Il sut d’instinct où regarder. L’étroit panorama qu’offrait la jalousie ne correspondait pas à leur maison actuelle. Au lieu du couloir menant à l’escalier, il y avait une porte d’entrée. D’abord rien, pas une poussière qui vole. Puis Paul perçut un grattement. Ou peut-être était-ce un raclement ? Ça venait de l’autre côté de la porte d’entrée. Il ne parvenait pas à identifier ce bruit pourtant familier.

Deux rires s’élèvent de l’autre côté de l’entrée. Le premier, féminin, lui était familier. Le second, masculin, ne lui appartenait pas du tout. Oh que non !

Un bruit sourd, comme quelqu’un qui s’affale de tout son long contre une porte.

Qui s’affale ou qui se fait plaquer contre une porte ?

Cette dernière s’ouvrit sur son épouse qui avait ramené une charmante compagnie à la maison. Ils s’embrassaient à pleine bouche. On aurait deux ados tout juste sortis d’une année scolaire dans un pensionnat dirigé par des bonnes soeurs. L’homme s’en mettait plein les mains. Sandra, pas farouche, signifia son accord en lui caressant le sexe à son tour.

— L’immonde salope n’aura même pas attendu que mon cadavre soit froid pour me remplacer ! Je lui ai donné onze ans de ma chienne de vie et j’ai consenti à m’endetter pour cette traitresse qui laisse parler sa chatte au lieu de son coeur ? Est-ce qu’elle en a au moins un ?

T’as qu’à vérifier mon Paulo.

Paul enleva son Tee-shirt trempé de sueur. La température ambiante était à présent de 40 degrés.