L'odorat

13 minutes de lecture

— Allez décroche... s'il te plaît, décroche...

Si Elly filtre cet appel, je serai condamnée à monter dans le pick-up garé un peu plus loin. Pendant que ma matière grise carbure à plein régime dans le but de trouver une issue à ma sentence, mes jambes évacuent ma nervosité dans des allers-retours. Un vrai travail d'équipe entre le corps et l'esprit.

Punaise, mais pourquoi ne décroche-t-elle pas ?!

— Allô ?

— Elly ? J'essaye de te joindre depuis presque dix minutes !

— C'est donc toi l'harceleuse qui perturbe ma partie de beach-volley ? Alors, comment se passe ta forma...

— Ibrahim vient de me libérer, passe me prendre maintenant ! Je suis avec mes valises sur le trottoir d'en face, devant... un salon de barbier, la coupé-je pressée par le temps.

— Okay... Et pourquoi ne pas m’attendre à l'intérieur ? T'es sûre que tout va bien, mon cœur ? Je te sens légèrement agitée...

— Rappliques au plus vite il ne va pas tarder à sortir Elly rhabille-toi en vitesse j'ai été incapable de dire non à Ibrahim alors si tu ne ramènes pas tes fesses sur-le-champ d'une minute à l'autre je vais me retrouver au pied du mur sans échelle !

— De quoi ? Qui va sortir ? Tu peux arrêter deux secondes de donner le tournis à la clientèle du barbier. Je peux te sentir d'ici gigoter et agiter tes bras dans tous les sens. Recommence en me racontant quelque chose de censé, sans oublier les points et les virgules. Tu peux faire ça, Sawyer ?

Je m'arrête brusquement, me retourne pour constater que des hommes munis d'un coupe-choux m'observent étrangement. Dans l'espoir de canaliser cette marée de stress en phase montante, déboulant par vagues de panique, je me frotte l'arête du nez et me centre sur ma respiration. Encouragée par mon amie à poursuivre mon récit, je rejoins mes bagages un peu plus loin.

— Son neveu est là.

— Ohhh...

— Moi aussi je peux entrevoir ton sourire derrière le combiné... Ne ris pas ! Ibrahim l’a chargé de me raccompagner juste après lui avoir proposé de dîner avec nous ce soir. Proposition qu'il a inévitablement acceptée.

— Et donc ?

— Et donc on s'en tient au plan. Celui de base était que tu viennes me chercher et le plan de secours est que tu le fasses rapido-presto !

— Tiens donc ? Mon épave ne roulait-elle pas trop vite ? raille-t-elle. Et puis tu sais quoi, il fait beau aujourd'hui, Sawyer. Vraiment beau. Un temps à se tanner la silhouette sur la plage, tu ne trouves pas ? On est même sur le point de gagner la partie alors...

— N’y pense même pas !

— Ne sois pas comme ça, mon cœur... Il n'y a pas de quoi paniquer. Ce n'est vraiment pas comme si tu venais juste de prendre conscience qu'il était beau mec. Du genre représentation parfaite de l'archétype de l'étalon sauvage.

— Elly Wyatt... formulé-je sur ton de menace, je te conseille d’arrêter de faire l'enfant, freiner ton ironie et piquer une tête dans ton short immonde ! Maintenant !

Ce n’est pas mon genre de m’emporter. D’ordinaire, je suis le portrait de l’inoffensivité. Mais ma rencontre officielle avec une jeune femme capable de porter un short juste assez grand pour une fillette de huit ans, est sur le point de chasser mon calme. Ce vêtement est un manquement au code de la dignité, un condensé d’écailles arc-en-ciel et de pins kawaii. Juste assez de manifestations excessives pour éclabousser le bon sens. La folie de cette fille est dangereuse pour la santé, j’en suis persuadée.

— C’est si gentiment demandé... Un petit conseil, quand tu seras confortablement assise dans sa voiture, dis bien à ton for intérieur de ne pas réveiller tes cinq sens, sinon t'es foutue ma grande... Les gars m'attendent, je t'écris ce soir, ciao Bella.

— Elly ? Elly Wyatt ! Je te hais !

Je proteste sans public intéressé puisqu’il n’y a plus d'oreille ingrate à l’autre bout du fil.

Me voilà plus avancée maintenant.

J'insuffle une grande inspiration et souffle un bon coup. Après tout, Aristote a dit un jour « Le courage est le juste milieu entre la peur et l'audace ».

Adossée à la portière du côté qui m'est réservé, j'adopte au mieux une posture naturelle et détendue, en contraste avec le plan d'action qui s'opère dans mon esprit. Le bar ayant réouvert ses portes au public dès la fin de mon enseignement, je surveille les entrées et les sorties. Prête à ordonner à mes jambes de battre en retraite si mon instinct flair un danger. En d'autres mots, je range un membre - très proche - de la famille de mon patron dans la catégorie : GARDER À DISTANCE.

Formidable. Ma relation avec ma famille d'accueil n'est pas encore établie qu'elle est déjà compromise.

La porte du Bebek s'ouvre sur le propriétaire de ce véhicule. Il semblerait que son ombre ait pris l'apparence d'un félin. Allure élancée, démarche assurée, une étude révélerait sûrement que c'est un meneur.

Je suis incapable de ciller.

Il me jette un bref coup d'œil avant d'installer mes valises sur la banquette arrière. Lorsque je prends place, j'inhale instantanément le parfum imprégnant l'habitacle. Un mélange brut aux effluves d'une masculinité franche. Une fragrance addictive.

Mes mains empotées luttent pour tirer la ceinture, bloquée à chacune de mes tentatives. Je lance un compte un rebours en silence pour déterminer le temps qu'il me faudra, cette fois-ci, pour me ridiculiser.

C'est alors qu'un bras me frôle. Lentement, il s'empare de ma sangle de sécurité d'une main adroite. Je n'ose le moindre geste, me contente de respirer tandis qu'un arôme sauvage vient de nouveau charmer mes narines. Sans précipitation, je pivote mon visage. Mes yeux plongent une nouvelle fois dans un océan où même le plus émérite des navires éprouverait difficultés à garder son cap. Alors qu'il me considère avec intensité, je suis en mesure de discerner mon propre reflet dans ses orbes tellement nous sommes proches. Il glisse la ceinture le long de mon buste sans jamais rompre l’échange visuel. Désarmée par son initiative, je me laisse faire.

Le cliquetis indique que je suis attachée.

L’Explorateur rompt notre connexion aussi vite qu'il a su la capter.

Sans un mot, il tourne le contact et s'engage sur la voie.

Que vient-il de se passer ?

En vue de retrouver une respiration régulière, je tourne volontairement mon visage à l'opposé du sien. Je repense à Elly, au fait qu'elle m'ait raccrochée au nez. Bien sûr qu'elle l'a fait ! Parce que me mettre dans l'embarras devient sa mauvaise habitude, parce que tout ce qui concerne cet homme se trouve être son nouveau credo. Et parce que... parce qu'elle avait raison. Cet homme est hypnotique. Mon corps a de nouveau réagi en sa présence, trop vite, pas assez prudemment. Je n'apprécie pas ses manières, celles de sonder des inconnus d'un regard habité par une intensité qui frôle l'irrespect.

Dans mon champ de vision, se précise les contours de la banlieue chic d’Elly. Le véhicule ralentit devant une maison inspirée du style pavillonnaire : façade bardée de bois surélevée d’une toiture complexe, un vaste porche, toute de blanc ravalée avec un garage attenant. Donnant sur rue sans aucune barrière à pique, elle dispose d’un espace vert tondu au millimètre près. Et du calme.

Un village dans une ville.

Le temps de récupérer mon sac à dos dans la cabine, Yeux Hypnotiques m'ouvre la portière. Si la parole est d'or, ici, le silence est de perle. Il nous préserve d’un échange de banalités que ni lui, ni moi n’a semblé vouloir s’encombrer. J’apprécie la réserve de sa bouche, cent fois plus que chacune des libertés dont s’est autorisé son corps.

Je remarque qu'il prend la peine de descendre mes valises.

À peine ai-je levé le poing, Karen ouvre la porte. Son visage illuminé par un grand sourire, elle ne retient pas son enthousiasme et m'enlace. Mon chauffeur hérite de la même étreinte avant de s'éclipser dans une entrée à la surface généreuse. Conservant cette même expression chaleureuse, elle me fait visiter sa demeure. Je devine assez vite que la chambre qui m'est destinée n'était autre que celle de son neveu.

— Cela fait longtemps que Can a déserté cette chambre, je suis si ravie de la revoir occupée ! Installe-toi, prend possession de la pièce, je vais préparer le dîner. Descends quand tu le souhaiteras, Arizona. On a tous hâte de faire ta connaissance.

— Merci Karen. Ma mère sera tranquillisée de me savoir aussi bien accueillie. Vous permettez que je prenne une douche ?

— Tu es ici comme chez-toi, c'est ce que stipule le contrat. Emménage tes affaires, je vais te préparer du linge de toilette.

Les placards emplis de mes vêtements, mon journal de bord posé sur la table de chevet et mes quelques photos souvenirs de ma mère, Jérémy et moi épinglées au mur, je m'approprie les lieux.

L’unique ouverture laissant entrer la lumière est dépourvue de volets. Ils ont le mérite d’être présents mais la déconvenue d’être factices. Ce qui n’est pas le cas de ce « bow window » qui me charme immédiatement. Dans les séries américaines, j’ai toujours envié les jeunes filles d’avoir cette banquette typique sous la fenêtre.

Le reste de la déco est simple et cosy. Un lit, placard et bureau.

Sortie de la salle de bain, je descends Sa Majesté l’escalier. Une délicate odeur de fumet guide mon appétit dans la cuisine.

De dos, une stature aux mensurations herculéennes s’affaire derrière les fourneaux.

Y a-t-il quelque chose que cet homme ne sache pas faire ?

Durant le repas, entre deux verres de vin, Ibrahim et Karen ont la merveilleuse idée d’inviter mon voisin de table à raconter ses aventures autour du globe. Je les contemple, témoin de toute la fierté qu'ils lui portent. Inépuisés de ré-entendre ses exploits.

J'écoute le récit de ses derniers mois. Attentive, fascinée par cette facilité avec laquelle il captive les convives. Il est passionné, intrépide, mène une vie tellement hors du commun. J'en finis par perdre le fil de la conversation, mon attention se polarise sur sa personne. Observant la manière dont il passe ses doigts sur l'ovale de son visage, je m'attarde en particularité sur les traits de sa mâchoire. Lignes naturelles dissimulées derrière une barbe sauvage, plus légère sur les joues et légèrement dépeignée au menton. Je continue mon examen du portrait et découvre la finesse de grandes mains soignées, le mouvement que font ses lèvres entrouvertes, pour me perdre dans ses yeux.

— Et toi, Arizona ? Parle-nous un peu de toi, demande Ibrahim.

Arizona, qui ? Celle avec une vie banale en France ou bien l’abêtie subissant une machination diabolique sous les traits d’un aventurier aux usages déroutants ?

« Et toi, Arizona ? Parle-nous un peu de toi ? »

Une simple question. Elle est courtoise, bienvenue dans la conversation et pourtant. Pourtant, que puis-je leur répondre ? Mon CV se résume qu'à l'obtention de mon master. Ma vie sociale n'a d'yeux que pour deux amis dont l'un est en plein coming-out et l'autre était jusqu'à quelques jours, virtuel. Dois-je préciser que je vis toujours chez ma mère ?

— Qu'aimeriez-vous savoir ?

— D'où te vient cette incroyable faculté à tout mémoriser en moins de temps qu'il faut pour le dire, par exemple ?

— Oh et bien, j'ai très jeune démontré que je disposais d'un bon sens de l'orientation. Tout comme la mémorisation de textes, l'énumération de chaque détail d'un objet, d'une image ou encore les traits physiques d'une personne, expliqué-je alors que mes yeux convergeaient toujours vers mon voisin de table. Mon cerveau imprimait aussitôt. En grandissant, j'ai appris à l'entraîner. Les études m'ont sûrement paru plus facile que la plupart de mes camarades. Elle...

Une vibration provenant du téléphone à ma gauche me coupe dans mon récit. Son propriétaire y jette un coup d'œil et le retourne face contre table.

— Elle m'a permis de décrocher une mention à mon bac. Aujourd'hui...

Une nouvelle vibration. Je fronce les sourcils, agacée d'être entrecoupée à chaque instant.

— Excusez-moi, je dois prendre cet appel, annonce-t-il en se levant de table.

Non mais je rêve ! Je me doute bien que ma petite vie n'est pas très attrayante comparée à son cursus international, mais la moindre des politesses aurait été de me laisser finir. Quand il quitte la pièce, Ibrahim et son épouse n'ont pas l'air étonnés par cette interruption. Devant mon incrédulité, Karen prend la parole :

— Il n'est pas revenu depuis longtemps, c’est normal que ses amis cherchent à le revoir.

— Il me semble que vous ne l'avez pas vu non plus depuis des mois.

— Sa priorité a été de se rendre ici. Nous restons sa famille. Can ne reste jamais longtemps au même endroit, il est indépendant et mène sa vie au rythme de ses envies.

— Et ses parents ?

— Mon frère a perdu la vie lors d'un accident de voiture. Et avec elle, celle de sa femme, me confie Ibrahim. Can n'était encore qu'un enfant. On a surmonté notre deuil en lui offrant notre foyer. Si la nature nous a sacrifié le droit d'avoir un enfant, la vie nous a fait grâce d’un fils. Mon frère gagnait bien sa vie, Can a eu les ressources nécessaires à sa majorité pour quitter la maison. Le reste il ne le doit qu'à lui. Peu importe les voyages, les semaines sans nouvelles, il revient toujours.

Forcément, il est plus dur d'être contrariée après ces révélations. Ce sont des gens bien. Dommage que leur neveu ne leur donne pas l'attention qu'ils méritent.

Lorsque ce dernier daigne refaire son apparition, c'est pour nous faire part de son départ.

Comment ça ? Nous n'avons même pas terminé le plat chaud. Rendre fier sa famille lui donne donc le pouvoir de quitter le dîner d'où il était l'invité. Parce que ses amis ne peuvent pas attendre, c'est évident...

Enfilant sa veste, il se heurte à mon regard chargé de sous-entendus dont les qualificatifs ne lui sont guère favorables. Absolument pas décontenancé par ma moue renfrognée, il tire les coins de sa bouche puis m'adresse d'humeur grivoise :

— Le repas vaut-il cette bouteille de vin ?

Son insinuation quant à ma faculté de gérer mon stress en buvant les verres comme on mangerait des cacahuètes - par trois ou quatre - me fait lever les yeux au ciel. Hors de question qu'il gagne ma confession sur le fait qu'il pourrait rajouter chef cuisinier hautement qualifié à sa longue liste de succès.

— Je ne pense pas terminer mon assiette...l'informé-je ponctué d'un sourire pincé.

Comme tu ne m'as pas laissé finir ma phrase.

Il hausse un sourcil, oscillant entre vérité ou feinte. Il faut dire que le ton de ma voix trahi un agacement.

— Comme tu voudras.

C'est tout décidé.

L'étincelle qui se niche au cœur de ses iris hypnotiques avant de quitter notre compagnie, me contraint à reboire une gorgée de cette délicieuse bouteille de vin qu'Ibrahim à débouché pour l'occasion.

*

* *

Dans ma chambre, assise sur le coussin de banquette, je relate la journée dans mon journal. Une reprise de « Linkin Park » sur une petite enceinte Bluetooth, la main dans le sachet de graines de tournesol, je décris mon humeur fluctuante d’aujourd’hui. Soumise aux variations d'un ascenseur d'émotions.

Le nom s'affichant sur mon mobile ne se fait pas prier pour que je décroche :

— Tu m'as raccroché au nez tout à l'heure !

— Tu ne veux pas savoir si j'ai gagné la partie, Sawyer ?

— Tu l'as gagnée ?

— Vingt-cinq à douze ? Ils étaient nuls.

— Heureuse d'apprendre que me poser un lapin t'ait été favorable...

— Tellement que je ne dors pas seule ce soir. Je réconforte l'un des membres de l'équipe adverse.

— Je croyais qu'ils étaient nuls ?

— Ils le sont, mais je ne crois pas avoir spécifié qu'ils étaient moches...

Je m'esclaffe ! C’est un fait, Elly possède le talent de nous faire oublier toute rancœur.

— Quel don de soi !

— J'ai dix minutes devant moi avant qu'il nous ramène de quoi manger. Raconte-moi tout depuis que je t'ai déposée au Bebek.

Je commence mon monologue pour en arriver à la déception de ce repas.

— Donc tu es vexée, conclue-t-elle.

— Je ne suis pas vexée, je trouve son comportement irrespectueux.

— Si, tu boudes. Tu es clairement en train de geindre.

— Mais je ne boude pas ! J'ai de la peine pour les Özkan, leur neveu a été malpoli.

— Leur neveu, hein ? Comment s'appelle-t-il ?

— Comment ça ?

— C'est une question simple, Sawyer.

— Je sais bien comment il s'appelle ! m'agacé-je.

— Donc prononcer son prénom ne devrait pas être un problème ?

— Il...

C'est la meilleure celle-là ! Je me rends compte que je n'utilise jamais son prénom.

— Il s'appelle Djaannn. Tu entends comme son nom roule sur ma langue, mon cœur ? C comme Charismatique, A comme Appétissant et N comme Nom d'un putain de Dieu du sex-appeal ! L’acoustique de son prénom est une invitation à la jouissance. Ton esprit doit en savoir quelque chose, il a dû passer la journée à se régaler. Ça doit lui changer de tes bouquins de philo et compagnie.

— Tu peux me rappeler de quel côté, tu es ? Next. On change de sujet. Je débute mon service demain. Ibrahim m'a informé qu'il y aurait un groupe de musique qui organise un blind test.

— Oui, la soirée célibataire. Chaque vendredi soir, il y a une soirée spéciale appelée « l'Apéro du vendredi ». Pour celle de demain, une inscription a eu lieu cinq jours avant puis un tirage au sort le soir même défini les partenaires. Chaque couple s'installe à une table ; à chaque manche une élimination. Le couple gagnant repart avec le lot défini en début de partie et plus si affinité... Le Bebek fait souvent du chiffre pendant ce genre d'événement.

— C'est malin de sa part mais ça n'arrange pas ma quiétude. J'imaginais mes premières heures de travail moins festives que ça.

— Bienvenue en Amérique, Sawyer ! Autant te mettre au parfum tout de suite, ici les étés sont chauds. Il est probable que tu te retrouves immergée dans un monde festif, ne te laisse pas impressionner.

— C'est censé me mettre plus à l'aise ?

— Ne t'inquiète pas, je serai présente demain.

— Ne me dis pas que...

— Que je suis inscrite au blind test ? Et comment ! Puis, Sawyer ? Je ne manquerai ton premier service pour rien au monde. Je serai la fille canon aux cheveux gris dans la salle.

Je souris à sa dernière phrase. Je sais qu'elle me prépare à un univers qui m'est inconnu, mais elle n'en oublie pas de me faire relativiser et de me soutenir. À sa manière...

— Bonne nuit Elly.

— Fais de beaux rêves la-fille-sympa-mais-un-peu-coincée.

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