Mon Journal, « Equinoxe »
Mon Journal, « Equinoxe », m’avait demandé de me rendre en Sardaigne pour y réaliser un reportage sur la partie orientale de l’île où je devais me mettre en quête de cet habitat archaïque - beaucoup de maisons étaient en ruines -, qui attirait encore quelques touristes à la recherche d’authenticité. J’avais choisi, comme lieu de mon séjour, le village perché de Posada. De la tour qui le dominait on apercevait la dalle bleue, infinie de la mer, et en direction du nord, une double chaîne de montagnes, la plus rapprochée apparaissait dans de belles teintes parme, alors que, dans une manière d’écho, se donnaient à voir des cimes inclinant vers le gris que couronnaient les grappes blanches des nuages. Du balcon de mon hôtel la vue était admirable et j’aurais pu demeurer ainsi, de longues heures à contempler le paysage, dans une longue méditation. Seulement, je devais photographier, écrire, et le temps m’était compté car je devais regagner Paris dans quelques jours pour y clore un travail entrepris de longue date.
Le lendemain de mon arrivée, levé tôt, après un rapide petit-déjeuner, je demandai à la réception où je pourrais bien trouver ces maisons typiques que je souhaitais archiver au plut tôt.
A ma question, une jeune femme, toute de noir vêtue, me répondit :
« Sì, c'è la casa della pazza vicino alla laguna di Longu. »
Annotations
Versions