Chapitre 69. Une vraie famille pour Ninon

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Le grand jour arriva vite, le couple embarqua Ninon qui découvrit pour la première fois la sensation du souffle du vent sur sa peau. Ninon prit peur et commença à pleurer et trembler. Rachel qui l’avait dans ses bras s’en rendit compte et la rassura, Ninon tourna son visage contre la poitrine de Rachel et se cacha du mieux qu’elle put. Pensivement Louis constata,

— C’est vrai, elle ne connait pas le « dehors », elle ne connait que l’ambiance de l’hôpital… Elle va devoir s’habituer aux sons et sensations de la vie à l’extérieur.

— Oui et je pense que cela va faire beaucoup en une fois pour elle, elle tremble comme une feuille et se réfugie contre moi, là.

— Viens, on va vite rentrer pour l’acclimater à notre petite vie.

Rachel monta dans la voiture et garda Ninon dans ses bras jusque dans l’appartement.

Capucine avait ramené les trois autres et découvrit sa nouvelle nièce. Elle l’avait déjà vue à l’hôpital, mais c’était à l’époque où elle pensait que Ninon irait grandir en Angleterre.

— Mais qu’elle a changé ! Elle est plus mignonne maintenant qu’il y a quatre semaines en tous les cas.

— Elle a changé hein ! Je trouve aussi…

— C’est depuis que tu as commencé à la nourrir au sein, tu lui as transmis de bonnes choses.

Après avoir fait le tour de l’appartement avec Ninon, Rachel s’assit et berça sa fille au milieu du reste de la famille. Ninon était attentive à tous les bruits et sur le qui-vive. Rachel lui parla pour la rassurer, elle finit par s’endormir et Rachel la déposa dans son nouveau lit puis rejoignit le reste de la famille.

— Voilà, elle roupille dans son lit !

— Bien, viens ici Rachel, viens t’asseoir, que je puisse te masser les épaules.

— Oh oui, j’en ai besoin.

Capucine intervint,

— Dites, ça vous va si je vous laisse ? Mon petit mari m’attend pour un resto !

— Merci pour tout Capucine, vraiment !

— Mais de rien Rachel… J’espère juste que tout va bien se passer pour vous… Six maintenant !

Songeur, Louis répéta,

— Six… Si on m’avait dit ça il y a cinq ans…

— Bon allez, je vous laisse les tourtereaux !

Capucine les quitta, le couple se retrouva seul… Enfin, pas tout à fait.

Ils jouèrent avec leurs trois autres enfants puis prirent leur repas de midi tous ensemble… Tous, parce que Ninon décida de se réveiller à ce moment-là, Louis alla la chercher, elle hurlait et tremblait.

Elle ne se calma pas, malgré le fait qu’il la berça sur le chemin qui les ramenait dans le living,

Un peu inquiet, Louis indiqua,

— Oh la la, elle n’a pas que faim, elle tremble de tout son corps cette petite.

Rachel fronça les sourcils et se mordit la lèvre,

— Oh, Louis, j’espère que cela finira par fonctionner… Elle doit s’habituer à ce nouvel environnement.

— Oui, je l’espère aussi, je te la passe ?

— Oui, donne-là moi, continue à manger.

Rachel la prit dans ses bras, tentant de la calmer un peu avant de l’allaiter. Ce ne fut pas chose aisée, Ninon regarda, apeurée, tout ce qu’il se passait autour d’elle et continua à trembler.

— Eh ma chérie, calme-toi, je sais que cela fait beaucoup de chose en même temps, mais tu es en sécurité maintenant, il faudra t’habituer à nous.

Ninon finit par s’apaiser dans les bras de Rachel. Une fois ses peurs calmés, Ninon finit par manger.

Pour les autres, le repas se termina sereinement, Ninon resta dans les bras de Rachel, à observer tout ce qu’elle pouvait avant de sombrer dans le sommeil.

Tous les enfants filèrent faire leur sieste.

— Pff j’ai cru que je n’y arriverais pas, Louis… Elle est particulièrement angoissée cette petite.

— Vu ce qu’elle a vécu in utéro, je peux comprendre.

— Oui, une mauvaise grossesse et un début de vie en néonatologie, ce ne sont pas les meilleures expériences pour débuter dans la vie.

Avec beaucoup d’amour dans le regard, il lui glissa,

— Tout ira bien, j’en suis sûr Rachel, tu es une super maman.

Elle soupira,

— Je te remercie d’avoir tant confiance en moi, Louis, mais j’aurais besoin de toi…

— Tu as toujours mon soutien, Rachel, sache-le.

— Oui, je le sais.

Elle se pelotonna contre lui.

— Et toi, Louis, comment tu te sens, toi ?

— Par rapport à Ninon ou par rapport à toi ?

Elle sourit,

— Les deux…

— Pour Ninon, notre acclimatation réciproque prendra le temps qu’il faudra, et pour toi…

Il la serra dans ses bras,

— Pour toi, je connais quelques trucs qui pourraient te montrer comme je me sens bien avec toi.

Elle leva la tête vers lui en souriant, il l’embrassa à pleine bouche, ils se laissèrent glisser dans le divan et prirent une pause câline.

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