Le hardi des Pierres Sombres

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Un jour que Héros se promenait au marché en se disant qu’il avait un petit creux, un homme au teint blafard lui posa la main sur l’épaule.

Alors l’homme au teint blafard fit signe à Héros de s’éloigner un peu car le brouhaha du marché semblait ne pas lui convenir, et le jeune homme à la cape accepta la requête. Il était en effet habitué à être sollicité de manière insolite. Bientôt ils arrivèrent près d'un petit sentier si petit qu’il semblait ne mener nulle part.

Alors l’homme au teint blafard se mit à parler.

— J’ai entendu les exploits d’un homme portant une cape rouge. J’ai entendu moult louanges à son sujet, mais de toutes la plus impressionnante est la descente rocambolesque dans la grotte de Whilehm où plusieurs hommes singes robustes ont été occis avec une aisance certaine.

Alors l’homme au teint blafard écouta Héros rester humble en confirmant ses dires et prouesses.

— Donc c’était bien toi. J’avais encore quelques doutes. Tu sais, je connais ton histoire car la mienne est semblable.

Alors l’homme au teint blafard attendit quelques secondes pour s’assurer que Héros avait toute son attention.

— Moi aussi je suis né dans cette ville, là où un jour un grand chevalier vêtu d'une immense armure noire est venu. Moi aussi je me suis révolté.

— Vous connaissez le chevalier noir ? Vous savez de quoi il est capable ! Vous comprenez alors pourquoi je tiens à devenir si fort pour un jour le détrôner et le détruire.

— Très bien, très bien. Calmes toi. Maintenant que tes intentions sont claires, car nous n’en étions pas tout à fait certains, j’ai un petit message de la part d’un grand homme, celui que appelle risiblement le chevalier noir. Laisse le tranquille, part loin d’ici et ne revient jamais. Et si jamais un jour tu t’en prends à nouveau au merveilleux peuple des hommes singes, nous te tuerons, car là a été ton erreur, tu n’aurais pas porté atteinte à ce valeureux peuple, nous n’aurions pas entendu parler de toi. Alors que maintenant nous t’avons à l’œil, et le bon !

Alors l’homme au teint blafard sorti son épée car Héros commençait à l’attaquer. Il souriait en même temps qu’il esquivait les coups, sa réputation le précédait bien, Héros était jeune mais il était déjà fort, très fort. Le chevalier noir avait bien raison de se méfier de lui. Il avait presque réussi à le toucher.

Alors l’homme au teint blafard voulu donner une bonne correction à Héros. Il fit un pas sur le côté pour éviter un coup de lame très bien placé, puis donna un terrible coup de pied dans les mollets du jeune combattant à la cape. Ce dernier se retrouva au sol avec une lame martelée de coups au-dessus de l’œil.

— Si j’entends encore parler d’exploits à la mords-moi-le-nœud ou des envies de vengeances, je te jure que cette épée, je te la plante dans l’œil. C'est bien compris ?

— Je… Le chevalier noir…

Alors l’homme au teint blafard donna une série de coups de pieds sur le corps de Héros.

— Et arrêtes de l’appeler le chevalier noir, il a un nom tu sais. Schwarz, seigneur des Pierres Sombres et bientôt souverain des Terres de Runde jusqu’aux flots qui l’entoure et au-delà. Tu verras, un jour Schwarz sera roi de ce monde.

Alors l’homme au teint blafard s’en alla et laissa sur le dos Héros dans sa détresse, et il se dit secrètement qu’il aimerait bien revoir un jour Héros lorsqu’il sera plus fort car il avait aimé son combat contre lui.

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