Chapitre 47 - Marielle

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Quel connard ! Je le déteste ! Le pire c’est qu’ils me donnent envie putain ! Mais dès que je me touche, ce sont les images de Gramont qui reviennent. Ils vont me le payer !

- Bien dormi ? Me lance Mick’ qui boit son café.

- Comme un bébé.

On se défi du regard pendant que sa chienne lui fait ses tartines. Pathétique.

- Tu veux une tartine Marie ? Me demande-t-elle mielleuse

- Non, je sais encore me les faire moi-même. Elles arrivent quand mes filles ?

Voilà de quoi rappeler qu’elle n’est absolument rien pour elles.

- Vers 11h. Me lance Mick’.

- Je compte faire des petits pois pour Miny, tu en penses quoi ? Me demande Julie

- Que c’est plus ton job, et que je sais nourrir ma fille. Et d’ailleurs tu arrêtes ton allaitement. Je ne veux plus que tu touches à mes filles.

- Marielle ! Dit Mick’

- Quoi ? C’est moi leur mère donc c’est moi qui décide pour leur alimentation.

- Et moi je suis leur père, et je décide aussi. Miny a encore besoin d’être allaitée.

J’éclate de rire par la colère.

- Elle va avoir 1 an, elle n’en a plus besoin.

- Marie, on ne peut pas arrêter d’un coup, faut mieux la sevrer progressivement, c’est mieux pour elle. Me dit Julie

- Je sais ce qui est mieux pour elle et ce n’est certainement pas toi.

- T’es qu’une sale égoïste ! Tu veux nous faire payer très bien mais ne t’attaque pas aux petites ! Me crache-t-elle

- Et toi t’es qu’une salope.

- Non, fais pas ça. Lui dit Mick’ alors qu’il vient de rattraper sa main en vol.

- Ouais obéis à ton maître. Dis-je à Mick’ qui m’envoie un regard noir.

Je ne lâcherai rien et quand les filles arrivent avec George, Jennie vient dans mes bras.

- Je suis contente que tu ne sois plus à l’hôpital. Me dit-elle

- Je suis tellement heureuse de te retrouver, tu vas voir on va faire plein de chose ensemble.

Elle me sourit puis va embrasser son père et l’autre qui tient Miny dans ses bras. Hors de question que ça continue.

- Viens voir maman ma puce. Dis-je en la prenant dans mes bras.

- Maman…maman… crie t’elle en tendant ses bras vers Julie

- Ce n’est pas elle ta maman, c’est moi ma puce. Regarde maman mon cœur, regarde moi.

George me regarde comme si j’étais un monstre alors que je veux juste récupérer ma place auprès de ma fille. Elle se débat de mes bras et quand je la pose par terre, elle va rejoindre Julie. Mon beau père préfère partir.

- Je crois t’avoir dis de ne plus la toucher. Dis-je agressivement lorsque Julie prend Miny pour la mettre dans sa chaise haute.

Elle ne dit rien mais je sais que ça ne lui plaît pas. Je m’en fiche, je me pose devant Miny et commence à lui donner à manger mais c’est loin d’être aussi simple car elle réclame Julie encore et encore jusqu’à se provoquer des vomissements. Pourquoi elle me fait ça ! Qu’est ce que ça change que ça soit moi ou elle ! C’est moi qui l’ai mise au monde !

- Tu déchires dans ton rôle de mère. Me lâche Mick’ qui prend Miny dans ses bras et arrive à la calmer.

- Elle ne se mettrait pas dans cet état si vous ne l’aviez pas privé de moi !

- En effet, elle serait morte. Si tu peux la voir grandir, c’est parce que Julie lui a filé son lait ! Que ça te plaise ou non, pour Miny, c’est Julie sa mère.

Là c’est pire que tout. Comment peut-il me dire ça ! Ce n’est pas elle qu’il l’a porté, pas elle qui a eu peur de la perdre quand ils me sont tombés dessus.

- T’es vraiment qu’un putain d’enfoiré !

- T’es pas mieux. Tiens maintenant va l’endormir super maman. Dit-il en me donnant Miny qui se remet à pleurer.

Impossible de l’endormir, elle hurle et réclame Julie.

- Faut faire dodo maintenant, tu es toute fatiguée. Tiens je t’ai pris une tétine, c’est tout pareil.

Je ne comprends pas, je fais mon maximum mais elle n’arrête pas de pleurer et ça me fend le cœur. Je la pose dans son lit et espère qu’elle finira par s’endormir. Quand je regarde autour de moi, mon cœur se brise un peu plus. C’est leur chambre, y a des photos des enfants, d’eux…ils m’ont vraiment effacé de leur vie, à croire qu’ils pensaient que je ne m’en sortirai pas.

- Alors, tu comptes la laisser pleurer longtemps comme ça ? Me lance Mick’

- Elle va finir par s’endormir.

Il se met à ricaner d’un air mauvais. Julie est au bord des larmes, et c’est bien fait pour elle !

- On va aller nous aussi à la sieste, vient. Lui lance-t-il

- Tu me prends pour une conne ou quoi ! Je sais qu’elle va lui donner le sein derrière mon dos !

- Ce qu’il se passe dans ma chambre ne te regarde plus.

Et merde ! Je bous quand les pleurs de mon bébé cessent car je sais que c’est encore elle qui a réussit à me prendre ma fille.

- Maman ?

- Quoi !

Je me retourne et je vois Jennie les larmes aux yeux.

- Excuse moi ma puce, je ne voulais pas crier. Qu’est ce qu’il y a ?

- Mamy a eu des problèmes à cause de moi ?

- Non, bien sur que non. Mamy est très malade, il faut qu’on la soigne c’est pour ça qu’elle est partie à l’hôpital.

- Elle va mourir ?

- Non, elle doit juste être entourée de médecin.

- On pourra aller la voir ?

- Non chérie, il faut qu’elle se soigne avant.

- Ça sera long ?

- Je ne sais pas. Ça te dirait d’aller au centre voir les juju ?

- Ouiiiii

Heureusement, il me reste Jennie. Après avoir passé du temps avec les petits nous rentrons retrouver cette famille parfaite. Mais quand j’arrive, Julie n’est pas là. Aurais-je gagné ?

- Où est ta chienne ?

- Parle bien, n’espère pas trop, elle est juste partie faire quelques courses. Me lance Mick’

Je le regarde alors qu’il ne me capte plus et ça me fait mal. Je dois trouver une solution.

- Tu fais quoi ? Dis-je en m’approchant de lui.

- Qu’est ce que ça peut te foutre.

- Mick’, on n’est pas obligé de ce faire la gueule, non ?

Il me regarde enfin, j’ai attiré son attention.

- C’est toi qui a choisi la guerre Marielle.

- On est adulte, on peut cohabiter sans que ça parte en combat.

Il éclate de rire.

- Tu viens de traiter Julie de chienne et d’un coup tu veux qu’on soit pote ?

- Ouais j’avoue ce n’est pas trop cool mais je suis jalouse Mick’, comprends moi.

Il sonde mon regard puis replonge dans son ordinateur.

- Fais ce que tu veux Marielle, je m’en tape.

- Ok.

Je m’avance encore un peu plus vers lui et il soupire.

- Quoi encore !

Je ne dis rien et viens me mettre sur lui. Il m’attrape mes poignets et me stoppe net.

- T’amuse pas à ça.

- Mick’…elle n’est pas là, tu pourrais nous avoir toutes les deux.

- Tu es désespérée et désespérante Marielle.

- Fais-moi l’amour, je suis ta femme.

- Tu te fais plus de mal que de bien là.

- Alors fais-moi du bien !

- T’as dans ta chambre ton carton de sextoy, ils devraient t’aider avant que tu tombes sur une bite.

- Tu sais que ça risque de réveiller mon addiction.

Il hausse les épaules et il me repousse sur le canapé.

- Sale con !

- Je sais…je sais.

- Alors je ne te fais plus envie ! C’est quoi le problème Mick’ ! Je ne suis plus à ton goût ! Je te dégoute ?

Il se lève d’un coup et se penche au dessus de moi.

- Je serais célibataire Marielle, tu aurais déjà eu ma queue dans absolument tous tes trous, je t’aurais tellement baisée que tu ne pourrais même plus faire un pas sans sentir l’effet de ma queue en toi. T’es bandante et n’importe quel mec serait ok avec moi mais je ne suis pas célibataire, tu pourrais te foutre à poil devant moi que je ne te baiserai pas.

- Pourquoi tu ne lui as pas dis ça à elle ?

- Je n’en sais rien. Je ne l’explique pas.

- Je t’aime Mick’.

- Je sais et je suis désolé mais toi et moi c’est fini.

Malgré tout ce que je peux lui dire, il reste sur sa position et me repousse. Il a raison je me fais du mal mais c’est rien quand elle rentre avec ma fille dans ses bras. Elle ne me dit rien et tente de faire comme si je n’étais pas là.

- Demain, faut penser au rendez-vous avec le pédopsychiatre de Jennie. Dit-elle alors qu’on mange

Je n’arrive même pas à savoir si je dois y aller ou pas, je ne sais plus vraiment où est ma place.

- Marie, t’es dispo demain à 15h ? Me lance Mick’

- Euh…ouais.

- Ok, on ira ensemble alors.

Je vois que Julie serre les dents.

- Ça sera avec plaisir.

Il m’envoi un regard noir et je lui souris. Alors que je lui fais les yeux doux, il se tourne vers Jennie qui gigote sur sa chaise.

- Jennie arrête de faire n’importe quoi s’il te plaît et mange. Lui dit-il

- Je n’ai pas faim.

- T’as jamais faim, mais faut manger.

- Papa, je veux aller au lit s’il te plaît.

- Non mange.

Je vois bien qu’elle est mal et ne veut pas rester à table mais il a raison, elle doit manger et je sais aussi qu’on ne doit pas se contredire. Le repas se termine alors que Jennie n’a rien mangé. Je chope Mick’ dehors alors qu’il fume.

- Pourquoi tu ne la laisses pas aller dormir ?

- Parce qu’elle doit manger.

- Elle a école demain Mick’.

- Je sais mais elle nous fait le coup tous les soirs en ce moment.

- Tu sais pourquoi ?

- On en parlera demain avec le pédopsy.

- D’accord.

Je vais pour rentrer et il m’attrape le poignet, je n’ai jamais été aussi sensible et ce contact en est presque douloureux.

- Je te remercie de ne pas me contredire devant la petite.

- De rien.

Après une longue bataille, elle finit par manger et je tente un changement de couche pour Miny. Ça se passe bien et je peux jouer un peu avec elle mais très vite elle réclame Julie.

- Je vais aller me coucher. Me dit-elle

- Tu mens très mal.

Je pars de leur chambre et vais coucher Jennie que je retrouve dans son lit.

- Je peux lire un peu ? Me demande-t-elle

- Ouais mais quand je te dis d’éteindre tu éteins, ok ?

- Oui maman.

Ça me fait du bien d’entendre ce petit mot. Elle me sourit puis je vais me mettre devant mon ordinateur pendant que Mick’ travaille dans son bureau. Je monte pour faire éteindre Jennie et je la vois en sueur.

- T’as de la fièvre mon cœur ?

- Non je ne crois pas.

- Tu trembles !

Je demande à Mick’ un thermomètre que je pose sur le front de la petite.

- 37.2°C elle n’a pas de fièvre.

- Bah alors mon cœur qu’est ce qui t’arrive ?

- Rien, je suis fatiguée.

Mick’ ne dit rien et redescend mais moi je préfère rester près d’elle.

- Tu as mal quelque part ?

Elle me fait non de la tête. Son corps tremble et je n’arrive pas à comprendre pourquoi. Elle finit par s’endormir quand même et je descends pour retrouver Mick’.

- Je suis inquiète, je sais qu’elle ne va pas bien.

- Ça fait des mois qu’elle ne va pas bien Marielle.

- Elle a déjà eu ça ?

- Ouais elle veut un suppositoire car elle ne chie pas.

- Quoi ?

Il soupire.

- Mick’ qu’est ce qu’il se passe avec Jennie ?

- Rien de plus que ce qu’elle a dit pendant l’enregistrement.

- J’ai pas pu Mick’, j’ai pas pu écouter. Dis-je en pleurant

Pendant le tribunal, j’ai eu des sortes d’absences tellement certaines choses étaient trop pénibles à écouter.

- Gramont lui demandait de se retenir de chier.

- Quoi ?

- Et il lui mettait un suppositoire pour qu’elle se vide voir il la vidait avec un lavement.

L’histoire des jumeaux me reviennent et j’ai tous un tas de frissons qui me traversent. Si moi j’ai voulu faire la sourde, mon cerveau lui a tout enregistré.

- Quel taré. Pourquoi il a fait ça Mick’? Je…je ne comprends pas.

Mick’ me regarde.

- Pour qu’elle sente sa merdre passer son cul.

Je n’ai plus de mot.

- Il ne la pas violé Marielle, il a forcé son propre corps à le faire.

- Oh mon dieu.

- Et elle a pris plaisir à ça.

- Non ! Ce n’est pas possible !!! Mick’ c’est horrible !!!

- Ouais. Dit-il en serrant la mâchoire.

- Qu’est ce qu’il va se passer Mick’ ?

- Elle va pleurer dans la nuit, te réclamer un suppositoire parce qu’elle ne supportera plus de se retenir ou alors son corps se videra de lui-même.

Quand Mick’ me dit ça, je vois les larmes se dessiner dans ses yeux.

- Jennie est malade Marielle, très malade.

- Non…non Mick’…

- Si. Le pédospychiatre aimerait l’interner mais je refuse, espérant qu’on arrivera à la soigner mais…

- Papa !!!

Il ferme les yeux et ses larmes coulent sur ses joues.

- Papa !!! Tu peux venir s’il te plaît ?

- Prends ta gourde Princesse.

- Je ne veux pas ! Viens Papa.

- Non Jennie, faut dormir.

- Pourquoi tu ne vas pas la voir ! Dis-je

- Parce que je ne suis pas Gramont Marielle.

Quand il me dit ça, je me mets à trembler.

- Maman !!! Maman !!!

- N’y va pas.

- Pourquoi je n’irais pas Mick’ ! C’est ma fille, elle a besoin de moi !!!

Il m’attrape le bras et me stoppe alors que je veux retrouver ma fille.

- Lâche-moi Mick’ !!!

- N’y va pas Marie. Tu n’es pas prête à ça. Le pédospy te l’expliquera mieux que moi mais faut pas y aller.

J’ai l’impression qu’il me parle d’un monstre qu’on ne doit pas voir. Mais c’est ma fille ! Quand je monte, je retrouve Jennie tremblante dans son lit.

- Qu’est ce qu’il se passe mon cœur ?

- Mon caca me fait très mal. Il me faut un médicament maman.

- Pourquoi tu n’essayes pas d’aller aux toilettes ?

- J’essaye depuis ce matin mais ça ne veut pas, il est coincé. J’ai mal à mon ventre Maman.

Je pose ma main sur son ventre gonflé et dur. Je lui masse et elle grimace puis se met à pleurer.

- Le médicament maman !!! Mets-moi le médicament dans mes fesses Maman !!!

- Bois ton médicament Jennifer. Lui lance Mick’

- Non je n’aime pas, il n’est pas bon. Je veux celui par les fesses et l’eau. Papa, mets moi l’eau dans mes fesses. Je veux l’eau dans mes fesses. Pleure t’elle.

- Le docteur t’a dis de boire quand tu n’allais pas aux toilettes.

- Je ne veux pas boire ! Ca fait mal quand je vais aux toilettes !

- Faut y aller plus souvent. Tu le sais, si tu attends trop, ça te fait mal.

Elle le regarde méchamment.

- Je te déteste ! Crache-t-elle

A ce moment là, c’est Gramont que je vois à travers son regard. Si petite soit-elle, elle montre les traits de son géniteur.

- Bonne nuit Jennie.

Mick’ me fait sortir alors que mes larmes ne cessent de couler.

- Elle ressemble tellement à…

- Ouais je sais.

- Maman ? Maman pardon maman…je vais être gentille promis. Maman !!! Donne-moi le médicament maman.

- Si c’est moi qui lui donne Mick’, ça pourrait le faire.

- Non, tu rentrerais dans ce jeu pervers, le pédopsy lui a prescrit des laxatifs oraux pour pas la stimuler.

- Mais elle refuse de le boire ! Elle risque une occlusion.

- Non, dans son assiette on a mis ce qu’il fallait pour ne pas prendre ce risque.

- Attend là, c’est pour ça que tu l’as forcé à manger !

- Ouais.

- Tu la forces à aller aux toilettes ?

- On n’a pas vraiment le choix figure-toi ! Ce n’est pas une partie de plaisir, crois-moi. Et encore là, c’est que dalle. Quand elle est en crise, elle est capable de se faire dessus ou jouer avec sa merde qu’elle a été chercher.

- Oh… mon dieu.

- Ouais, ce n’est pas super beau à voir. Bienvenue dans mon monde Marielle.

Toute la nuit, j’entends Jennie souffrir et m’appeler. Au début j’ai tenté de lui masser son ventre, de lui mettre une bouillotte mais rien n’y a fait.

- Mick’ quand est ce que ça s’arrête ?

- Quand le médoc prendra le relais et ne lui laissera plus le choix.

- On ne peut rien faire d’autre ?

- Non.

Il me prend dans ses bras quand j’entends Jennie crier.

- Maman !!! Papa !!! J’ai mal !!! J’ai mal !!! Au secours !!! Papa !!! Maman !!!

Les cris de Jennie sont horribles, j’ai l’impression qu’on lui arrache les tripes et Mick’ couvre mes oreilles mais je l’entends quand même. Quand ça se termine enfin, elle sort des toilettes défigurée et épuisée mais surtout avec ce regard que je ne supporte pas. Je hais Gramont pour tout ce qu’il a fait, mais ce que je déteste le plus c’est de regretter d’avoir mis au monde ma fille.

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