Si tu étais un animal, tu serais juste toi. Une bête aux crocs énormes qui verse des larmes de crocodile sur le corps de sa victime.

Si tu étais un végétal, une liane. Oui, une liane étouffante qui me fait suffoquer et dont les épines me transpercent la chair.

Un pays ? Les enfers. Tu sais, près du Léthé, car tu oublies les méfaits que tu as commis, mon pauvre. Tu les oublies. Pas moi.

Un sport... Un bon vieil entraînement de boxe où je serais le punching-ball.

Une musique ? Celle de tes pas qui approchent. En featuring avec celle de mon coeur apeuré.

Si tu étais une touche de clavier d'ordinateur, tu serais le poing. Le point, pardon. Le point final à ma vie.

Un vêtement ? Les miens... en lambeaux, aussi dechirés que je le suis.

Un objet ? La plupart du temps, tu n'en as même pas besoin.

Une couleur... mon sang. Sur les murs, l'oreiller, partout.

Un véhicule ? Sûrement le corbillard fleuri que tu as décoré toi-même. Attends, fais-moi une faveur. Nettoie les larmes hypocrites que tu as laissé tomber sur le cercueil, avant de m'enterrer.

Si tu étais un meuble, la table du salon. Où tu as posé l'assiette après en avoir jeté le contenu au visage de maman.

Un personnage historique... Faites que tu n'entres plus jamais dans l'histoire de personne.

Un personnage de fiction ? Non. Tu es bien réel, malheureusement.

Un signe de ponctuation ... J'hésite. Un point d'interrogation ? "Je ne comprends pas. *pleurs de menteur invétéré* Comment a-t-elle pu me laisser ?".

Un plat ? Un petit élément... Le dernier. Oui. Tu es la cerise sur le gâteau de mariage empoisonné.