Chapitre 22

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Son doigt se repositionne devant mon entrée.

C'est tellement gênant. Je me sens tellement mal. Je voudrais que rien de tout ça ne soit arrivé ! Je veux pas que Xiam ai si mal au cœur de me voir comme ça !

La colère et la peur me prennent aux tripes et je me contracte. Xiam, qui a tenté d'entrer s'en rend compte. Il craque et dit d'une voix noyée sous les larmes :

"Pardon LuHan. Je suis désolé ! Mais il faut que tu te détendes mon ange, j-je pourrais pas t-e soigner sinon ! S'il te plaît laisse moi t'aider."

Il tremble... Moi je voulais juste être avec lui ! Putain de vie. Je sanglote à mon tour contre sa peau chaude :

"Xiam d-dit pas ça ! C'est pas de ta faute ! C'est la mienne ! Je s-suis qu'un idiot ! J'aurais dû rester près de toi et pas jouer au héros !"

Xiam lâche tout et me serre dans ses bras en pleurant sans retenues.

Nous pleurons ainsi de longues minutes. Effrayés, démunies. Appréhendant le futur. Et si je ne guérissais jamais vraiment ? Et si Kwang et sa bande revenaient à la charge ? De quoi seraient-ils capable cette fois ?? J'ai tellement peur ! J'aimerais disparaître ! Loin, très loin ! Tout recommencer, avec Xiam. Juste lui et moi, rien d'autre.

Il nous a fallut presque une heure pour que nous calmer complètement.

Xiam a réussi à me mettre la crème. J'ai pu me détendre assez pour qu'il puisse le faire... Alors il est allé se laver les mains et m'a rejoint dans le lit. Les yeux gonflés, la fatigue présente et la peur oppressante nous empêchent de prononcer le moindre mot. Je me contente de le regarder. De me délecter de cette image si apaisante qu'il m'inspire. Son front se colle au mien. Son bras passe sur mes épaules et tout son flanc se retrouve contre le mien. Son odeur, sa respiration, sa peau, ses doigts dans mes cheveux, tout est si doux. Mes yeux se ferment lentement.

Si il est si près de moi, je pourrais dormir. Si il ne s'en va pas, je pourrais survivre.

Le lendemain Xiam est allé seul au lycée. Il m'a embrassé avec tout son amour et est partit le cœur gros.

Et ça a été pareil tous les autres jours. Je le regardais partir, silencieusement.

La mort dans l'âme je regardais Ren, son petit ami et Xiam faire des allers-retours dans ma chambre d'hôpital.

J'ai toujours aussi mal quand je vais aux chiottes. C'est une torture. A chaque fois je finis par craquer, pleurer, et y renoncer. Mais le médecin m'a dit de ne surtout pas me retenir, ça risqué de me compliqué un peu plus encore la vie. Pour l'instant je dois me contenter de rester allonger sur le ventre...

Xiam a dormi presque tous les soirs à l'hôpital avec moi. Quand il fallait me mettre la crème, j'insistai pour le faire moi. Mais mon amant me prenais le tube et le faisait lui même...

Presque trois semaines sont passées. Et là je rentre enfin chez moi.

Xiam m'a dit qu'il me rejoindrait ce soir, alors je range un peu en essayant de m'asseoir le moins possible. La douleur est beaucoup moins présente qu'au début. Je peux m'asseoir tout ça, mais si je dois resté longtemps assis, il vaut mieux que je me penche en arrière pour décoller un peu mes fesses et espérer me reposer un peu.

Une fois la maison propre, je vais prendre une douche. Quand j'ai finit, je passe devant le miroir pour prendre ma serviette et m'arrête. J'ai toujours pas regardé à quoi ressemblait ma blessure. Je m'essuie et me met devant la grande glace. Pfouu...allez courage. Je me met dos au miroir et tourne la tête. C'est rouge tout autour. On voit très bien les endroits où ma peau a reçus les coups d'épines. Il y a pleins de traînés pourpre qui parte de mon trou vers l'extérieur. On dirait un soleil de sang séché...

C'est affreux.

Dégoûté, je m'habille vite, pour couvrir cette horreur et vais m'allonger sur le canapé. Je soupire en repensant à Xiam. Putain j'oserais plus me montrer nu devant lui tant que cette horreur n'aura pas disparût. Je ferme les yeux et serre les lèvres pour éviter à mes larmes de couler. Arrête de chialer putain ! Dans moins d'une demi-heure, Xiam sera là. Et demain au lycée, tu pourras aller voir le proviseur et tout lui raconter. Ton cauchemar est presque finit. Courage !

La sonnette me fait presque sursauter. C'est lui ! Je me relève et cours presque à la porte. J'appuie sur le bouton de la porte d'en bas et attends impatiemment à la porte.

Mais soudain je pense à un truc : chui en pyjama, gros sweat, short de merde, pas très sexy tout ça. Bon tant pis, de toute façon j'ai trop galéré à mettre mes fringues pour aller me changer. Et puis c'est pas comme si on pouvait faire l'amour...

Des pas se rapprochent. Mon cœur s'emballe et je serre la poignée entre mes doigts. Il est là. Au bout du couloir. Son grand sourire niait collé à sa figure. Je souris à mon tour. Simplement heureux de le voir. Mais mon amant tape un sprint et m'attrape pour me soulever dans les airs. Je l'engueule pendant qu'il me serre dans ses bras :

"-Xiam ! Pose moi !!

-Ooooh tes cris m'avait manquééé !

-On s'est vu hier je te rappelle !

-Et maintenant on sera ensemble toutes les nuits..."

Il l'a dit avec un regard si attendrit que je baisse ma garde et entoure son cou de mes bras. Son visage s'enfouit dans ma poitrine et nous soupirons de bonheur.

La soirée passe vite. En un rien de temps nous voilà dans mon lit. Je triture mes doigts pendant qu'il se déshabille. On va pouvoir rien faire de sexuel... Je sais que l'amour ce n'est pas que ça, qu'on s'entend bien et que je suis trop bien avec lui. Mais le sexe c'est important aussi.

Il s'allonge en me souriant, encore inconscient de ma peur grandissante. Je répond à son sourire et le laisse s'allonger contre moi. Mais il relève tout de suite la tête en m'appelant:

"-Bébé ?

-Oui ?

-Tu veux pas enlever ton haut ?"

Ce sourire, cette voix, ce visage, lui... Tout ce que tu voudras. Ne pars pas c'est tout ce que je demande.

Je me déshabille et garde seulement mon caleçon. Mon amant se redresse et se place à quatre pattes au dessus de moi avec un regard plein de désir. Il se mort les lèvres en regardant ma peau découverte. Je m'agace :

"T'arrête de me regarder comme une glace ?"

Il demande en approchant son visage de mon buste :

"Mmmh...elle a quelle goût cette glace ?"

Sa langue chaude se promène sur ma poitrine. Je frissonne quand il lèche mon téton qui durcis d'un coup. Oh non... Il sourit, amusé, et le suçote. Je grogne et essayant de le pousser :

"Mais t'as finis oui ??"

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