Chapitre 2

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Ninon courait partout dans le jardin en cherchant les œufs déposés par les cloches.

― Tonton, tu cherches hein ?

― Oui Ninon, je cherche.

― C'est crop dur.

― Tu veux que je t'aide ? J'en ai vu un.

― Où ça, où ça ?

― Je te dis si tu chauffes ?

Mais je compris, en voyant le regard de Ninon, qu'elle ne connaissait pas cette notion.

― Alors écoute Ninon, dis-je en m'agenouillant devant-elle. Tu vas chercher et si tu t'approches d'un œuf, je dis " tu chauffes " et si tu t'en éloignes, je dis " tu refroidis ".

― C'est quoi je tanéloine.

― C'est quand tu es de plus en plus loin, ma chérie.

― Ok tonton.

Avec mon aide, Ninon trouva tous les chocolats que nous avions cachés avec ma sœur et rentra avec un sac rempli de sucreries. Comme d'habitude, il y en avait de trop, mais j'espérais bien que Ninon en partagerait quelques-uns avec moi.

En rentrant dans la maison, j'allais voir ma mère qui préparait sûrement des bretzels. Elle savait que j'adorais ça et en faisait à chaque fois que je rentrais.

― Tu fais tes Bretzels, Maman ?

― Oui mon chéri.

― Il faudrait que je te prenne la recette. Je me suis acheté un nouveau four et la dernière fois j'ai essayé avec une recette trouvée sur Internet, mais ils n’avaient pas le goût des tiens. Aucun n'a le goût des tiens Maman, insistai-je.

― Vas dans le bureau chercher un papier que je te note la recette.

Trouver quelque chose dans le bureau de mes parents, n'était pas une chose aisée. Mais, avec un peu de persévérance, je finirais bien par dénicher un papier vierge. En arrivant dans le bureau je ne fus pas déçu, il était comme je l'avais toujours connu... En bordel !

J'ouvrais les tiroirs, déplaçais les papiers dispersés, soulevais l'ordinateur portable, mais rien. Mais normale je ne cherchais que depuis deux minutes. Je continuais mon inspection quand une lettre manuscrite retient mon attention. C'était un peu indiscret de lire le courrier de mes parents, mais j'avais cru apercevoir mon prénom. Et en survolant le texte, je le vis de nouveau. J'hésitais un instant devant cette feuille qui ne m'était pas destinée. Mais la curiosité était trop forte.

Marie, (C'était le prénom de ma mère)

J'ai beaucoup apprécié la dernière photo que tu m'as envoyé. Maxime est vraiment beau, mais c'est qu'il a tes jolis yeux et ton sourire. Je cherche souvent dans ces photos un trait physique qui m'appartiendrait, mais je crois qu'il n'a hérité de moi que le caractère.

La prochaine photo sera-t-elle de toi ? Tu sais à quel point j'aime te voir... tes jolies courbes, la naissance d'un sein, sont pour moi les moments les plus délicieux de mon existence. Je rêve du jour où je pourrais de nouveau te prendre dans mes bras. Même si j'ai conscience de te le répéter tout le temps, tu me manques.

Au fait, Victor vient de changer de travail. Encore. Ah, si seulement il réussissait ça vie professionnelle aussi bien que sa vie sentimentale. Tout l'inverse de Maxime. Ce coup-ci, il s'est embrouillé avec son patron, à cause des menus du restaurants. Mais heureusement il a trouvé un nouveau bistrot après une semaine de recherche.

― Tu trouves une feuille mon chéri, dit ma mère en arrivant dans le bureau.

Mais en croisant mon regard elle comprit tout de suite qu'il y avait un problème. Et son visage changea immédiatement de couleur quand elle vit la lettre dans mes mains.

― C'est quoi ce bordel, Maman ?

― Heu... je... C'est compliqué !

― Non c'est pas compliqué, ce gars c'est mon père, oui ou non ?

― C'est compliqué...

― Oui ou Non ? dis-je très énervé.

― Oui.

Ma mère se mit à pleurer.

― Et toi tu es ma mère ?

― Oui, bien sûr mon chéri.

― Plus rien est sûr, Maman. Vraiment plus rien !

― Je suis désolée que tu l'aies appris comme ça, dit-elle entre deux sanglots

― Et tu comptais me le dire un jour.

― J'ai voulu plein de fois, mais c'est compliqué.

― J'ai bien compris, ça fait mille fois que tu me répètes que c'est compliqué. Et Papa est au courant ?

― Oui, il l'a toujours su. Si tu veux bien, j'aimerais prendre le temps de parler de tout ça avec toi, mais pas maintenant.

― Tu as raison, c'est peut-être mieux comme ça, dis-je en pensant que j’avais sûrement besoin de digérer cette nouvelle, avant d’en recevoir d’autres.

― Tu ne parles de tout ça à personne ? m'implora-t-elle.

― Si tu veux, mais je ne te promets pas d'être bavard à table.

Mais Ninon arriva dans le bureau et me sauta dans les bras.

― Tonton, fait à dada.

― Tonton n'a pas envie, ma chérie.

― Allez tonton, répéta-t-elle avec ses jolis yeux bleus et sa bouche en cœur.

Ma mère repartit dans la cuisine et je restai avec Ninon pour jouer avec elle. C'est fou comme ce petit minois avait le don de me faire oublier immédiatement tous mes soucis.

― A dada sur mon bidet…

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