Chapitre 16. Retour au travail

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Le retour au travail se profila à l’horizon pour Rachel. Elle s’y prépara et y prépara les enfants.

Il fut prévu que les jumeaux aillent chez la même gardienne que Madeleine. Au grand soulagement du couple, cette dernière avait finalement accepté de prendre les trois enfants après quatre essais d’une journée.

Depuis que Rachel avait réussi à faire des stocks de lait maternel, elle était plus à l’aise ; ils avaient pu habituer les bébés à être nourrit par quelqu’un d’autre qu’elle.

Les premières fois où Louis avait tenté de donner le biberon à Adrien, ce dernier ne voulut pas de cette tétine, mais finalement, il avait fini par boire le contenu du biberon.

Cette situation s’avéra plus reposante pour Rachel, Louis put prendre le relais, les oncles et tantes, les grands parents aussi. Ce système avait permis à Rachel de passer plusieurs nuits de sept à huit heures sans interruption, une aubaine pour elle.

Le jour J, Louis et Rachel quittèrent l’appartement ensemble, avec les trois enfants à aller déposer chez la gardienne.

— Ah, le grand jour ! je suis à la fois heureuse et stressée.

Il la taquina,

— Cela fait quand même près de six mois que tu n’es plus allée au travail, sauf pour aller exhiber nos enfants…

— Oui, nos petits trésors sont la coqueluche de l’unité !

Elle lui expliqua ce qui la tracassait,

— il va falloir que je me réadapte, j’espère que j’aurais un chouette endroit pour tirer mon lait au travail, ils m’ont garanti qu’il me sera possible de prendre du temps pour cela et je pourrais mettre les flacons dans le frigo de l’unité.

— Tu as bien le sac isotherme avec ?

— Oui, j’ai tout ce qu’il faut !

Une fois arrivé à l’hôpital, ils se quittèrent, rassurés, et chacun retrouva son lieu de travail.

Edith l’accueillit,

— Alors, t’es de retour !

— Eh oui, je suis de retour, comment va le service ?

— Oh écoute, ça roule, avec toi en plus ce sera encore mieux.

Rachel repris ses habitudes dans le service et se retrouva très à l’aise. Elle discuta avec la chef de service concernant les aspects très concrets de ses temps de pause pour pouvoir tirer son lait. Geneviève, sa chef, avait prévu de lui faire visiter les lieux réservés à cet effet en fin de matinée.

— Rachel, viens que je te montre ce que j’ai prévu pour toi !

— Ok Geneviève, je te suis.

— Ici, tu vois, l’ancien débarras a été transformé en bureau durant ton congé, c’est petit, mais fonctionnel et tu y seras à l’aise pour tes manipulations.

Elle lui fit un clin d’œil.

— Merci, oui, c’est petit mais bien agencé, ça change du vieux débarras !

— Et pour le frigo, là, je n’ai pas pu faire grand-chose, il faudra trouver de la place dans le frigo de l’unité.

— Bah, t’inquiète, je ferais des fouilles et j’ai prévu une petite glacière, au cas où.

En rigolant, elle la taquina,

— C’est quand même mieux le frigo ; c’est du lait, je ne voudrais pas qu’il tourne et que tes bébés soient malades… Sinon je devrais te remplacer parce que tu devras rester chez toi pour les garder !

Rachel éclata de rire, le franc parlé de sa chef lui avait toujours plut. Elle poussa dans le même sens,

— Oui, effectivement, tu veilles à mon bien-être et à celui des bébés dans le seul but de ne pas perturber les horaires, je te reconnais bien là !

Geneviève posa une main sur son épaule et lui déclara,

— Bon retour Rachel !

— Merci Geneviève et merci pour le petit bureau, j’avais un peu peur de devoir tirer mon lait entre deux portes.

— Mais Rachel, c’est normal et qui plus est, c’est légal, tu as droit à un endroit au calme où tu peux tirer ton lait.

— Eh bien, je pense que je ne vais pas tarder à tester le confort du local … je me sens un rien congestionnée.

— Va ! Et après ou fera le tri dans le frigo ensemble.

Rachel s’installa et tira son lait. Ouf, pensa-t-elle, cela se passe bien.

Par la suite, elle trouva un frigo qui avait déjà été partiellement vidé. Ses collègues lui avaient réservé un étage entier du petit frigo du service. Cela la fit sourire, elle leur précisa ;

— Merci beaucoup, mais vous savez, je ne vais pas remplir tout un étage avec mon lait !

Nabil lui répondit,

— Oh tu sais, il vaut mieux qu’on te réserve un étage sinon il y aura toujours quelqu’un pour les faire tomber ou les masquer derrière un sandwich ou d’autres choses moins reluisantes.

En fronçant le nez elle lui répondit,

— C’est vrai, tu n’as pas tort… Je me souviens avoir déjà trouvé des choses, comment dire, « indéfinissables » dans ce frigo !

— C’est plus sûr, effectivement, en espérant juste que les intérimaires captent bien que le frigo des prélèvements, c’est l’autre frigo, pas celui-ci !

— Quoi, il y en a toujours que se trompent malgré la grande pancarte collée dessus ? Attends, « frigo prélèvement » c’est clair, non ?

Dépité, son collègue lui expliqua,

— Eh bien non, encore ce weekend, j’ai bossé avec une intérimaire qui a tout foutu dans le frigo, à côté de ma salade !

Nabil continua à lui raconter les petits soucis rencontrés dans le quotidien de l’équipe, Rachel était heureuse de retrouver son équipe et cette vie émaillée de petits soucis et de petits plaisirs.

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