Troubles - 2ème partie : renouveau

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Mercredi 21 août 2013, milieu d'après-midi
 
Après avoir déjeuné au restaurant "Le Mandarin", rue de la République, Elena et Esteban se rendirent à l'appartement de la jeune femme. Celle-ci avait confié, au cours du repas, qu'elle attendait un courrier qui pouvait avoir son importance dans l'enquête sur la mort de Dorian.
 
En arrivant chez elle, Elena trouva effectivement une lettre dans sa boîte, probablement arrivée la veille ou le matin même. Reconnaissant l'écriture sur l'enveloppe, elle déchira cette dernière et en retira le contenu. Son patron avait joint, à la lettre de Dorian, un mot rédigé de sa main. Le cachet de la poste était celui de la ville de New York. Après avoir lu le courrier, elle le remit à Esteban. Ayant parcouru les deux missives, Riveira pria la jeune femme de contacter son patron de toute urgence. S'il n'était pas encore de retour en France, il allait devoir prendre l'avion au plus vite.
 
Pendant qu'Elena rallumait son téléphone portable, Esteban joignit son supérieur, l'inspecteur Kleen. Ce dernier l'accueillit avec étonnement mais, après quelques explications de la part de Riveira, il le remercia de son appel. L'équipe actuellement sur l'enquête souhaitait se mettre en relation avec Richard Boyd pour l'interroger. Jusque-là, n'ayant que son adresse et son numéro professionnels, ses hommes et lui étaient restés sans nouvelle de la part de l'homme d'affaires.
 
Ayant remis son mobile en fonction, Elena constata qu'Erwan lui avait laissé des dizaines de messages. Elle effaça le tout, se promettant d'avoir une discussion sérieuse avec le jeune homme d'ici la fin de la journée. Une fois cette tâche accomplie, elle appela son patron. Boyd répondit au bout de trois sonneries. Quelques secondes de conversation lui permirent d'apprendre que Richard se trouvait toujours aux Etats-Unis. Elle lui expliqua qu'elle allait lui passer l'officier Riveira. Esteban se présenta et prévint Boyd qu'il était attendu au plus vite au poste de police, à Sens. Il allait transmettre son numéro personnel à ses collègues, car lui-même était en congés. L'inspecteur Kleen ou un de ces hommes le contacterait et lui confirmerait les date et heure de convocation.
 
 
Jeudi 22 août 2013, dans la soirée
 
Richard, revenu à Sens depuis quelques heures, restait abasourdi. Ce n'était pas tant la convocation au poste de police qu'une lettre (trouvée parmi son courrier professionnel) qui l'avait bouleversé. Carolina, qu'il avait recherchée pendant des semaines, mais sans succès, lui avait adressé une missive qui ressemblait à un appel au secours. Elle lui annonçait qu'elle l'avait quitté parce qu'elle était enceinte de deux mois et que, certaine qu'il ne désirait pas d'enfant, elle n'avait pas voulu le mettre devant le fait accompli. Ce qui motivait le présent courrier était la maladie incurable dont elle souffrait. Elle le priait (le suppliait presque) de bien vouloir reconnaître leur fils et de l'adopter. Carolina et leur enfant vivaient tous deux à New York, depuis le jour où la jeune femme, le ventre à peine arrondi, avait décidé de retourner vivre dans la patrie de sa propre mère.

Et dire que Richard se trouvait à New York la veille encore ! Il se prit la tête entre les mains, tentant de réfléchir de manière cohérente. Il était empli de sentiments contradictoires : chagrin, colère (contre lui-même) et joie (contre toute attente, il était heureux d'être père). Il appela Anne, avec qui il venait de passer plus de dix jours de pur bonheur. Il ressentait le besoin de s'épancher et son ex-épouse était la seule personne vers laquelle il pouvait se tourner.

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