Chapitre 38 : Le murmure

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Nous sommes tout les quatre assis autour de la table, Brum étant actuellement couché. L'ambiance est tendu depuis ce matin après la révélation de Nyclas. J'ai passais la journée à lire afin de ne pas montrer mon état d'esprit à mes proches mais je me sens réellement perturbé par ce que j'ai apprit. J'ai assassiné de manière involontaire la femme de mon oncle.
Je plante ma fourchette dans un morceau de viande, n'entendant que les raclement des couverts sur le bois qui nous sert de bol.
L'ambiance est pesante et malgré mon jeune âge je le sent très bien. De plus pour la première fois depuis bien longtemps, Brum ne fait pas le moindre bruit ce qui, bien qu'étant un pur hasard, ajoute beaucoup à l'atmosphère pesante.

Alors que nous mangeons sans parler, j'entends un bruits très indistinct au loin. Les autres semblent aussi l'entendre car ils se retournent tous dans la même direction que moi.

— Qu'est-ce que c'était que ça ?

Je demande en serrant les bords de ma chaise par crainte. Je suis apeuré à l'idée qu'il puisse s'agir de ma malédiction qui viens faire du mal à l'un de mes proches.

— Ce n'est rien ne t'inquiète pas, me répond mon père en souriant. Ça semblait venir de la ville, ils organisent un festival ce soir.

Je souffle de soulagement en relâchant la chaise.
Voyant que tout le monde à fini son repas, ma mère se lève et dit d'une voix forte et calme à la fois.

— Aller, ohohoh, tout le monde au lit et pas de discussion.

Je me lève alors et après avoir enlacé chaque personne autour de la table, je me dirige vers ma chambre mais avant d'avoir pût l'atteindre. J'entends mon père parler à mon oncle Nyclas.

— Il faut que je te parle. En privé, ajoute il en voyant l'intérêt de ma mère.

— Très bien, à demain tout le monde alors.

Elle se dirige vers sa chambre et ferme la porte derrière elle. Moi par contre, j'ai la sensation que la conversation risque de tourné autour de moi alors je décide de laisser la porte de ma chambre légèrement entrouverte.

Après quelques instant, c'est Nyclas qui prend la parole.

— Alors ? Qu'est-ce qu'il y a ?

— Je voulais te remercier.

— Me remercier ?

Je soupir, j'avais finalement mal imaginé la raison de cette discussion nocturne. Mais alors que je me résigne à abandonner la conversation, un éléments m'y raccroche aussitôt.

— Oui, merci d'avoir mentit à Miry.

J'ouvre inconsciemment la bouche, il m'a mentit ? Est-ce que tout ce qu'il m'a dit aujourd'hui était un mensonge ? Pourquoi a-t-il fait cela ?
J'essaie difficilement de me concentrer à nouveau sur la discussion.

— Je sais que ça a dût être dur pour toi de parler d'Hyméa.

Alors j'ai vraiment eu une tante du nom d'Hyméa. Mais est-ce vraiment à cause de moi qu'elle est morte ? Cela expliquerai pourquoi je n'ai absolument aucun souvenir d'elle.

— Je lui ai dit cette fausse vérité afin qu'elle sache qu'il est inacceptable qu'elle sortent d'ici. Même si j'ai mentit tu sait aussi bien que moi qu'elle nous mettrait tous en danger.

Quelques secondes se passent pendant lesquels les seuls bruits viennent de la ville.

— La vérité l'aurait réellement traumatisé. Comment cela pourrait il être différent.

Alors la vérité est encore pire que ce qu'il m'a dit ? Quelque chose de pire que de pouvoir tuer les seuls personne que j'aime sans même le vouloir. Qu'est-ce qui pourrai être pire que cela ?
À cela j'entends mon père répondre doucement, comme s'il avait entendu ma question.

— N'importe qui deviendrait fou en sachant qu'il possède le pouvoir de détruire le monde.

Je plaque les mains sur ma bouche. A-t-il vraiment dit ce que j'ai crus entendre ? Comment cela est-il seulement possible ? Si c'est la vérité alors je comprend en effet pourquoi il l'ont toujours interdit de sortir.

— Il y a quelque chose qui cloche, dit alors la voix de mon père que j'entends se lever.

Aussitôt je me jette dans mon lit en essayant de faire le moins de bruits possible. Pensant que j'ai été repéré. Je me rend compte trop tard que j'ai laisser la porte entrouverte. Trop tard je n'ai plus qu'a faire semblant de dormir.

Cependant personne ne viens, alors je réouvre les yeux et tend à nouveau les oreilles.

— Qu'est-ce qui se passe ?

Il se passe quelques secondes avant que mon père réponde à Nyclas.

— Je veux bien que le festival soit un moment de festivité mais là ... tu ne trouve pas que les bruits sont devenu beaucoup plus fort ?

J'entends alors les pas de mon oncle qui rejoignent ceux de mon père prêt de la porte. D'une voix inquiète il lui répond.

— En effet, nous sommes trop éloigné de la ville et les sons sont trop fort. Va vite chercher les filles et Brum.

À ce moment là, sachant que quelque chose d'étrange est entrain d'arriver, je ne fait plus semblant de dormir est sort de mon lit avant même que mon père n'arrive. Me voyant debout, il ne pose pas de question et hoche seulement la tête. Je m'habille en quatrième vitesse et rejoins le salon.

Nyclas se dirige vers une pièce de la maison dans laquelle nous n'allons jamais, celle là même ou sont entreposé toutes nos armes. Ils n'y en a pas énormément mais assez pour nous cinq. Mon oncle récupère deux épées et en tend une à mon père.

Nyclas se tourne vers nous et tend un doigt vers nous.

— Resté cacher derrière le fauteuil, ne vous montrer surtout pas.

Comprenant que la situation est plus compliqué que ce que l'ont penser, on obéit sans poser la moindre question. Le fauteuil est l'endroit idéal pour ce cacher car de par sa disposition, il fait un angle avec le mur est la bibliothèque, nous permettant de voir sans être vue.

Les deux hommes se placent de chèques côtés de la porte et attendent sans rien faire. Je me rend compte que les bruits se rapprochent de plus en plus, jusqu'à sembler juste à côté de la maison. Je remarque également que les chants du festival ont laisser place à des gens de guerre et des rire glaciaux.
La lumière de toutes leurs torches passent sous la porte et j'ai l'impression que nous avons tout les cinq arrêté de respiré. Plus aucun son ne parvient de l'intérieur de la maison.
Au bout d'une éternité, les bruits reprennent leur routes, éloignant ces personnes que j'imagine malfamé.

Les deux courageux hommes s'éloignent de la porte après quelques minute et se permettent de souffler en souriant.

— Pfiooouuu. Je crois que je n'ai jamais été aussi tendu. J'ai le cœur qui bat à cent à l'heure.

Je me rend compte de l'ironie de mon père qui à pour but de réchauffer l'ambiance. Seulement je ne parvient pas à sourire car à peine a-t-il fini ses mots, qu'une lame traverse la porte et viens se réfugié dans son abdomen.
Son sourire disparaît aussi vite qu'il était apparu et je voie ses yeux baisser au ralentit en direction de sa blessure. La sa bouche s'ouvre grandement et une giclé de sang sort de sa bouche lorsque la lame est violemment retiré de son corp.

Alors que je voudrai crié je me rend compte de la main de ma mère sur ma bouche. Mais je me permet tout de même de pleurer en voyant mon père tomber au sol. Je me demande comment fait ma mère pour ne pas hurler en sachant qu'elle ne peut pas se cacher la bouche. Une main étant utilisé pour la mienne et l'autre servant à tenir mon frère dans ses bras.
Sans doute qu'elle ne crie pas car elle ne veut pas rendre le sacrifice de son mari vain.

Aussitôt un grand coup retentit dans la porte et je me sent sursauter. Un deuxième coup à alors lieu, plus violent que le premier mais pas assez pour briser la porte. Après quelques secondes et beaucoup de cris derrière la porte, un dernier coup survient et cette fois la porte explose en morceau. Projetant du bois dans toute la pièce.
L'homme à la tête du groupe s'avance donc dans la pièce et son visage me donne envie d'hurler.

Il possède une tête parfaitement ronde, sans aucun cheveux mais son crâne est recouvert de cicatrice. Mais la principal raison de mon dégoût et qu'il est recouvert de sang. Du visage en passant par les mains et le torse. Il y a du sang absolument partout sur son corps. Je remarque également que son poing droit brille d'une éblouissante lumière dorée.

Il s'avance donc dans la pièce, se rapprochent de Nyclas qui semble tétanisé par la colère. Je voie l'homme, un sourire hideux plaqué sur son visage tout aussi dégoûtant. Son regard se tourne vers le cadavre de mon père au sol et tout en ignorant Nyclas il se rapproche de sa victime et s'accroupit à ses côtés.
Il semble reniflé la chair de mon père est cela me provoque d'horrible tremblement de dégoût.
J'entends alors un son totalement répugnant. Mélange entre un os qui se brise et de la peau qui se déchire.

Il fini enfin par se relever et je remarque avec dégoût qu'il tient quelque chose entre ses mains. La lumière produite par les hommes à l'extérieur me permet de voir ce qu'il tient dans sa main. Je manque de vomir en remarquant qu'il s'agit d'une jambe. Une jambe humaine. Faisant le rapprochement avec le son horrible entendu précédemment, je regarde mon père et comme je m'y attendais je voie qu'il lui manque une jambe, une énorme flaque de sang coule de son pantalon.

Je voie Nyclas qui semble reprendre peut à peu ses esprits, il raffermit sa prise sur le manche de son épée et se dresse alors devant l'homme. Celui-ci explose de rire et prend alors la parole.

— Assis toi, tu ne voudrait pas que je te tue maintenant pas vrai.

Sa voix ressemble à celle qu'aurai eu un cafard s'il aurait pût parler. Une voix grincante, froide et rocailleuse.
Lorsqu'il se met à sourire, je suis figé en voyant qu'il lui manque un grand nombre de dents mais celles qui lui reste ressemblent à d'énorme lame.

Nyclas s'avance alors vers lui et lève haut son épée pour attaquer mais l'homme lui attrape alors le bras et lui tord tellement qu'un énorme craque retentit. Le hurlement de Nyclas me perce les tympans et mes larmes s'accentue. Je sens la mort arriver pour nous tous.

L'homme attrape mon oncle par les cheveux et le tire jusqu'à la table pour le forcer à s'asseoir sur une chaîne. Il prend ensuite place en face de sa victime et je remarque avec dégoût qu'il approche la jambe de sa bouche et plante ses dents dedans avant d'en arracher un gros morceau. Il pousse un gémissement de plaisir et plante ses yeux sur mon oncle qui est encore entrain de se tordre de douleur.

— Il est absolument délicieux. Bien saignant comme je les aime ! Mais tu sais quoi, il n'est pas assez tendre. Je ne sais pas si tu le sait mais les viandes les plus tendres son celle de femmes.

Il se lève et se dirige lentement vers mon oncle, une fois à côté de lui. Il reste debout sans bouger pendant plusieurs secondes puis il tend la jambe devant mon oncle et lui dit.

— Mange.

Nyclas lève la tête, comme pour défier l'ennemi du regard mais lorsque son regard tombe sur la jambe de son ami, il rabaisse aussitôt le regard et semble être prit de haut le cœur.

— MANGE !

Cette fois il donne un violent coup sur la table avec la jambe de mon père et la pose ensuite. Devant mon oncle.

— Je te dit de manger ! Tout de suite !

Il envoie alors un coup de poing dans la mâchoire de Nyclas qui s'effondre par terre. L'homme l'attrape par le col et le replace sur la chaise.

— La prochaine fois, j'y mettrai toute ma force.

Se souvenant de la puissance avec laquelle la porte avait explosé. Il se résout à obéir. Fermant les yeux et surtout faisant absolument tout pour penser à autre chose, il plante ses dents et en forçant beaucoup, fini par arracher un petit morceau de chair. Morceau qu'il avale sans même avoir essayé de le mâcher.
Même de là ou je me trouve, je voie qu'il se met à trembler avec une grande force. Signe que sa colère devient une véritable haine.

Mais l'homme semble ne pas le remarquer et retourne s'asseoir en face de lui. Une fois bien en place, il le regarde et lui dit.

— Tu es d'accord avec moi, une viande plus tendre serai meilleur n'est-ce pas ?

Bien qu'il n'ai pas de réponse, il continue sa phrase.

— Alors dit moi où sont cacher les femmes.

Pour la première fois depuis que l'homme est entré. Nyclas prend la parole et cela malgré ses blessures au bras et à la mâchoire.

— Il n'y a pas de femme ici.

Même pas une seconde à le temps de s'écouler avant que l'homme lui réponde calmement.

— Ne me ment pas.

Nyclas lève la tête et regarde l'homme droit dans les yeux.

— Il n'y a pas de femme qui vie ici, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura probablement jamais.

Un étrange son prend place, je me demande pendant un instant de quoi il s'agit avant de comprendre que l'homme c'est simplement mit à rire. Il se lève à nouveau et sans faire le tour de la table cette fois se met à crier.

— De qui pense tu te moquer ? J'ai remarquer la bague au doigt de cette homme ainsi que toutes les photos sur les murs !

Voyant qu'aucune réponse ne sort de la bouche de sa victime, il se dirige à nouveau vers lui et s'accroupit pour être à son niveau.

— De toute façon, je sais depuis le début qu'elles sont derrière le fauteuil alors ne t'en fait pas pour moi.

Aussitôt mes larmes redoublent d'intensité et j'entends ma mère geindre de peur.
J'entends les bruits de pas du troll et lentement je le voie s'approcher de nous. Il fini par arriver de l'autre côté du fauteuil et c'est à ce moment là qu'il s'en saisit et le jette de l'autre côté de la pièce.
Il souris alors de son sourire carnassiers en nous voyant. Brum se met à pleurer.
Il attrape mon petit frère sans aucune retenu et se dirige vers la porte, la il crie à l'intention de ses camarades.

— Tenez ce que je vous emmène, faites en ce que vous voulez.

Puis il revient à nouveau vers nous. Je sais que nous aurions tout les trois envie de hurler sur le troll mais la peur nous retient et nous baissons simplement la tête. Surtout à cause de la douleur pour Nyclas. Je sais qu'il s'en veut de ne pas avoir pût nous protéger. C'est pour cela qu'il est assis sur la table, la tête entre ses bras comme pour s'échapper de cette réalité qui est la notre.

Et dire que nous sommes le jour de mon anniversaire et qu'aujourd'hui était une journée comme les autres. Maintenant mon père est mort, je ne sais pas ce qui peut arriver à mon petit frère et nous allons sans doute tous mourir dans les minutes qui suivent.

Le regard du troll se pose successivement sur ma mère et sur moi et je remarque ses yeux se pose souvent sur la poitrine de ma mère. Il l'attrape et la jette sur le fauteuil. Elle se met naturellement à hurler et le frappe plusieurs fois au niveau du torse tout en pleurant toutes les larmes de son corps.
Il la déshabille et une fois tout les vêtements au sol, son regard se tourne vers moi et il me dit.

— Profite bien du spectacle, après elle sa sera ton tour.

Je me fige sur moi même, apeuré à l'idée de ce qu'il vient de dire.
Alors qu'il commence à violer ma mère. Je voie Nyclas qui se lève, l'épée à la main et se rapproche silencieusement dans le dos du troll. Mon oncle boite et ne tient l'épée qu'a une main à cause de son bras cassé mais il s'avance quand même, une expression vengeresse sur le visage et une haine comme je n'en avait jamais vue.
C'est alors que sous les gémissement du monstre et les geignement de ma mère, la lame vole en direction de l'ordure qui viole ma mère. Mais il fait preuve de réflex monstrueux. Sa main s'illumine et se place juste entre la lame et son cou. Ce qui arrête l'arme comme si elle était faite de plastique.
Cependant cette fois il semble réellement énervé et il tente de se jeter sur mon oncle qui se jette lui même au sol dans ma direction.

— Comment ose tu m'arrêter dans un si bon moment ! Tu va me le payer.

Nyclas ne bouge pas, restant stoïque tout en voyant le troll nue lui courir dessus. Seulement lorsque le monstre arrive à environs un mètre de lui, mon oncle tend sa main devant lui et une lumière éblouissante illumine la pièce. J'ai du mal à voir ce qui se trouve autour de moi car la lumière m'a légèrement ébloui mais le troll lui, c'est prit toute la lumière directement dans les yeux alors je n'ose même pas imaginé l'État de sa vision. Surtout pour une créature qui craint la lumière en général.

Je sent alors une main se poser sur la mienne et me tiré en direction de la porte. Je me lève et commence à suivre mon oncle quand tout à coup je pense.

— Et maman ?!

— Elle est évanouie, elle ne ferait que nous ralentir. J'aimerai l'emmener mais c'est impossible. Dépêche toi avant qu'il retrouve sa vision !

Je me rend compte que ma mère à perdu son mari ce soir ainsi que potentiellement son jeune fils alors elle ne voudrait de toute façon pas continuer à vivre. Malgré les larmes qui me coulent sur le visage, me disant de rester auprès d'elle. Je suis Nyclas qui me dirige hors de la maison pour la première fois de ma vie.

La, il y a cinq troll qui sont assis autour d'un feu. En train de parler en globil. Language que je ne comprend pas. Cependant je comprend parfaitement ce qu'ils veulent dire en attrapant leurs arme et nous désignant du doigt. Les grognements m'aide également à comprendre leurs envie de meurtre.

C'est alors que je remarque les morceaux de viande de toute petite taille ainsi que les tissus éparpillée au sol. Les vêtements de mon petit frère.

Nyclas tend à nouveau sa main devant lui et à nouveau la lumière aveuglante retentit, piégeant les troll. Quand à moi je ferme les yeux afin de ne pas tomber dans le piège à nouveau. Une fois tous ébloui, mon oncle me tire par la main et ensemble nous nous réfugions dans la foret. En direction de l'inconnu.

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