Je remerciai
Je remerciai et acquiesçai d’une manière qui, sans doute, devait paraître bien étrange. Le peu de langue italienne qui me restait me permit de comprendre que la situation ne serait nullement simple. En effet, à l’annonce qui précisait : « Oui, il y a la maison de la folle près de la lagune de Longu », devait être attaché plus qu’un mystère. Je n’avais d’autre alternative que d’en venir à bout ! Du moins m’y employer aussi bien que je le pourrais.
J’eus tôt fait de repérer cette fameuse Lagune dont, depuis la fenêtre de ma chambre, j’apercevais les eaux plombées, sorte de vert-de-gris qui contrastait avec l’étincellement de la Mer Tyrrhénienne toute proche. Tout au bord de cette mare triste, il y avait quelques baraques en planches, sans doute des abris de pêcheurs, quelques haies de roseaux et des oiseaux indéfinissables traversaient de leur vol hasardeux le ciel perlé d’une teinte dont nul n’aurait pu dire le signe, c’était un genre d’aube hivernale flottant au large d’un impensable horizon.
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