Louis se réveilla en sursaut, avant la sonnerie du réveil, il cligna des yeux et se leva vivement.

Son premier geste fut celui de cliquer sur la souris de l’ordinateur pour savoir si la caméra filmait toujours Rachel.

De ce qu’il put voir, elle était recroquevillée sur le petit matelas. En observant un peu plus la scène, il découvrit qu’elle avait plié les feuilles qu’elle avait reçu d’Ambre ; elle en avait fait des cocotes en papier… Il sourit.

Louis passa sous la douche, déjeuna et envoya un message à Sophie pour indiquer qu’il ne pourrait être au travail ce jour en raison de la situation, mais ne s’étendit pas sur les avancées ni sur ce qu’il aurait à faire ce jour, il ne voulait le dire à personne.

Il passa dire bonjour à ses enfants qui semblaient très content d’être chez leurs grands-parents, ces derniers furent d’accord de les garder tous les trois pour la journée. Le père de Rachel s’inquiéta,

— Tu as eu des nouvelles ? L’inspecteur est parti très tard cette nuit…

Il tenta, vaille que vaille, de rassurer son beau-père.

— Oui, nous avons la certitude qu’elle est bien en vie, la police cherche à partir de tous les indices qu’on a pu obtenir. Aujourd’hui j’irais dans différents endroits avec l’inspecteur, des endroits susceptibles de nous rapprocher d’elle.

Il ne voulait pas lui dire que sa fille était retenue prisonnière et parfois ligotée au fond d’une cave, qu’on lui faisait boire de l’eau salée, qu’elle se faisait gifler et qu’il devait lui faire croire qu’il ne l’aimait plus. Tout cela parce que celle qui l’avait fait kidnapper le voulait, lui ! Et qu’il allait devoir probablement coucher avec celle qui la retenait… Ça, il était hors de question, pour lui, d’expliquer ce genre de chose à ses beaux-parents.

Il croisa l’inspecteur Lays en retournant vers le studio.

— Bonjour Monsieur Leblanc, avez-vous réussi à dormir ?

— Oui, j’ai pu fermer l’œil.

— Ok, nous allons passer au poste pour connaître les dernières avancées de mes enquêteurs.

— Je vous suis.

Une fois sur place, les deux hommes découvrirent que l’équipe d’enquêteurs avait peut-être trouvé l’endroit où se trouvait enfermée Rachel, l’immeuble dans lequel se situait le studio possédait des caves qui, selon les plans en leur possession, pouvaient tout à fait correspondre à ce qu’ils voyaient dans la vidéo. L’inspecteur conclut,

— Ce qui expliquerait la rapidité avec laquelle elle est apparue sur l’écran après avoir imprimé vos échanges de mails.

Louis respira plus aisément et demanda,

— Et quoi, vous avez déjà fouillé ces caves ? Vous l’avez retrouvée ?

En hochant négativement la tête, l’inspecteur lui expliqua,

— Non, vous savez, nous ne pouvons débouler comme cela dans une propriété privée, nous devons suivre les procédures et obtenir des mandats avant de fouiller les vingt caves par étage, sur quatre étages, qui correspondent à la description du lieu de rétention de Rachel.

Louis pâlit lorsqu’il entendit l’inspecteur Lays lui confirmer ce qu’il lui restait à faire,

— Je suis désolé, vous allez devoir vous rendre au rendez-vous avec Ambre et tenter de pouvoir localiser plus précisément la cave afin de la trouver plus rapidement.

Il lui tendit la montre micro qu’il avait commandée, Louis abattu, en orna son poignet gauche.