Les monstres de la fissure

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Un jour que Héros voyageait à travers les plaines, les vallées et les forêts, il arriva devant un petit village encaissé entre un bout de forêt et un massif rocheux. Un panneau de bois usé par la pluie indiquait fièrement le nom de l’endroit « Bienvenue au village de Bordure-de-Forêt ». Les maisons étaient des successions de grosses pierres parfaitement taillées, et des toits aux formes tordus servaient de coiffe à ces constructions rectilignes.

Alors que Héros arriva sur ce qui semblait être la place du village, un enfant vint à lui en courant car il avait été attiré par sa cape rouge.

— Monsieur ! Monsieur ! Je m’appelle Petit et j’ai besoin de votre aide !

— Tu sais Petit, je ne suis pas un adulte, je n’ai que quinze ans, tu peux me tutoyer si tu veux.

— Pourquoi je ferai ça ? Je n’ai que sept ans, et vous en avez plus du double. Pour moi vous êtes un grand. C’est bien pour ça que je me suis mis à courir vers vous, car vous êtes un grand et que vous pouvez m’aider !

Héros était bon et acceptait volontiers toutes les quêtes qui se présentaient à lui.

— Entendu. Je vais te venir en aide.

— Génial ! Viens ! Suis-moi ! C’est par ici !

Petit guida Héros à une plus petite place de Bordure-de-Forêt où un grand plateau rocheux sortait du sol comme une muraille sortie d’un autre temps.

— C’est là, dans cette grande fissure ! Elles sont dedans ! Elles terrorisent le village depuis des mois et les grandes personnes ne savent plus quoi faire !

— Que vais-je trouver dans cette muraille ?

— Tu as peur ?

— Bien sûr que non, aussi vrai que je m’appelle Héros. Mais j’aime bien savoir où je mets les pieds.

— Et que penses-tu trouver ? Pourquoi je t’envoie à ton avis ? Des monstres ! Des monstres ! Les monstres de la fissure !

Alors Héros dégaina son épée qu’il portait toujours à la ceinture et entra dans la fissure. L’intérieur n’était pas très profond et la lumière du dehors suffisait à éclairer les parois rugueuses. Au fond il y avait deux souris tellement terrorisées qu’elles n’osaient pas bouger. Alors Héros les attrapa par la queue et ressortit sur la place.

— C’est donc elles Petit qui terrorisent le village ? Ce sont les monstres de la fissure ?

— Oui ! Bravo ! Tu as triomphé ! Tu portes bien ton nom aussi bien que je porte le mien ! Tu as vu, je parle comme toi maintenant ! Tu vas devenir mon exemple.

Une dame fine et grande arriva.

— Petit ! Arrête d’importuner ce jeune homme, il a certainement d’autre chose à faire que de jouer avec toi.

— Mais Maman !

— Et qu’est-ce que je t’ai déjà dit ? Je n’aime pas que tu m’appelles par mon prénom ! Aller ! Rentre et range ta chambre plutôt.

Alors Héros relâcha les deux souris dans la forêt et reprit sa marche à travers les plaines, les vallées et les forêts. Et il se dit que ce n’était pas aujourd’hui qu’il deviendrait plus fort.

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