi je pleure d’ici bas, la fin de notre histoire

Où à présent seul est roi, le grand faucheur noir

Attends moi dans les cieux, nous serons bientôt réunis

Car ces mots sont bien ceux de mon ultime poésie