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Combien de temps Paul passa-t-il dans cette obscurité tropicale à ruminer des pensées les plus noires les unes que les autres ? Nul ne saurait vous le dire. Il ne voulut plus regarder à travers les jalousies. La voix sut l’y pousser une deuxième fois. Une troisième. Une quatrième. Chacune d’elles le tourmentait un peu plus que la précédente. Toutes concernaient son épouse.
L’orage grondait sévèrement dans sa tête, prêt à déchaîner ses foudres. Le thermomètre accusait quarante-trois degrés. Paul, nu et ruisselant de sueur, piétinait le sol de long en large.
Tu dois la punir. Il faut juste que tu ailles te chercher un petit truc dans la cuisine.
L’orage s’intensifiait et menaçait toujours d’éclater. Et quand Sandra rentra enfin, les nuages lourds de colère n’étaient plus qu’à deux doigts de rompre.
— Coucou mon amour ! Je suis dans la pièce. Monte vite !
— Mais qu’est-ce que tu trafiques là-haut ?
— J’ai découvert un truc dans la pièce. Je sais même pas si l’agent était au courant. Viens vite voir ça !
— On a les courses à mettre au frigo. Ok mais vite hein ?
— Ne t’inquiète pas de ça. Je m’occupe de tout ma chérie.
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