Chapitre 12

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Je me réveillais en sursaut dans une pièce plongé dans un noir profond. Un instant, je cherchais dans ma mémoire embrumée où je pouvais bien être. Après quelques secondes, j’entendis la respiration calme, d’une personne qui dormait à côté de moi. Je pris conscience que ce simple son semblait venir d’une femme.

Alice ? Non ! Anaïs ? Son prénom commence par un A… Enfin je crois !

Agathe ! C’est ça, Agathe ! L’institutrice de Ninon.

Comme à mon habitude, je me préparais à filer en douce, quand je compris l’erreur monumentale que je venais de faire. Pourtant, ma conscience avait essayé de me prévenir, hier soir.

Pourquoi ne suis pas parti avec la belle rousse ?

Mais il faut avouer qu’Agathe, m’avait montré rapidement de l’intérêt. Nous avions enchaîné les verres et de nouveau, j’avais subi les évènements. Ce qui devenait une récurrence ces derniers temps. Elle riait à toutes mes blagues et en profitait pour mettre sa main sur mon bras, mon épaule, et même mon torse. Elle avait d’ailleurs payé les deux verres suivants, ce qui avait fini par faire taire les derniers chuchotements de la petite voix dans ma tête.

J’avais bien tenté de lui faire comprendre que je n’étais pas vraiment un mec bien, mais elle y avait répondu par un baiser sur ma joue, puis à la commissure de mes lèvres. Très rapidement, je me retrouvais dans son appartement, l’embrassant contre le mur et remontant sa robe pour glisser ma main sous sa lingerie. Enchainant ensuite sur son canapé, où je l’allongeais pour venir goûter son sexe humide. Mes lèvres jouaient avec son clitoris, ma bouche aspirait ses petites lèvres, ma langue pénétrait son vagin. Et il ne me fallut pas longtemps pour la faire jouir une première fois. Mais elle en redemandait et m’attira à elle pour m’embrasser et caresser mon membre en érection.

― Tu as ce qu’il faut sur toi ?

― Oui toujours, dis-je en attrapant le préservatif dans la poche arrière de mon pantalon tombé sur le sol.

― J’ai très envie que tu me pénètres, là, maintenant.

Sans attendre, j’avais passé ma capote et l’avais basculé sur le ventre pour la prendre en levrette. J’étais très excité pourtant de nouveau mon éjaculation tardait à venir. Même les fessés, ses seins qui se balançaient au rythme de mes coups de reins, ses gémissements et de nouveau son orgasme, n’arrivaient pas à me faire jouir. Nous avions fini dans la chambre où elle avait pris son pied pour la troisième fois, mais j’avais fini par simuler, en prenant soin de cacher et jeter rapidement mon préservatif pour qu’elle ne voie pas la supercherie.

Était-ce la culpabilité, ou ma conscience qui m’avait joué ce mauvais tour ? Et maintenant, qu’allais-je faire pour me sortir de cette situation gênante ?

Mais déjà elle se réveillait et vient se coller contre moi pour poser quelques baisers sur mon torse.

Caché par la pénombre de la pièce, je feins de dormir. Il est vrai qu’un orgasme matinal est plutôt agréable, mais je m’étais suffisamment enfoncé dans les emmerdes pour ne pas remettre ça. Mais Agathe, semble-t-il n’avais pas l’intention de me laisser dormir et commença à venir caresser mon sexe. Pourtant, son application à me faire durcir, ne semblait pas porter ses fruits. Alors elle passa sous la couette pour me prendre en bouche. Difficilement, mon manche commença à se redresser, pour retomber quelques minutes plus tard.

― Désolé je ne suis pas du matin, mentis-je. Et puis il faut que je rentre, j’ai pas mal de trucs à faire.

― Ah, dit-elle désolée.

― On échange nos numéros, dis-je machinalement.

― Oui ça me ferait plaisir.

Mais d’habitude, j’enchaînais en donnant un faux, surtout si je sentais que ma partenaire cherchait plutôt une relation sérieuse. Malheureusement, il me faudrait trouver un autre subterfuge, cette fois-ci.

À peine avais-je quitté le bâtiment, que je recevais un sms.

« Merci, pour cette nuit »

« :) »

Il fallait espérer maintenant qu’elle se lasse de mes réponses courtes et expéditives.

En arrivant chez ma sœur, je me faisais couler un café et sortais beurre et confiture du frigo.

― Tonton, cria Ninon en arrivant dans la cuisine.

― Déjà debout, ma chérie.

― Malheureusement oui, dit Eva à son tour en entrant dans la pièce. Et toi, déjà debout ou pas encore couché ?

Je fronçais les sourcils et regardais Ninon, pour faire comprendre à ma sœur que je ne voulais pas parler de ma soirée devant ma nièce.

― Tu vas faire pipi, Ninon ? demanda-t-elle à sa fille. Alors, ajouta-t-elle dès que nous fûmes seules.

― Eh bien, tu vas rire.

― Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que non.

Effectivement, ma sœur ne rit pas du tout à mon petit récit. Et me demanda de mettre un terme tout de suite à cette relation. Ce que j’avais de toute façon l’intention de faire. Et à bien y réfléchir, ceci était peut-être une très bonne excuse à donner à Agathe.

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