Chapitre 5

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Nous sortions du bureau de Philippe. L'entretien s'était très bien passé, enfin c'était l'impression que j'en avais.

― Je te propose de faire le tour des bureaux, Maxime ? me dit Philippe.

― Oui, ça me plairait beaucoup.

Il me devança pour rentrer dans un premier bureau. Il y avait là deux hommes de vingt-cinq à trente ans.

― Bonjour, je te présente Nicolas et Vincent deux jeunes ingénieurs qui sont arrivés il y a six mois pour Nicolas et un an pour Vincent. Il s'occupe principalement de projet routier de rénovation. Dans le bureau juste à côté, il y a deux techniciens expérimentés qui s'occupent du suivi de chantier.

Après avoir fait la connaissance des deux jeunes ingénieurs, il me fit passer dans le bureau de Martin et Frédéric, qui devaient avoir quarante ans à peu près.

― On passe dans le bureau de la secrétaire de direction ? me proposa-t-il.

― Oui, bien sûr.

― Claudine, je fais le tour des bureaux avec Maxime qui est pressenti pour prendre ma succession, dit-il alors que je découvrais une très belle quinquagénaire au milieu d’un bureau parfaitement rangé. Il est accompagné de son responsable Actuel Edouard.

― Enchanté, répondit-elle, avec un sourire poli.

Nous enchaînions les différentes pièces, mais toujours pas de Marion.

― Si tu veux bien, on va retourner dans mon bureau, je pense que mon adjoint doit y être maintenant.

― Ok

― Et donc voici la personne avec qui tu vas travailler quotidiennement : Marion, dit-il en me faisant rentrer dans son bureau. Marion, je te présente mon futur remplaçant, Maxime, Maxime Porrier, appuya t'il.

― Vous avez déjà trouvé ? dit Marion surprise, sans me regarder vraiment.

― Oh, je viens seulement de passer un entretien, dis-je en essayant de l’observer le plus discrètement possible.

― Tu auras la réponse d'ici la fin de semaine, dit Edouard qui venait de rentrer à son tour. J'aimerais que le remplacement se fasse rapidement. J'ai cru comprendre que tu as des opportunités de logement sur Strasbourg ?!

― Oui, effectivement, j'ai un peu de famille dans le coin.

― Strasbourgeois, de naissance ? demanda Marion.

― Oui, mais ça fait quelques années que je suis à Paris.

― Bon et bien nous avons fait le tour, je pense, dit Edouard.

― Oui effectivement nous avons vu tout le monde, confirma Philippe.

― Si ça ne vous dérange pas, j'ai la possibilité de prendre un train pour retourner sur Paris, rapidement, dit Edouard. Tu prends le même ?

― Oh non, j'ai prévu justement de manger avec ma sœur. Je vais d’ailleurs voir avec elle pour le logement.

― Et bien tout ça, c’est vraiment parfait, reprit Edouard.

Après avoir dit au revoir à mes hôtes, je décidais de profiter de l'air printanier pour marcher un peu en centre-ville. L’air était frais, mais le soleil laissait une agréable sensation de chaleur sur mon visage. Déjà, les premières fleurs coloraient les rues et les oiseaux égaillaient cette journée intense en émotions. Ce paysage allait bientôt faire partie de mon quotidien et je souris à cette idée qui m’avait fait longtemps si peur.

« Allo, Eva ? »

« Oui frérot. Tu vas bien ? »

« Ecoute, carrément, j'ai plein de trucs à te raconter »

« On se retrouve à quelle heure ? »

« On fait simple, midi, Maison Kammerzell ? »

« Parfait »

Bien sûr, Eva avait quinze minutes de retard et je venais de finir mon demi quand elle arriva.

― Alors frérot, c'est quoi toutes ces nouvelles que tu as à me raconter.

Mais le serveur arriva immédiatement pour prendre notre commande.

― Bonjour Messieurs Dame.

― Bonjour.

― Alors qu'est-ce que je vous sers ?

― Pour moi ça sera une choucroute de la mer et un deuxième demi de bière blonde, commandais-je.

― Et bien je vais prendre la même chose et une carafe d'eau.

― Très bien je vous apporte ça tout de suite.

― Alors ces nouvelles, insistant ma sœur.

― Et bien, comme je te l’ai dit, je vais sûrement venir travailler Strasbourg ?

― Super, mais pour combien de temps ?

― Définitivement.

― C'est vrai ? dit-elle comme assommée. Mais c'est génial Maxime. Ninon va être ravie. Elle t'adore, tu sais ?

― D'ailleurs j'aurais besoin d'un logement provisoire, avant de trouver le mien.

― Pas chez les parents. Interdit. Tu viens à la maison aussi longtemps que tu veux. J'ai une chambre d'amis, où je fais surtout mon repassage, qui n'attend que toi. Ça serait tellement cool.

― Et bien si tu insistes, dis-je en souriant. Je pourrais profiter de Ninon plus souvent. Bon, ils doivent me confirmer ça dans la semaine. Donc on n’ouvre pas le champagne tout de suite.

― Tu veux dire du crémant ? dit-elle en l'accompagnant d'un clin d'œil. Mais c'est obligé, qu'ils disent oui. Tu es le meilleur. Je suis impatiente de le dire à Maman et Papa.

― Oh, attends, je leur dirais le moment venu, personnellement.

― Comme tu veux.

Le serveur arriva avec nos deux bières et Eva commença à faire déjà plein de projet. Elle avait une baby-sitter pour Ninon et voulait déjà me faire découvrir les bar de Strasbourg. Elle allait jusqu'à me proposer d'accompagner Ninon à l'école parfois. Comme à son habitude, ma sœur mettait la charrue avant les bœufs. Mais elle avait l'air tellement heureuse que je ne voulus pas freiner ses ardeurs. Et puis certaines de ses propositions me donnaient envie, à bien y réfléchir. Le seul point faible de cette situation, c'était mon intimité sexuelle. Mais je trouverais bien des solutions, le moment venu.

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