Max et Jules font leurs valises pour partir chez leurs grands-parents pour trois semaines de vacances.

- Max, tu les as mises où ?

- Comme d’hab’ Jules, deuxième tiroir de la table de nuit.

Jules fouille le tiroir pour la seconde fois en sortant tout le contenu qui s’y trouve et commence à s’énerver

- Il n’y a rien !

- Comment ça, il n’y a rien ? Rétorque Max concentré sur sa valise

- Je viens de vérifier, et à part un fond de tube et tes magazines, je ne les ai pas trouvées !!!

- Je les ai achetées lundi, elles n’ont pas pu disparaître toutes seules.

Max se tourne vers son jumeau et regarde le contenu du tiroir et acquiesce dépité :

- T’as raison, il n’y a rien…

- Bon, on ne va pas les chercher dans toute la chambre, je vais aller en racheter. T’en veux combien ? Demande Jules en se relevant pour prendre son portefeuille.

- Prends deux maxi formats et un aromatisé qu’on pourra se partager. Répondit il à son frère tout en continuant de faire sa valise.

- T’inquiètes j’y avais pensé, Chloé préfère celles-là aussi. Ajouta Jules tout en se dirigeant vers la porte de la chambre.

- Je ne vois pas trop ce que ça change, ça ne me dérange pas moi les classiques.

- Alors pourquoi celles à la fraise disparaissent dès que tu passes une soirée chez Valentin ? L’interrogea Jules avec le sourire faisant rougir son frère.

- Je n’y peux rien s’il adore les fraises. Répond ce dernier en ajoutant sa trousse de toilette à ses affaires.

- Les garçons ! Vous avez fini vos valises, on part dans trente minutes. Annonça leur mère en apparaissant dans l’encadrement de la porte de leur chambre.

- Oui maman, Max finit de préparer la sienne, je dois juste aller acheter quelque chose qu’il nous manque. Je reviens vite.

- Je croyais que vous aviez tout pris lundi quand vous avez fait les courses … demanda-t-elle.

- Apparemment non, on n’arrive pas à les trouver alors je suppose qu’on a oublié d’en prendre.

- Vas y alors, mais fait vite.

- Évidemment, à tout de suite

A peine Jules a-t-il passé la porte que Mme Davis se tourne vers Max pour lui demander :

- Quel achat ton frère va-t-il faire de si important qui ne puisse attendre que nous arrivions chez tes grands parents demain ?

- Eh bien, tu sais que l’on ne trouve pas tout dans la superette du village alors qu’ici on a vraiment du choix. Essaie d’argumenter Max tout en évitant de lui fournir la réponse.

- Je vois… finis vos valises, dès qu’il revient on met tout dans le coffre et on part. Je ne veux pas prendre de retard. Dit-elle en retournant à ses propres bagages le sourire aux lèvres. Elle savait très bien ce que Jules achèterait au supermarché mais elle n’en dirait rien.

- Bien sûr maman. Se détendit Max aussitôt.

Il évitait toujours ce genre de conversation avec ses parents depuis qu’il leur avait présenté Valentin. Même si tout le monde avait bien pris la nouvelle dans leurs familles respectives, il n’en parlait qu’avec Jules son jumeau et complice de toujours.

Vingt minutes plus tard, Jules arrivait du supermarché avec un sac rempli pendant que son frère et sa mère mettaient les valises dans le coffre de la voiture pour le départ.

- Des sucreries Jules ! Combien tu en as acheté encore ? Demanda sa mère en pointant le sac de courses d’où dépassait un paquet d’oursons en gélatine.

- Quatre, j’ai pris des crocodiles pour papa et des dragibus pour toi maman. Répondit-il avec un grand sourire tout en lui tendant le paquet de bonbons.

- T’es le meilleur ! Lui chuchotât Max en regardant le fond du sac.

- Je n’allais pas revenir juste avec ce dont on a besoin pour qu’elle le voit, même si à mon avis elle sait très bien de quoi il s’agit. D’ailleurs je t’ai pris une bouteille aussi vu que celle de ta chambre n’avait plus grand-chose dedans. Dit-il à son frère avec un clin d’œil amusé.

- Il ne fallait pas, c’est Val qui s’en charge d’habitude. Mais merci quand même. Répondit Max en prenant le sac de courses pour le glisser dans son sac à dos tout en sortant les paquets de bonbons qu’ils allaient manger durant le trajet.

Quelques minutes plus tard, ils partaient en direction du travail de Mr Davis qui finissait bientôt afin de ne pas perdre de temps à l’attendre. Le trajet jusque chez leurs grands-parents durant déjà une demie journée, ils partaient toujours en début de soirée pour arriver dans la matinée. Les garçons dormaient durant la plupart du voyage tandis que les parents se relayaient au volant.

Au moment où Mr Davis s’installait dans la voiture, sa femme lui tendit le paquet de bonbons et avec un clin d’œil lui dit :

- Petit cadeau de la part des garçons !

- Mes préférés, merci les enfants…les remerciât il en se tournant vers eux puis juste avant de revenir à sa place il ajoutât : - Amusez-vous bien pendant ces vacances !

Les deux frères se regardèrent en s’interrogeant sur cette phrase que venait de leur lancer leur père et qu’il leur disait à chaque fois qu’il recevait ses bonbons préférés de leur part. A croire qu’il savait ce que cela signifiait.