Chapitre 7

4 minutes de lecture

― Tu veux du café Maxime ?

― Oui merci sœurette.

― Tu trouveras du pain, du beurre et de la confiture sur la table, si tu veux.

― Oh, tu sais Eva, le matin, je ne mange pas en général.

― Comme tu veux, mais je pense que ça ferait plaisir à Ninon de te voir manger la confiture que nous avons faite toute les deux.

― Bah oui, dit Ninon en arrivant derrière moi.

Je l'attrapais par la taille pour la mettre sur sa chaise.

― Bon allez, je prends une petite tartine pour te faire plaisir.

― Tu viens à l'écoïlle avec moi ?

― Pas ce matin, je vais partir de bonne heure pour mon premier jour de travail.

― Demain ?

― Oui peut-être. Mais je ne t'ai dit pas tous les jours.

Ninon me regarda avec ses grands yeux tristes. La chipie voulait me faire culpabiliser.

― Bon je dois partir maintenant, mais j'emmène une tartine avec de la confiture.

― Merci tonton.

― Tu sais maintenant que je vais être là tous les jours, tu devrais m'appeler Maxime ? Allez, à ce soir ma puce, dis-je en lui faisant un bisou.

― À ce soir tonton.

Eva me regarda avec un sourire complice.

― À force, elle t'appellera Maxime, t'inquiète, dit ma sœur.

― Ce n’est pas grave, j'aime bien tonton aussi.

Ce nouveau challenge professionnel, avait pour l'heure un goût de rentrée scolaire. Sauf que tous mes camarades de classe se connaissaient déjà. La dernière fois que j'avais pris les responsabilités de chef d'équipe, c'était avec des collègues qui me connaissaient déjà. Je savais déjà les qualités et défauts de chacun. Là, il me faudrait le découvrir en même temps.

J'avais mis un peu de côté, le cas frangin, Marion... car il me fallait d'abord me concentrer sur cette nouvelle prise de poste. Et puis je ne savais toujours pas le but de tout ceci.

― Bonjour, dis-je à la femme de l'accueil, je viens pour mon premier jour de travail.

― Bonjour, quel est le nom de votre rendez-vous ? Et votre nom Monsieur.

― Philippe Schmitt. Et je suis Maxime Porrier.

― Philippe, un certain M. Porrier pour toi. Ok. C'est bon, il descend vous chercher.

Après deux minutes, je le vis sortir de l’ascenseur et se diriger vers moi, en m’accueillant d’une poignée de main ferme.

― Bonjour Maxime.

― Bonjour Philippe.

― Bon, ce matin, on va surtout gérer tous les problèmes RH, accès aux locaux et cette après-midi on rentre dans le vif du sujet. Au fait, on se tutoie tous ici.

― Ça me va.

Après une matinée bien remplie et un déjeuner sur le pouce, je revenais au bureau.

― Ah Maxime, tu tombes bien j'allais sur la terrasse pour boire un café. En général, on s'y retrouve avec toute l'équipe.

J'accompagnais Philippe au quatrième étage, sur une magnifique toiture-terrasse paysagée. Je reconnus de loin certain de mes collègues que j'avais déjà rencontrés au milieu d'un Groupe de personne.

― Je vais chercher deux cafés et j'arrive, dit Philippe.

Je me dirigeais vers le groupe qui était en pleine discussion. Il fallait tout de suite que je leur montre que je n'étais pas impressionné.

― Bonjour, vous vous souvenez de moi, je suis le remplaçant de Philippe.

― Oui, bien sûr, tu veux peut-être qu'on refasse un tour des prénoms ?

― Eh bien de mémoire, tu es Nicolas, et à coté de toi il y a Vincent. Je crois que vous êtes Claudine, Thomas, Mickaël, Charlotte, Stéphane. Ici, nous avons Marc et pour finir Martin, Frédéric et Mathieu. Mais il me semble qu'il manque Marion.

― Non je suis juste derrière. Jolie mémoire Maxime.

― Merci, dis-je en me retournant vers elle et la fixant pour la déstabiliser.

Elle avait un style garçonne, dans un costume cintré gris clair, mais de long cheveux lisses et et châtains qui contrastaient par leur incroyable féminité.

― Alors pas trop angoisser de remplacer, un chef aussi charismatique que Philippe.

― Eh bien je n'ai aucun préjuger et surtout j'aime les défis.

Mais Marion ne baissait pas les yeux, comme si elle voulait me défier. Il semblait que cette femme avait du caractère. Mais Philippe arriva avec nos cafés et coupa court à cette petite joute visuelle.

― Cette après-midi je te laisse avec Marion, pour qu'elle te face faire le tour des locaux. Désolé, j'ai une téléconf que je n'ai pas pu décaler.

― Nous allons travailler, souvent ensemble donc ce n'est pas plus mal, remarquai-je.

― Alors Maxime, Philippe nous a dit que tu étais originaire du coin, me demanda Claudine avec un sourire charmeur.

― Oui effectivement, je travaillais sur Paris, mais j'ai vécu près de Strasbourg jusqu'à ma majorité. Mais toute ma famille habite encore à Strasbourg.

Claudine me regardait parler en caressant son collier, son visage légèrement de côté. Apparemment je ne lui étais pas indifférent. Eh oui, j'avais la chance de souvent plaire aux femmes et en avait bien profité jusque-là. Mais pas dans le milieu professionnel, je me l’interdisais. Cette règle faisait partie de mes principes inviolables.

― Bon, c'est parti pour le boulot, dit Marion au bout de quelques minutes. 

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire toutendouceur ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0