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La mesure du temps en Gaërwhenn est différente à celle des archipels. En effet, après avoir longtemps employé le soleil comme chrono-mesureur, les Gaërwhennaon se défirent de cette technique rudimentaire pour en adopter une plus moderne et plus élaborée, qui demeure encore aujourd’hui la base de leur temporalité.

Ce fut l’alchimiste Geber Galhwyrdnez qui découvrit lors d’une expédition le désert de Mih, et la substance très particulière qui ferait plus tard sa renommée ; une essence minérale que l’homme baptisa en honneur à la matière avec laquelle il l’avait d’abord confondu : les sables.

Le désert de Mih… un miracle à l’état pur. Des plaines de sables sans fin… que personne n’avait jamais découvert.

Si cet écosystème est resté non-cartographié sur l’île pendant plusieurs siècles, c’en est aux sables qu’il faut en arroger la faute. Ce ne fut que par le plus grand des hasards que les Gaërwhennaon sont au fait de la ressource la plus convoitée par-delà les sept océans : c’est en se perdant que Galhwyrdnez déboucha sur le désert, déjà fréquenté par un peuple nomade fantôme, dont le nom sonnait à l’époque comme un mythe ancestral. Et qu’il perça le secret de ces dunes errantes, inscrivant ainsi son nom dans l’histoire.

Attiré par cette poussière purpurine qui chatoyait à la lueur des trois lunes, l’alchimiste en recueillit dans ses fioles pour l’étudier au plus vite.

Au cours de ses recherches, l’alambiqueur fit la plus étonnante des trouvailles : lorsque le nombre exact de grains de sables correspondait à un multiple de soixante-quinze, le poids des sables devenait plus léger que l’air et s’élevait jusqu’à que leur nombre ne soit brisé.

C’est en se basant sur ce principe de gravité inversée que Galhwyrdnez inventa le fameux sablier de Galhwyrdnez, composé de cent-vingt-sept poignées de sables, une poignée de sable corrélative donc à soixante-quinze grains de sables. Le mécanisme du sablier était réfléchi pour que seul le dernier grain de sables puisse appliquer l’illustre nombre d’or, les grains tombant trop vite pour que la loi des soixante-quinze ne soit mise en application avant. Une fois l’entièreté du réceptacle supérieur transposé dans l’inférieur, la masse des sables devenait trois fois moins lourde que l’air, et leur légèreté entraînait une bascule qui invertissait les deux socles en verre, récupérant au passage un grain pour casser l’ensemble. Cette conversion est aujourd’hui connue sous le nom de « révolution » de sablier.

De nos jours, rares sont ceux apte à atteindre la précision dont faisait preuve l’alchimiste, c’est pourquoi les sabliers de Gaërwhenn – en particulier ceux de Galhwyrdnez – se vendent sur le marché à prix d’or.

Extrait de la Grande Bibliothèque, Mariendar

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