Chapitre 3 : Une Déesse

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 En deux heures, tous les pochons sont vendus. J’ai les poches pleines de billets. La rumeur a circulé, on a du très bon matos. On peut voir les personnes qui en ont pris : elles sont euphoriques et passent leur temps à sourire.

 Au loin, une déesse me fait des signes pour danser, avec un grand sourire (non elle n'a pas fumé). Elle s’appelle Lilou et c’est ma petite copine. Elle est blonde aux yeux verts. Elle porte une robe blanche, sombre aux extrémités, mettant en avant son corps et ses formes magnifiques. Elle porte des chaussures à talons noires qui accentue sa cambrure. On a une grande complicité, même si elle a un sale caractère, elle peut aussi être sympa quand elle veut.

  — Comment ça va bébé, tu t’amuses bien ? dis-je me rapprochant d’elle.

  — Super bien et toi ? Mes copines sont toutes défoncées, vous avez réussi à tous vendre ?

  — Oui super ! Je veux bien te croire, c’est pas de la merde. Tout est vendu, on va bientôt avoir assez d’argent pour notre voyage !

  — Nice ! me tarde de partir !

 Lilou viendra avec nous à Sydney, elle avait piqué un peu d’argent à son père. Il est le PDG d’une grande entreprise de vignoble. Une fois, elle m’avait invité dans sa villa. On était en train de se bécoter dans sa chambre, je commençais à lui sortir son débardeur quand son père a fait irruption...

 J’étais sorti à toute vitesse par la fenêtre, il hurlait mon nom. Il ne veut pas que sa fille unique sorte avec un prolo comme moi. Elle a l’interdiction de me voir. Elle hait son père : on se voit encore plus et on s’aime encore plus. Comme quoi l’amour entre deux personnes peut se renforcer sous certaines contraintes.

 La soirée commence à être cool, je peux profiter avec ma copine. Une foule danse sur un son de Snoop Doff & Wizz Khalifa « Young Wild and Free ». Je lance un clin d’œil à Lylian qui danse avec sa copine. Légèrement alcoolisés par les bières qu’on vient de boire, on danse comme des fous avec Lilou, je viens de poser mes mains sur ses hanches, et les siennes autour de mon cou. En ne pensant qu’à l’instant présent je l’embrasse avec passion.

 Pendant une dizaine de minutes les musiques défilent, je tiens Lilou dans mes bras, je sens sa chaleur corporelle et son cœur battre contre moi. Quand soudainement une voiture arrive, dehors et laisse entrer des faisceaux de lumière bleu et rouge à travers les rideaux.

 Les voisins ont dû se plaindre du bruit ou de l’odeur de weed. Ils sont trois, solidement bâtis et ont bien l’intention de nous casser les couilles. La situation est critique. J’ai les poches pleines de billets. Plusieurs joints sont allumés. On va passer la nuit au poste…

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