Chapitre 63. La découverte de Louis

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Une fois de retour, elle constata que Louis l’attendait avec le diner, les enfants étaient couchés, il mangea avec elle puis lui massa les épaules.

— Tu es arrivée tard ce soir, des soucis dans l’unité ?

Sur un ton qu’elle voulut neutre, elle glissa,

— Non, je suis passée en néonatologie.

L’espace d’un moment, Louis suspendit son massage, puis le repris. Rachel avoua, un nœud dans la gorge,

— Je l’ai nourrie, elle a avalé un grand biberon.

Louis passa ses bras autour des épaules de Rachel et lui murmura, au creux de l’oreille,

— Merci pour elle, mais pour toi, est-ce que ça s’est bien passé ?

Elle caressa les bras de Louis et lui répondit en tentant de dénouer ce nœud qui lui restait dans la gorge,

— Oui, ça s’est bien passé, mais je reste mitigée par rapport à elle… Je ne sais pas ce que je ressens vraiment ; j’ai envie de l’aider à vivre, mais en même temps j’ai toujours le sentiment qu’elle représente une menace pour moi, pour notre couple.

Il l’embrassa dans le cou et tenta de la rassurer,

— Elle ne te menace pas, elle, c’est Ambre qui nous menace, mais j’ai eu l’info que les premiers rapports du service de protection de la jeunesse sont bien négatifs pour elle, j’espère que cela suffira à l’exclure de la vie de Ninon.

Rachel ferma les yeux et soupira,

— Ne parlons plus d’elle, Louis, j’ai envie d’être avec toi… Tout entier...

Elle sourit. D’un œil pétillant, il lui demanda quelques précisions,

— Mmh entier, dans quel sens ?

— Tout ton être, avec moi, et… En moi.

— Ici ?

— Ou dans la chambre… C’est comme tu veux, étonne-moi…

— Viens…

Il lui tendit la main, elle la prit, il l’attira vers lui et enroula ses bras autour d’elle puis l’embrassa.

Ce faisant, il l’emmena dans la chambre et la déshabilla amoureusement puis la déposa sur le lit, avant de se déshabiller rapidement.

Il grimpa sur le lit, à côté d’elle et la caressa lentement, elle s’étendit de tout son long puis se laissa aller à ses sensations. À un moment, Louis s’arrêta sur sa poitrine et constata,

— Dit, t’as comme un petit hématome au-dessus de ton sein droit.

Distraitement, elle pouffa,

— Ah, là ? J’ai un suçon ? Ah, je lui avais dit pourtant…

Louis se raidit, son sourire s’effaça

— À qui ?

Rachel rigola puis lui caressa la joue,

— À Ninon, elle m’a littéralement dévorée après le biberon.

À la fois joyeux et sceptique, il lui demanda,

— C’est elle qui a fait ça ? … Et tu l’as laissé faire ?

— Oui, je n’avais pas le cœur à l’arrêter… Elle était si bien, elle somnolait et s’est endormie en faisant ça.

Louis lui embrassa la poitrine puis déclara, sur un ton railleur,

— Eh bien, demain je lui dirais que c’est chasse gardée, ils sont à moi maintenant tes nichons ! Et en plus, comme tu as repris un peu de poids, ils sont redevenus ceux que j’ai rencontrés en Crète.

— Et tu les aimes… Je sais.

Elle le caressa, il plongea entre ses jambes et l’emmena au septième ciel.

Après son orgasme, Louis remonta sur elle en lui embrassant le ventre puis les seins. Il s’arrêta et lui glissa, un peu dérouté,

— Dis, Rachel, j’ai eu des gouttes de lait…

— Quoi ?

— Oui, j’ai goûté du lait.

Elle respira profondément puis, sur un ton rassurant, elle tenta de banaliser la chose.

— Oh… Oui, il parait que ça arrive parfois, même des mois après le sevrage.

Avec un sourire malicieux et quelques haussements de sourcils, il lui confirma,

— Moi, j’aime.

Elle éclata de rire puis lui lança,

— Oui, je sais ! Mais j’espère juste que ce ne sera qu’une fois comme ça et que cela ne se reproduira pas…

Suspendu au-dessus d’elle, songeur, il lui glissa,

— Ou pas…

Elle haussa un sourcil, puis les fronça ; elle sentit venir l’idée qui semblait éclore dans la tête de son époux.

— Quoi ? Non, Louis, je ne pense pas que ce soit une bonne chose…

Il argumenta l’idée qui venait de lui traverser l’esprit,

— Mais du lait maternel, c’est quand même mieux que du lait maternisé, non ?

Rachel avala sa salive avant de lui répondre.

— Théoriquement, oui, Louis, mais je ne suis pas sure qu’une montée de lait puisse être enclenchée comme ça, et puis, ce n’est pas un lait pour son âge.

Persévérant, il murmura,

— Mais… Tu n’es pas entièrement contre, non ?

Elle soupira, ferma les yeux et tenta de réfléchir avant de lui répondre,

— Je ne sais pas Louis, je suis perdue…

Elle sentit des larmes lui monter aux yeux, Louis le constata et lui embrassa le visage en la rassurant. Elle avoua, en sanglotant,

— Je ne sais pas quoi faire Louis, j’ai envie qu’elle vive, mais j’ai peur de ce qu’elle représente… Et mon corps qui me fait ça à chaque fois que je la croise… Je suis perdue.

— Je comprends Rachel, je comprends.

Elle l’enlaça et colla sa tête à son torse.

— J’ai peur de m’attacher à elle, Louis, j’ai peur qu’elle me soit arrachée après m’être attachée à elle. Et avec Ambre, ça me pend trop clairement au nez.

— Je sais, c’est pourquoi je vais tout faire pour qu’elle soit déchue de ses droits.

Elle lui embrassa le torse et frotta son nez dans la toison de son torse.

— Si je tente l’aventure avec elle, j’aurais besoin de toi Louis, de ton soutien, de ton amour, j’ai besoin de toi.

— Je suis tout à toi, Rachel, tu as tout mon amour et tout mon soutien, sois en sûre.

Elle lui prit la tête entre les mains, le regarda dans les yeux puis lui dit, avant de l’embrasser,

— Alors, aimes moi Louis, ici, maintenant, sur ce lit… Viens !

Elle passa ses jambes autour de son bassin et se rapprocha de lui, il sourit, les yeux pétillants, il lui dit,

— J’arrive ma déesse !

Il plongea vers elle et en elle, pour leur plus grand bonheur réciproque.

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