Poésie - Le Fils de ma concierge

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Le Fils de ma concierge

Conte sur une seule rime

Enfin nous revoilà dans les feux de l’été…

À poil, fenêtre ouverte, en toute liberté !

Car c’est qu’il fait si chaud que l’on a tout jeté…

Le fils de la concierge, ému, m’a remonté

Un très mignon boxer, fortement excité

De savoir, curieux, si je l’avais porté…

Je frémis, ouvrant l’œil sur sa jeune beauté…

Il reçut sa réponse, ayant l’air enchanté :

« Gardez-le, car trois jours il aura végété

Autour de ma quéquette, ayant bien profité

De toutes ces chaleurs ! » Ce jeune homme flatté

Me regarda la bite et l’œil fort dilaté

Souffla : « Putain, c’est beau ! — Nul mec n’en a tâté,

Garçon, le voudrais-tu ? » dis-je avec charité.

J’avais menti, bien sûr : la vaste quantité

De mes amants était seule réalité…

« Arrive, beau jeune homme et prends la privauté

De me saisir le jonc avec simplicité :

Il n’attend que ta main, et ta timidité

Ne t’empêchera point, tout vêtement ôté,

De recevoir de moi compliment mérité !... »

Le minet vira tout, et son corps velouté

Couvert de sombres poils à mon œil enchanté

Offrit un univers soudain illimité…

Oh non, je n’aime pas que la perversité

S’insère aux doux moments de la lubricité !

Là, j’étais simplement par sa grâce épaté,

Tant j’aime ce poil noir et si peu fréquenté !

Il était pur et doux, et non point effronté,

Ce jeune homme viril dont la légèreté

Me tripotait le vit, inexpérimenté…

Il fit ce qu’il fallait, et sa dextérité

M’offrit les longs matins qui font l’éternité…

Je n’avais point prévu que sa suavité

Atteindrait les sommets de la salacité !

Mais, dans ces moments vifs, et pour moi nouveauté,

Jamais je n’eus l’écho de la perversité !

Le fils de ma concierge, avec agilité,

Manipula ma bite, et mon autorité

Dut réfréner l’ardeur de sa vivacité :

« As-tu, joli garçon, souventefois goûté

Aux saveurs d’un gourdin ? Serait-ce cruauté

Que te prier d’agir en efficacité

En y mettant ta bouche… et son avidité ? »

En moins d’une seconde il m’avait contenté !

Ô sublime suceur, par la grâce habité !

Il me pompa le nœud avec voracité,

Et je ne tardai point, malgré ma volonté,

À l’inonder… Il but sans être dégoûté.

« Ô mec, tu me plais trop ! fis-je avec loyauté,

Je te dois la pareille, en toute honnêteté.

— Oh oui ! Mais… cependant, avec sincérité…

Dirais-je qu’hétéro, je l’ai toujours été ?

— Oh ciel ! Gentil Miguel, oh ! je t’ai maltraité ?

— Oh non, non, t’es si beau ! Et… t’es si bien monté ! »

Je rougis… mais pourtant… compliment mérité !

Ce bel enfant n’eut pas d’obstacle argumenté :

Comme il se laissa faire, avec grand volupté !

Il gémit et geignit comme un persécuté,

Et s’agitant avec impétuosité

Il m’inonda tout net d’un flot illimité…

Ô comme je l’aimai, dans sa limpidité,

Le flux léger et doux de son intimité !

Il s’en fut vivement, et je l’ai regretté

Dès l’instant qu’il m’avait cruellement quitté !

Miguel ! Reviendras-tu ? Ton amabilité

Sourira-t-elle encor de ma sincérité,

Celle qui ne dit rien mais dont la gravité

Jure avec les serments qui font l’éternité ?

Miguel ! Je souffris tant, croisant ta pureté,

Dans les cruels moments où ma naïveté

A vu dans tes regards tout une immensité !

J’attendis ce garçon, en ma stupidité…

Je ne le croisai point, mais ma témérité

Si sincère peut-être émut l’adversité…

Tandis que je souffrais de sa sévérité,

Il advint que sa mère, un jour, m’a raconté :

« Miguel ne va pas bien : il semble tourmenté.

Voulez-vous lui parler ? » Je fus donc invité

À venir dans la loge, et voir mon entêté…

Un sourire banal, mais sans méchanceté,

M’accueillit ; il n’avait plus la moindre gaieté.

« Oh, Miguel ! Tu m’en veux de ma grossièreté !

— Non, non, jamais, pas ça ! — Mais ton anxiété…

— …ne vient tout simplement que de ma lâcheté.

— Comment t’aider, Miguel ? Je te sens irrité…

— …quand je ne le suis pas ! Si grande nouveauté

M’a seulement fait peur, et… ta virilité

M’a troublé grandement, quand sa sérénité

Rangeait nos petits jeux dans la normalité !

— Viens chez moi, s’il te plaît ! Notre priorité

Sera de nous parler : bientôt la vérité

Éclairera ton âme, et la proximité

De nos corps te sera d’une banalité !

— Crois-tu vraiment qu’on puisse, en toute impunité,

Prévoir des lendemains pleins de fécondité ?

— Nous irons pas à pas, et c’est notre unité

Qui dictera ses lois : Miguel ! Ma loyauté

Te promet les splendeurs de l’immortalité.

Il est resté sans voix, dans sa perplexité ;

Mais dieux, qu’il était beau ! Mon jeune révolté

Eut un large sourire ; avec solennité

Il me tendit la main, que je pris, envoûté.

Nous montâmes chez moi, et l’intrépidité

Fut vite notre lot, lorsque la nudité

À nos regards brillants montra sa royauté !

Je l’aime ! Et sais jouir de la complicité

Avec ce doux garçon… son amabilité

Nous permet de contrer notre fragilité…

Miguel est revenu ! Combien je l’ai fêté !

3. VIII. 2020

PoésieÉrotiqueAmourdéfi
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Commentaires & Discussions

Le Fils de ma conciergeChapitre7 messages | 3 ans

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