Le temps de l'action (version test)

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Cette fois tous était prêt, Matthews Hartstone, Alan Griffith et leurs hommes. Prêt à en découdre et montrer leurs haines envers Jefferson Hikill et son pouvoir. Les armes étaient chargées et les combattants aguerris, prêt à se battre pour leurs idées. Sans doute il y aurait des pertes, des personnes qui seraient érigées en héros mais tous connaissaient les risques et leurs rôles. Matthews Hartstone vérifia une dernière fois l’état de son arme, presque nerveusement tandis que le dernier instant avant la mission était arrivé.

Il faut dire que les choses c'était brutalement précipitées.

C’était un soir de plus qui démarrait sur Île Backlands, l'air se débarrassait de sa chaleur journalière et donnait un sentiment de calme. Ladislas avait profité de ce début de soirée pour recevoir des informations par radio en provenance de ses supérieurs. Plusieurs semaines était passées depuis son opération de disgrâce du caporal zélé qui comme prévu s’était vu arrêté. Suite à son échange radio, il demanda une entrevue avec Matthews Hartstone et Alan Griffith.

« Messieurs, j'apprends que les discussions entre le représentant de Jefferson Hikill et mon pays sont rompu de façon définitive à priori ! Par conséquent j’ai l'autorisation de vous aider à délivrer nos marins. Je dois protéger ma couverture mais dans une heure j'irai chercher un parachutage d'armes. Bien évidemment ceci n'a rien d'officiel et la France niera toutes participation en cas d’échec ! »

« Ladislas, nous ne t'impliquerons pas dans la phase exécutive pour te protéger. Merci de ton aide précieuse. Nous libérerons les marins et en même temps nous prendrons le palais. Hikill tombera ! » Affirma Matthews.

« C’est votre combat, moi je dois juste m'assurer du retour des citoyens français. Je resterai avec Louise pour assurer sa protection au cas où !»

Une nouvelle fois, dans la prairie environnante, Ladislas était retranché dans le noir attendant cette fois une petite caisse relié à un parachute. Cette fois le vent présent sur l’île éloigna le matériel à l'autre bout du carré vert. Malgré cela l’homme parvint à récupérer le matériel. Et c’est dans la partie cachée de la bâtisse qu'il retrouva Alan et Matthews.

« Messieurs écoutez bien ! Voilà votre matériel et je vais vous le présenter ! »

« Juste avant. » intervint Matthews. « Je me dois de vous rappeler que ce que nous allons faire représente un risque pour nos vies. Certains d’entre vous ne reviendrons pas ! Aussi vous pouvez décider de renoncer ! Mais dans ce cas faites le maintenant où jamais !»

Les hommes présent ne firent aucune objection.

« Bien, merci à tous ! Ladislas je te laisse faire !»

«Tous d'abord je vous rappelle qu'officiellement vous n'avez aucun soutien d'une nation tierce. Par conséquent c’est vous qui êtes parvenu on ne sait comment à obtenir ceci : Tous d'abord les armes de poing. Des beretta avec silencieux pour plus de discrétion. Vous devrez tirer pour tuer ! Pour l’équipe de la prison, ceci est dû C 4, cela permet d’ouvrir les portes récalcitrantes ou les murs peu épais. Il y a un détonateur avec minuterie de 30 seconde maximum. C’est tout ce dont vous avez besoin pour réussir !»

« Je crois que tout est clair ! Demain nous définirons les plans et nous entrerons en préparation active. Je demande de la rigueur ! Vous pouvez disposer pour ce soir !»

Ainsi toutes l'organisation fût soumis à une préparation intense tant physique, mental et pratique. Chaque participant connaissait sont rôles pour le jour de l'opération.

Enfin le jour précis fut défini. L'agent de Matthews Hartstone basé au palais présidentiel lui avait assuré la présence de Jefferson Hikill ce jour, tandis que celui basé en prison assurait que tout se passait normalement dans ce lieu. Les feux était donc au vert.

Le jour précis arriva ainsi que les ultimes préparatifs. En début de soirée, en accord avec Matthews et Alan, Ladislas fit ses bagages et quitta la demeure. Provisoirement, il habiterait désormais chez Louise et ses parents, pour un jour où deux mais assurerait sa part de job.

Alan Griffith pris place dans un véhicule avec quatre autres combattants et Matthews Hartstone fit de même dans un second véhicule. Deux groupes avaient déjà pris route vers la capitale plus tôt dans la journée. Ainsi chaque groupe serait composé de dix personnes. Alan s’occuperait de la prison avant de rejoindre Ladislas qui s’occuperait de leur rapatriement. Pendant ce temps Matthews entrerait en force dans le palais présidentiel.

Matthews était sur le siège passager, silencieux, contemplant le paysage de son pays. Ce soir du sang serait versé, il espérait que ce ne soit pas en vain. Tant de choses pouvaient ratées.

Enfin les rues de la capitale se dessinait, rues que le jeune homme n’avait pas vues depuis longtemps. Et finalement peu de choses avaient changées. Les rues étaient calmes, il était 19h30, seul quelques véhicules militaires faisaient leurs surveillances habituels. Il n’y avait pas de vie le soir à « Backlands », la population, après avoir travaillé au service de Jefferson Hikill était prié de rester chez elle et toute incartade était vue comme une tentative de trahison envers le père de la nation. Matthews se souvenait des soirées qu’il avait vu en Martinique. La bas les gens pouvaient s’ils le souhaitaient boire un verre entre amies après le travail ou même se déplacer comme ils le souhaitaient. Il se remémora à quel point le fait d’entendre des véhicules roulées la nuit lui avait paru bruyant comparé aux rues silencieuse de l’île. Silence parfois perturbé par le passage d’une patrouille chargé de faire maintenir l’ordre.

Enfin apparu la place centrale, toujours jolie à cette heure de soleil couchant. Le véhicule se stationna dans un ruelle calme. Matthews regarda l’heure et constata le timing en avance. Un peu d’attente était nécessaire.

Alan Griffith était lui, en place devant la prison. C’est lui qui ouvrirait le balle à 20h00 précise. Les dix hommes étaient alignés contre l’épaisse muraille cherchant à ne pas éveiller de soupçon des surveillants à l’intérieur.

19h59,il était temps d’entrée en action. Alan aidé par un homme positionna trois charges de c4 contre l’un des battant de la lourde porte métallique. Deux charges au niveau des gonds et une autour de la serrure. Les détonateurs furent installés dans la charge puis déclenché. 30 secondes désormais avant le début de l’assaut.

Un bref mais fort bruit d’explosion se fit entendre et une fumée noire se dégagea. Le battant de la porte était descellé du mur et portait la trace noire de l'explosion. Celle-ci tomba au sol dans un fracas métallique. Aussitôt une sonnerie retentit dans tous le bâtiment. Alan ordonna à ses hommes d'entrer. Les premiers échanges de tirs se firent entendre. Les premiers gardien furent abattus mais ceux-ci répliquèrent au fusils mitrailleurs en militaires bien entraînés. Un premier homme tomba à distance de Griffith d'une balle en pleine poitrine. Tant bien que mal, les hommes se frayèrent un chemin vers le bâtiment. Griffith savait où s'orienter dans le lieu, à savoir les quartiers d'isolement. Ce n'était pas forcément l'endroit le plus facile d'accès mais un élément allait jouer en leurs faveurs : la confusion.

Le tumulte de l’assaut avait laissé place à un instant plus calme, plus tactique pourrait-on dire. Alan et ses hommes étaient dans un grand couloir au ton gris et entendait l’agitation des gardes dans le bâtiment, plus loin. Contrairement à l’agitation des gardes, le commando avançait silencieusement et lentement. Imprudemment, au détour d’un angle, un gardien fit irruption devant les hommes et fut aussitôt abattu à l’aide du silencieux. Alan fouilla l’homme, pris son arme et son trousseau de clé. Au bout du couloir la grille s’ouvrait donc sans problème. Un autre garde fut tué et Alan intervint auprès de ses hommes.

« Vous deux, prenez le trousseau et allez de ce côté ! Ouvrez toutes les cellules sur votre chemin et n’hésitez pas à fournir les armes des gardiens aux évadés, ça les détournera de notre but ! Bonne chance restez prudent ! Dans dix minutes on se retrouve ici si nous ne sommes pas au complet, il faudra partir ! Et c’est valable pour tous ! »

Alan Griffith et les sept hommes restant poursuivirent leurs chemin vers les quartiers d’isolement. Après avoir franchi une autre grille métallique, un autre homme se fit tirer dessus. Celui juste derrière répliqua pour abattre une nouvelle cible. Au loin l’agitation se faisait entendre, signe de la diversion en cours. Principalement des échanges de tirs et des éclats de voix.

Le groupe, après avoir franchi un couloir large entouré de cellules, descendit un escaliers pour atteindre la zone recherché. Eux, contrairement à l’agitation lointaine recherchaient le plus de discrétion possible et avait donc décidé de ne pas ouvrir pour l’instant les cachots sur leurs chemin.

Une fois dans le bloc de confinement le groupe se sépara pour ouvrir les cellules. Entre temps un autre homme perdit la vie, tué par un gardien.

« Vous êtes français ? Je m’appelle Alan Griffith et je suis chargé de vous faire sortir d’ici ! Faites ce que l’on vous dit et tous devrait bien se passer ! » puis s’adressant à ses hommes. « Messieurs qu’importe le risque, ces quatre hommes sont notre priorité, quoiqu’il en coûte ! »

Le groupe entama le chemin inverse prudemment. Au loin le chaos régnait : des tirs sporadiques se faisait entendre, de nombreux bruits de voix ainsi que des pas lourd. Au bout d'un couloir Alan Griffith transmis les ordres pour leurs fuite du lieu.

« Ils sont totalement dépassés et c’est ce que nous voulons ! La confusion va permettre notre fuite ! Avec de la chance ils mettront beaucoup de temps à voir qu'ils ont été leurrés ! Nous ne pouvons pas sortir comme nous sommes entrés, les unités militaires vont encerclé la prison ! Nous avons une issue sécurisé, suivez- moi ! »

Le groupe se dirigea vers l'extérieur, précisément une petite cours destiné aux militaires gardant le lieu. Alan incita prudemment les hommes à avancé du lieu, couvert de pavé et uniquement interrompu par une lourde plaque métallique. Il ordonna à deux hommes de soulevé la plaque.

« Notre issue sécurisée ! Nous avons quelqu’un plus loin au centre de traitement des eaux. Ça sent pas très bon mais il a arrêté momentanément le flux pour nous, on devrait être au sec ! Entrez dedans ! »

Un à un, tous descendirent le long de l’échelle, le dernière homme remis en place la plaque et trois autres allumèrent des lampes électriques. L’endroit était quand même un peu glauque, Alan lui-même l’aurait bien avoué. Ce long tube de béton semblant interminable, en sont point le plus bas un ruisseau où un filet d’eau à l’origine douteuse s’écoulait et cette odeur vraiment répugnante où Alan s’attendait presque à y rencontrer un cadavre. Enfin au bout d’une dizaine de minutes qui furent une éternité, le groupe vit le bout de tunnel à travers un halo de lumière. Aidé de l’agent infiltré ils furent guidés à travers les installations, enfin près de la porte Alan intervint.

« Voilà, c’est ici que nos routes se sépare ! Vous partez avec Ladislas pour votre exfiltration, c’est un de vos compatriotes ! » conclut Alan.

« Content de vous voir en forme ! » commenta Ladislas. « Je vais vous faire sortir de ce pays puis vous aurez le droit à un débriefing à votre retour ! Il y a des éléments de cette opération que vous ne devrez en aucun cas dévoiler ! S’il devait y avoir des fuites nous nierons toutes implications ! Ne perdons pas de temps, partons ! »

Les quatre marins montèrent en voiture avec Ladislas au volant. Alan en prit une autre pour rejoindre Matthews.

Au palais présidentiel, l'heure était venu de pénétrer dans le lieu. Matthews Hartstone se positionna devant l'entrée de service et deux hommes du groupe de chaque côté contre le mur. Il frappa lourdement du poing à la porte. Un militaire de garde ouvrit un regard au milieu de la porte et d’un ton non aimable demanda à Matthews de partir.

« Excusez-moi ! »répliqua Matthews. « Mais ma voiture est en panne, peut-être pourriez-vous m’aider, ça prendra pas longtemps, il faut juste que vous poussiez. Je vous en prie, il est déjà tard et je voudrais rentrer ! »

Le militaire après réflexion ouvrit et rapidement reçu un coup sur la nuque. Un des hommes du commando le camoufla. Matthews avança en premier en communiquant avec des gestes. Il traversa une petite cours entouré de plates bandes et le long du bâtiment leva la main indiquant à ses hommes de stoppé leurs progression. Doucement, il poussa une entrée de service. Satisfait de voir la voie libre, il fit signe au commando de reprendre sa marche. Le groupe arpenta les couloirs de service avant de rejoindre un petit escalier. Le bâtiment semblait étrangement calme, une chance, se dit Matthews.

L’heure était venu de monter à l'étage. Prudemment, Matthews avança en tête du groupe, rasant les murs de l’escalier et braquant son arme prête à tirer. Arrivée à l'étage, il entrouvrit la porte et vit un seul militaire arpentant le long couloirs du palais. De toutes évidence c’était calme, trop calme, vraiment !

Au moment où le militaire fit demi tour à l’extrémité du couloir, Matthews plaça le canon de l’arme contre la nuque de celui-ci.

« Va jusqu’au bureau d’Hikill, n’oublie pas que je n’hésiterais pas à te tuer ! » puis s’adressant à ses hommes. « OK les gars occupez-vous de l’étage, je m’occupe de déchoir Hikill en personne ! »

Aussitôt, tous se déployèrent devant les portes et Matthews avec son otage devant la porte désignée. Il confia sa cible à l'un de ses hommes postés auprès de lui et d’un violent coup de pied dans la porte de bois, brisa la serrure. Il entra dans la pièce et trouva…

… Un bureau vide, personne, absolument personne n’était présent dans cette pièce. Alors une alarme retenti et le calme laissa place à l’agitation. Matthews, abasourdi n’avait pas encore compris qu’il avait été piégé.

Plusieurs centaines de militaires, investirent l’étage braquant massivement Matthews et son groupe. Un tir se fit entendre et un homme fut exécuté. Matthews, devant tant d’opposant compris qu’il était vain de s’opposer et déposa son arme tout en plaçant ses mains sur sa tête.

Une fois la situation stabilisé par la garde militaire, Craig Beltran fit son apparition. Il avança directement vers Matthews et s'adressa à lui de façon autoritaire et désinvolte.

« Sale chien, vous avez joué, vous avez perdu ! Vous pensiez pouvoir agir en toutes impunité ? Nous sommes plus forts que vous ! Notre Guide d’état, Jefferson Hikill vous exécutera en personne ! Vous faites déshonneur à notre égard, à votre devoir de loyauté. Au moins vous servirez d’exemple à tous ceux tentés de défaillir à leurs devoirs envers notre bienfaiteur ! Vous savez ce qui vous a trahi ? C’est l’espion placé ici par vos soins ! Il n’a pas été très prudent et j’ai eu le droit de le fusiller en personne, ce sale traite ! Après je n’ai eu qu’à monter cette embuscade en vous mettant sur la piste pour vous faire venir ! Jefferson Hikill est dans sa résidence secondaire en bord de mer et je peux affirmer qu’il se porte bien ! » Matthews était resté silencieux, il connaissait les risques et savait qu’il avait perdu. « Emmenez-les ! » Affirma Beltran.

C’est ainsi que quelques heures plus tard Matthews fut incarcéré à l’isolement complet.

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