Chapitre 56 :la démocratie avait gagné.

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Durant le mois d’octobre 1980, la guerre Iran-Irak s’enfonça encore plus loin dans l’horreur. On ne comptait plus le nombre de morts. L’Irak avait commencé, semblait-il, à utiliser des gaz de combat, des neurotoxiques qu’ils envoyaient sur les troupes iraniennes. Quel était le sens de ce conflit entre un dictateur religieux et un dictateur laïc ? Dans tous les cas, deux despotes qui envoyaient leur peuple se faire massacrer. Pour quelle raisons ? Leurs égos étaient-ils totalement démesurés ? Des puissances extérieures les poussaient-elles dans cette guerre ? S’agissait-il d’une question liée au pétrole ? Beaucoup d’interrogations me trottaient en tête sans que je n’arrive à trouver de réponse claire et fiable. Encore une discussion que je n’aurais pas manqué d’avoir avec Marie, si elle avait été là…

En novembre, le quatre pour être précis, un républicain fut élu à la présidence des États-Unis. Le peuple américain avait choisi, pour le diriger, un ancien acteur de western. C’était la consternation dans tous les journaux européens. Les caricatures allaient bon train. C’était par ailleurs un fervent admirateur de Margaret Thatcher et un libéral acharné. Qu’allait donner leur alliance, une fois que Ronnie, comme certains Américains l’appelaient déjà affectueusement, aurait prêté serment ? On pouvait craindre le pire en matière de droits sociaux dans ces deux pays anglo-saxons. De plus, il semblait prévisible que la Grande-Bretagne se comporte plus comme le 51ème état des USA que comme membre de l’Europe à part entière.

Fin novembre, inquiet de l’avancement concernant ces fameux injecteurs des moteurs Viking, j’appelai Philippe. J’avais oublié le décalage horaire et tombai sur lui alors qu’il arrivait à peine dans son bureau à Kourou.

  • Tu as de la chance que je réponde, Robert. Tu sais qu’il n’est que sept heures du matin ici ?
  • Ah zut, j’avais oublié ce décalage horaire… Je ne t’appelle pas trop tôt, du coup ?
  • Non, non, c’est mieux à cette heure-là. Dès que tout le monde est là, je n’ai plus une minute à moi. Tu viens aux nouvelles ?
  • Oui, c’est ça…
  • Eh bien, depuis notre dernier échange téléphonique, nous avons décidé de modifier tous les injecteurs. On va encore prendre quelques mois de retard…

Que pouvaient représenter quelques mois ? J’étais toutefois conscient que le contexte n’était pas le même pour Ariane que pour Véronique, ou même Diamant. Là, il s’agissait du marché du lancement des satellites de télécommunications. Il y avait des millions, voire même des milliards de francs en jeu.

  • Que s’est-il passé ?
  • Début novembre, en faisant les essais des injecteurs sur un des bancs à Vernon, l'indicent du L02 s'est reproduit, de manière totalement involontaire. Le moteur a déchiré sa chambre avant de basculer pour tout faire péter autour de lui. Ils sont partis pour au moins deux mois de travaux pour tout remettre en état.
  • Mince alors ! Tout est arrêté alors ?
  • Non, heureusement, il y a un autre banc similaire à l’ex-LRBA[1]. Ils ont continué les essais, plus prudemment. Sur tout le lot, il n’y a qu’un seul injecteur qui soit conforme aux spécifications techniques. Il faut donc modifier tous les autres.
  • Ah flûte ! L03, ce n’est pas pour tout de suite alors ?
  • Eh non, il va falloir attendre un peu.
  • Tu ne t’ennuies pas trop en attendant ?
  • Tu parles, ça ne risque pas. On a commencé les travaux de génie civil préalables à la construction d’ELA2, le second pas de tir pour augmenter la cadence des tirs d’Ariane.

C’était fou cette confiance. La fusée n'avait été lancée que deux fois, dont un échec, et pourtant ils prévoyaient un second pas de tir pour augmenter la cadence de ses vols commerciaux. Cela ressemblait un peu à une fuite en avant, quand même. J’espérais pour eux qu’ils savaient ce qu’ils faisaient. Puis, je me remémorai les autres paris qui avaient été fait auparavant, alors que là aussi, l’avenir était totalement incertain. Cela avait toujours fini par payer. Même Europa, qui n'avait jamais décollé, n'avait pas été un ratage complet, puisqu'elle avait abouti au projet d'Ariane. Enfin, on pourrait réellement l'affirmer lorsqu'Ariane fonctionnerait sans échec, c'est-à-dire pas avant mai ou juin.

La guerre Iran-Irak continuait de battre son plein. En novembre, l’Irak lança une nouvelle offensive au Khouzistan, qui fut stoppée par les troupes iraniennes. Au sud de la ligne de conflit, 150 chars irakiens s’enlisèrent du fait de la pluie et de la rupture de digues. Fin novembre, la marine irakienne fut neutralisée par l’aviation iranienne. En décembre, ce fut l’aviation irakienne qui bombarda le terminal pétrolier de Kharg. Un front supplémentaire fut ouvert par l’Irak, au nord, dans les régions kurdes iraniennes. Aucun des envoyés spéciaux sur place ne voyait d’issue proche à ce conflit. Au contraire, il risquait de finir par basculer dans une guerre de position et un enlisement.

Début décembre, des nouvelles alarmantes parvinrent du sommet du Pacte de Varsovie, réuni à Moscou : celui-ci s’affirma prêt à « défendre le socialisme » en Pologne. Aussitôt, l’OTAN mit en garde l’URSS contre toute intervention qui pourrait remettre en cause la détente, toute relative, qui régnait actuellement entre les deux grandes puissances. Cela suffit-il à calmer les intentions belliqueuses soviétiques ? Il semble que ce fut le cas…

En décembre, pour moi qui, sans être un fan absolu des Beatles, appréciait ce groupe devenu mythique après seulement quelques années d’existence, l’assassinat de John Lennon, leur guitariste chanteur, fut comme un coup de tonnerre. Il avait été tué de quatre balles, devant chez lui, à New-York, par un fan déséquilibré. Était-ce finalement étonnant, dans un pays où les armes circulaient si librement ? Cela n’allait certainement pas s’arranger sur ce plan-là, étant donné le soutien qu’avait obtenu le nouveau Président américain lors de son élection, par la célèbre NRA[2].

Malgré toutes ces informations internationales peu réjouissantes, je continuai la rédaction de notre histoire commune, à Marie et moi. J’avais commencé à relater la partie concernant mes études, et j’en arrivai naturellement à notre rencontre. Il me fallut quelques jours pour réussir à finir le chapitre, tellement mes yeux se remplissaient de larmes en repensant à ce moment précis, le premier où j’avais croisé son regard, le trajet en voiture, mes yeux bloqués sur sa nuque, comment j’avais bafouillé et comment, en trébuchant, j’étais tombé dans ses bras.

Dans le même temps, j’avais pris contact avec le collège de l’île et commencé à initier un certain nombre d’élèves, âgés entre 11 et 15 ans, aux rudiments de l’astronomie. Ils étaient heureux, avec moi, de sortir de leurs cours « classiques ». C’était quand même un collège particulier : ils étaient moins d’une vingtaine, dans ce collège des îles du Ponant, répartis de la sixième à la troisième. Ils étaient externes, habitant tous sur l’île. Je créai également, avec l’accord du maire de Lampaul, un club d’astronomie, afin de pouvoir observer les étoiles la nuit, quand le collège était fermé. L’avantage d’être sur une île, et surtout qu’elle ne soit pas très peuplée, c’était de bénéficier d’une pollution lumineuse[3] très limitée. Quand le ciel était dégagé, nous avions une vue de la voute céleste absolument sensationnelle. Ma lunette astronomique fut vraiment très appréciée par les collégiens qui vinrent me rejoindre, souvent avec leurs parents, les soirs où la nuit était claire. De plus, le ciel d’hiver, quand il n’est pas nuageux, est souvent beaucoup plus lumineux que celui de l’été.

Mon rythme de vie avait donc un petit peu évolué. Dans mes journées « écriture-balade-sieste-écriture-lecture », s’étaient glissées, une fois par semaine, une intervention de une heure trente avec les élèves de troisième sur le système solaire, ainsi qu’une fois tous les quinze jours, pour tout le collège, deux heures durant lesquelles je leur racontai la conquête spatiale telle que je l’avais vécue. Petit à petit, des parents, qui travaillaient sur l’île, vinrent accompagner leurs enfants, et j’eus assez rapidement un auditoire de quelques dizaines de personnes venus m’écouter parler de Véronique et de sa suite. À cela, il fallait ajouter, les soirées à observer le ciel dans ce club d’astronomie ouessantin.

Après mûre réflexion, j’avais également décidé de suivre la suggestion de mon ami Paulo. Toute la partie concernant la résistance allait être réduite à la portion congrue. Je devais me concentrer sur l'essentiel. Jeter tout mon travail de reconstitution de cette période fut un déchirement, mais après avoir condense les éléments essentiels sous forme de prologue, je dus convenir que le résultat était bien meilleur. Ceci fait, je me remis aussitôt à l’écriture de la suite de notre histoire.

Je passai les fêtes de fin d’année chez mes parents, avec Marc mon frère, et Jean-Paul, que nous avions convié à nous rejoindre. Mes parents, n’étant plus trop capables d’organiser des repas pour cinq, nous avions tout pris en main. Ils déclinaient de plus en plus. Ils se déplaçaient lentement, et nous avions dû les prévenir longtemps à l’avance de notre présence, pour qu’ils aient le temps de se faire à cette idée. Ils vivaient dans une routine qui ne supportait pas la moindre perturbation, sauf à l’avoir anticipée très longtemps à l’avance, afin qu’elle soit elle-même intégrée à leur planning. C’était sans doute l’âge. J’avais l’impression qu’ils ne se parlaient plus vraiment tous les deux, se comprenant en silence. Ce que leur maison devait être calme, voire endormie, quand ils étaient seuls. Heureusement, chaque jour, je sortais Vitamine en allant marcher avec elle dans la campagne autour de la maison familiale. Je ressentais cette atmosphère comme vraiment pesante et les moments de course et de jeux en extérieur avec ma chienne constituaient aussi un moyen de me ressourcer. Le retour à Ouessant, avec sa mer agitée, son vent et la vie autour, me donna l’impression de revivre. J’étais devenu un vrai Ouessantin, malheureux quand j’étais loin de mon île.

Début 1981, la presse se déchaîna contre les retards d’Ariane. Les gros titres étaient évocateurs : « Ariane troisième lancement retardé; tardives mises au point » - « Nouveau coup dur pour Ariane » - « Fusée Ariane: l'inquiétude », pour ne parler que des plus « optimistes ». Je pensai à Philippe, qui devait ronger son frein, là-bas, à Kourou. Plus rien ne dépendait de lui et de ses équipes, tout était entre les mains des ingénieurs et techniciens basés à Vernon et aux Mureaux en métropole. Ensuite, il faudrait que les injecteurs modifiés soient montés dans les cinq moteurs (quatre pour le premier étage et un pour le deuxième) et que les trois étages assemblés soient mis en conteneurs, naviguent sur la Seine jusqu’au Havre, puis traversent l’Atlantique avant d’être mis en place dans la tour de montage à Kourou. Je savais aussi, pour l’avoir vécu, qu’il devait être toutefois bien occupé avec la construction d’ELA2.

Je n’avais pas pu voir Paulo et les siens durant les fêtes de fin d’année, ils étaient tous partis chez la sœur de Josiane, qui vivait en Alsace. Aussi, je fus très heureux de les joindre au téléphone mi-janvier et d’avoir de leurs nouvelles. Ils allaient tous bien, et Paulo profitait pleinement de sa retraite, peignant quasiment tous les jours. Il me raconta la fierté de son fils Alain, lors de la première divergence de la tranche 2 de la centrale du Tricastin. C’était lui « l’opérateur réacteur », et cela avait donc été de sa responsabilité de lancer les opérations de dilution et de levées des grappes de commande pour que, pour la première fois, le réacteur de Tricastin 2 diverge[4]. Il s’était senti investi d’une immense responsabilité en ayant la maîtrise de la réactivité de ce cœur d’uranium entre ses mains. Paulo m’informa également que son fils ainé était rentré de son service militaire dans le FINUL, et qu’il venait de repartir pour la Guyane et ses saisons de chasse. Finalement, son père se sentait plus rassuré de le savoir dans la jungle amazonienne, remplie de bêtes sauvages, plutôt que de l’imaginer entre Druzes, Musulmans et Chrétiens dans la poudrière du Liban.

Le 20 janvier, Ronald Reagan, le fameux Ronnie, ancien acteur et sans doute également meilleur ami de Margaret Thatcher, devint le 40ème président des États-Unis. Quelques minutes après avoir prêté serment et terminé son discours d’investiture, les otages américains de l’Ambassade de Téhéran furent libérés, après plus de quatre-cents jours de détention. La veille, les « accords d’Alger » avaient été négociés par le gouvernement algérien, se posant en intermédiaire entre l’Iran et les Américains. Il s’agissait d’une des crises diplomatiques les plus longues de toute l’histoire. Comment mieux commencer son mandat aux USA pour Ronald Reagan ? Le cow-boy avait vaincu les méchants indiens iraniens…

Deux jours plus tard, je vis dans le Télégramme de Brest que la tranche[5] B1 de Saint Laurent des Eaux avait divergé. Marie avait débuté juste là, après avoir quitté la partie militaire du CEA. Elle avait participé à la fin de la construction des deux unités de productions UNGG, la filière française. Actuellement, dans la même centrale, deux unités de productions de 900 MWe[6] REP étaient en cours de finalisation dont une venait d’être mise en service. L’autre devait suivre avant la fin de l’année. Je me remémorai ce que Marie m’avait raconté sur cette « guéguerre » à Saint Laurent entre les « Français » qui travaillaient sur les deux tranches UNGG et les « Américains » qui ne voyaient que par les deux tranches REP en projet puis en construction. Il y avait tellement d’occasions qui me rappelaient les échanges avec Marie. Elle était encore si présente dans ma vie.

Fin janvier se clôtura le fameux procès chinois de la « bande des Quatre ». La veuve de Mao Zedong, Jiang Quing, faisant partie de ce quatuor, fut comme les trois autres, condamnée à mort. La page d’histoire de Mao et du maoïsme en Chine était définitivement tournée. Là aussi, je me rappelai les échanges avec Marie, les espoirs, vite déçus, de ce qui semblait une bouffée d’air pur dans le communisme plombé par Staline en URSS. Décidément, cette doctrine n’avait été qu’une série de désillusions, voire de dictatures sanglantes si on pense, en particulier, au goulag soviétique et aux Khmers rouges dans le Sud-Est asiatique. Combien de temps allait-elle tenir encore ? Il semblait que le bloc de l’Est, encore sous le joug de l’Union soviétique résistait encore un peu, mais pour combien de temps ? La Pologne avait déjà entamé sa révolution démocratique. Il paraissait inéluctable que d’autres pays suivent. Tels étaient les mots que la petite voix de Marie chuchotait à mon oreille, pendant que je lisais les journaux.

Un mois plus tard, comme un point final aux tensions qui agitaient notre voisin espagnol depuis le début du processus de démocratisation post franquisme, des officiers et sous-officiers de la Guardia Civile[7] envahirent le Congrès des députés, devant les caméras de télévision. Ils étaient sous le commandement d’un certain lieutenant-colonel Antonio Tejero, franquiste notoire et déjà condamné à sept mois de prison l’année précédente pour une tentative de putsch en 1978. Ce coup d’état manqué intervint dans un contexte où la démocratie espagnole balbutiante était particulièrement fragile.

Le président du gouvernement[8] et chef du parti majoritaire UCD, Adolfo Suarez, mis en minorité au parlement, venait de démissionner de ses deux postes. Dans le même temps, un collectif ouvertement pro-Franco avait publié un article appelant clairement à la sédition dans le journal El Alcazar. De plus, le couple royal espagnol lors d’un voyage au pays basque avait été accueilli par des huées de la part de militants autonomistes. Dans ces conditions, le congrès de l’UCD cherchant à définir la succession de Suarez se passa particulièrement mal. Le parti était extrêmement divisé. Le nouveau candidat ne faisait pas l’unanimité au sein de son parti.

Quelques jours plus tard, juste avant le vote de confiance qui devait valider le nouveau gouvernement, la mort en prison d’un militant basque indépendantiste, victime de tortures des policiers, avait entraîné une grève générale au Pays Basque, ainsi que de violents échanges entre députés au Congrès. La validation du gouvernement fut un échec au parlement le 18 et un nouveau vote fut convoqué pour le 23 et c’est à ce moment-là que les putschistes envahirent le Congrès. Ils tirèrent en l’air et firent s’allonger au sol les députés mais ne les brutalisèrent pas.

La sédition était un assemblage hétéroclite qui ne tarda pas à voler en éclat devant le manque de succès de leur action. Malgré quelques chars dans les rues de Valence, tout rentra dans l’ordre suite à l’intervention télévisée du Roi Juan Carlos 1er dans la nuit. Le putsch avait échoué. Nos voisins espagnols, si proches de nous, n’étaient pas passé très loin d’un retour aux heures les plus sombres du franquisme. J’en avais eu des frissons dans le dos pour eux. Heureusement, la démocratie avait gagné.

[1] LRBA : Laboratoire de Recherches Balistique et Aérodynamique, situé à Vernon dans l’Eure. C’est là qu’ont été mises au point les premières fusées Véronique. Il a ensuite été le lieu de création des fameux moteurs Viking. Il était équipé de bancs de tests de ces moteurs. Il est devenu site de la SNIAS, puis de l’Aerospatiale, avant d’être fermé en 2006.

[2] NRA : National Rifle Association of America. C’est une association à but non lucratif américaine, fondée el 1871. Sa principale activité est de protéger le droit de posséder et de porter des armes (deuxième amendement de la Constitution des États-Unis), thématique sur laquelle elle est incontournable dans le débat politique américain. Depuis 1968, elle s’est lancée dans le lobbying politique Si elle n'a pas de couleur politique affichée, sa proximité avec les thématiques conservatrices et l'industrie des armes la font régulièrement soutenir des candidats du Parti républicain.

[3] La pollution lumineuse est l’ensemble des éclairages urbains ou industriels qui rendent difficile l’observation du ciel et des astres.

[4] La réaction de divergence d’un réacteur REP s’appuie sur ce qu’on appelle « l’approche sous-critique », c’est-à-dire qu’on maintient un nombre faible de neutrons constant dans le réacteur. La divergence, qui s’obtient par dilution du bore (qui capture les neutrons) et par levée des barres de commandes (qui capturent aussi les neutrons) a pour but d’augmenter le flux de neutrons jusqu’à la puissance souhaitée. Le flux neutronique est mesuré en permanence et son évolution trop importante peut déclencher des alarmes et des actions automatiques d’arrêt de la réaction.

[5] Tranche : unité de production d’électricité à partir de la réaction de fission nucléaire. Une unité de production de la filière REP comprend, en France, un réacteur et une turbine couplée à un alternateur. Pour les unités de production de la filière française (UNGG), il y a également un seul réacteur, mais parfois deux turbines et deux alternateurs.

[6] Méga-Watts électriques : Puissance électrique : il s’agit de la puissance délivrée par l’alternateur, couplé au bout de la turbine, elle-même alimentée par de la vapeur, produite par le refroidissement du circuit primaire, qui lui-même récupère les calories de la réaction de fission nucléaire. La puissance électrique correspond environ au tiers de la puissance thermique du réacteur. Les unités de production de la filière REP ont une puissance de 900 MWe, 1300 MWe ou 1450 MWe.

[7] La Guardia Civile est l’équivalent espagnol de la gendarmerie française.

[8] En Espagne, le président du gouvernement était issu du parti majoritaire aux élections législatives. Il présentait son gouvernement devant le Congrès des députés et devait obtenir un vote de confiance la majorité absolue de ceux-ci.

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