20. La demande de Christophe

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20.     La demande de Christophe

 

Christophe et Clémence avaient commencé leurs recherches immobilières et avaient décidé de tenter, en alternance, des périodes de trois semaines  de vie commune, chez lui puis chez elle, weekend inclus.

L’opération la plus délicate fut l’acclimatation de Kleenex. D’abord teigneux et replié dans le dressing du couple, il finit par adopter l’endroit et se sentir chez lui… Jusque chez les parents de Christophe qui, Clémence le découvrit après quelques semaines, l’appâtaient avec des boites de thon.

Régulièrement, lorsqu’elle passait dire bonjour aux parents de Christophe, après être rentrée du travail, elle retrouvait son chat, bien à l’aise, au milieu du divan ou sur les genoux d’André.

Elle en fut heureuse, elle culpabilisait moins d’imposer ces voyages à son chat.

 

Alors que le couple était installé dans le petit salon de Christophe, ils discutèrent de leur projet d’achat immobilier commun.

— Dis, Clem, tu ne penses pas qu’on devrait carrément viser une maison ? Avec jardin, deux ou trois chambres,…

— Mmh, mais dis-moi, tu vises grand !

— Mais… Si nous envisageons de tenter de mettre un bébé en route, ce serait mieux pour l’accueillir, non ?

Elle sourit, songeuse,

— Oui, c’est vrai, mais… Tu es sûr ?

— De quoi ?

— De vouloir aller si vite ?

— Pour ?

— Le bébé, la maison…

— Tu trouves que ça va trop vite ? Tu as des doutes par rapport à nous, nous deux ?

Elle fronça les sourcils,

— Non, je n’ai pas de doute nous concernant, mais je me dis que si nous mettons tous nos projets sur les rails, ça fait beaucoup, tu ne trouves pas ?

— Non, je ne trouve pas, moi, je vois ça plus dans le chemin que nous avons pris ensemble ; j’ai envie de construire quelque chose avec toi, quelque chose de solide. Un enfant, un achat de logement en commun, c’est du solide pour moi ; ça nous lie.

Il jeta sa tête en arrière dans le divan sur lequel ils étaient assis, il souriait. Comme elle le regardait avec étonnement, il poursuivit,

— Une minute, je reviens…

Il fila vers le buffet et en sorti une grande enveloppe qui contenait un classeur qu’il parcourut avec elle.

Elle reconnut le descriptif des endroits qu’ils avaient déjà visités, il avait rajouté des photos d’eux et des maisons visitées, ainsi que des bulles de conversations reprenant leur avis, de façon humoristique.

Dans la bonne humeur et quelques fous-rires, ils parcoururent le classeur qui rassemblait une vingtaine de visites.

Arrivé à la fin, ils tombèrent sur une page blanche, avec juste une phrase, qu’il avait écrite à la main ;

Et pour l’avenir ?

Il l’invita à tourner la page, elle était intriguée, lui, avait les yeux brillants. La page suivante contenait le massage suivant ;

J’ai envie de te poser une question… Tourne la page si tu veux la connaître.

Elle tourna la page et découvrit un cœur rouge, en papier crépon collé sur la page, avec une petite languette pour le soulever. Un peu fébrile, Clémence lui sourit et souleva le cœur rouge. Son esprit fut traversé par l’idée qu’il la demandait en mariage. Son hypothèse se confirma lorsqu’elle lut la phrase suivante ;

Accepterais-tu de m’épouser ?

Clémence était sans voix, elle resta, face à lui, bouche ouverte, les yeux écarquillés et brillants.

Profitant de la sidération de Clémence, il prit une petite boite au fond de l’enveloppe, qu’il glissa dans sa poche. Clémence qui avait un peu repris ses esprits lui bredouilla ;

— Mais Christophe… Ça ne fait pas un an… Je…

Il se mit l’index devant la bouche, lui indiquant qu’il voulait qu’elle garde le silence puis posa un genou à terre et lui demanda, en prenant sa main gauche dans la sienne,

— Clémence, acceptes-tu de m’épouser ?

Toujours un peu sonnée par la situation, Clémence bredouilla,

— Oui Christophe… Oui.

En souriant, il chipota dans sa poche et en sorti un anneau qu’il glissa au doigt de Clémence ; un double anneau, l’un en or blanc, l’autre en or jaune, retenant une belle pierre ronde, d’un bleu profond. Voyant comment Clémence l’observait, il expliqua,

— Le saphir représente le bonheur et la paix.

Il reprit la main à laquelle il venait de passer l’anneau, la posa sur son torse et lui dit,

— La paix et le bonheur que je connais depuis que nous avons concrétisé cet amour qui restait là, dans chacun de nos cœurs.

Elle ne sut que répondre mais s’élança vers lui, le faisant basculer sur le sol. Elle s’installa sur lui et l’embrassa passionnément avant de lui souffler,

— Elle est superbe et je partage avec toi tout ce qu’elle représente. Oui, j’accepte de t’épouser, de me lier à toi, par mariage, en portant tes enfants, en rénovant une superbe maison avec toi pour créer notre nid d’amour.

Elle lui embrassa les lèvres et lui dit encore,

— Oui, je le veux.

Un sourire éclairait le visage de Christophe, il attira Clémence à lui et ils trouvèrent facilement comment honorer dignement cette décision.

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