Chapitre 3 : un nouveau compagnon

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Parfois il y a des moments où je me dis que j'aurai mieux fait de me mettre au sport. Car avoir un vélo c'est bien mais si on n'arrive pas à pédaler c'est tout de suite moins utile. À chaque mouvement de guidon j'ai l'impression qu'on m'arrache l'épaule.  J'étais en route pour la ville mais j'ai fait demi-tour, si j'y vais dans cet état je serai incapable de fuir. Me voici donc à revenir sur mes pas pour faire un détour au centre commercial. C'est le plus proche de là ou je me trouve et j'y trouverai sûrement des bandages ou au moins de l'alcool pour désinfecter, si je me souviens bien c'est le premier truc qu'il faut faire pour éviter toute infections.

Le monde c'est arrêté bizarrement. Je sais que c'est stupide car un monde qui s'arrête d'un coup c'est forcément bizarre mais ici il ne s'est pas arrêté comme dans les films catastrophe ou il y a des accidents monstres, des voitures avec des warning et tout ce qui vas avec. 

Non ici c'est différent, je roule sur une route très empruntée, une départementale pour être plus précis, l'endroit était connu pour être plutôt bien fréquenté et c'était pas rare de parfois voir un accident, grave ou pas. Maintenant tout est vide et les quelques voitures qui restent sont garées sur le bas-côté comme si une ambulance était passé et que les voitures avaient cessé de fonctionner après s'être déporter.

Je sais que ce n'est pas le cas mais tout cela me parait si irréel. Es ce que je vais au moins réussir à rejoindre la ville ? Je suis blessé, j'ai un fusil qui est plus proche d'une pièce de musée que d'une arme et dont je ne sais même pas me servir.

Je décide de m'arrêter un moment pour regarder ma blessure. Elle s'emble avoir arrêtée de saigner mais je préfère ne pas trop y toucher. Je m'allonge dans l'herbe et regarde le ciel, je pourrais fermer mes yeux, juste un instant, pour me reposer ou peut être plus... ça serait un moyen calme de finir comme ça. Au calme, seul, je pourrais rejoindre mes parents, enfin si il y a quelque chose après tout ça. Je pourrais peut-être utiliser le fusil...

Je suis interrompu par quelque chose qui se frotte contre moi. Je sursaute saisi mon arme que j'avais mise à côté de moi et la pointe vers mes jambes. Et je manque de planter ma baïonnette dans une petite boule de poil qui se fige ne sachant pas quoi faire. Je pose donc doucement mon arme sur le côté et tend ma main vers le chat qui n'a toujours pas bougé. Après quelques secondes d'hésitation il décide de se frotter contre ma main. C'est un petit chaton noir, il ne porte pas de collier, c'est peut-être un chat de gouttière où alors il s'est aventuré un peu trop loin de chez lui. 

Je me retrouve à caresser le chat tout en pleurant. Je suis fatigué, j'ai peur, j'ai mal, je n'y arriverai sûrement pas. Mais je peux pas abandonner avant d'avoir essayé, mes parents, si ils étaient encore là mes parents ne voudraient pas que j'abandonne.

Je décide donc de me relever, je récupère mon sac, essayer une nouvelle fois de faire tenir mon arme dans mon sac et de la caller le plus possible. Je me mets en selle et.... Le chaton s'accroche à mon pantalon. J'essaye de le reposer par terre et de partir mais sans succès l'animal revenant à la charge presque aussitôt qu'il rouche le sol, je décide donc au final de le prendre avec moi.

Le reste du chemin est plutôt calme, le chaton c'est mis dans mon sweat et ne bouge plus, l'arme quant à elle a l'air de s'être callée et je n'ai pas fait de rencontre malencontreuse. 

C'est donc sans encombre que je me retrouve devant les portes du centre commercial. Et c'est encore une fois un silence glacial qui m'accueille. Jusque-là cela m'a porté chance mais je doute qu'un centre commercial puisse être réellement vide. Je rentre je prends de l'alcool, des bandages et je me tire, c'est aussi simple que cela, mieux vaut ne pas tenter le diable, plus vite je serais en ville mieux ce sera. Je range mon vélo dans un des abris prévus à cet effet, je mets mon sac à coté, récupère le fusil, vérifie que j'ai bien mon couteau sur moi et fait une caresse au chaton que je laisse dans mon sac entre ouvert. C'est peut-être pas futé mais je préfère ne pas m'encombrer du sac, je mettrais ce dont j'ai besoin dans mes poches.

En m'approchant des portes automatiques je constate que quelqu'un a essayé de les forcer, et que visiblement il n'a pas réussi à en croire les nombreux impacts sur le verre la porte manuelle a la serrure explosée et renfoncée j'en déduit donc qu'il s'est rabattu sur celle-là.

Le centre commercial est sans surprise vide et je n'ai aucun signe de celui qui a enfoncé cette porte.  Je commence donc mon exploration du centre commercial, arme en mains et prêt à tirer en cas de besoin. Alors je l'ai déjà dit je sais mais c'est vraiment perturbant de venir dans un endroit que l'on connait qui d'habitude est fréquenté et de le voir complètement vidé de toute sa vie. Ça donne presque un coté flippant au centre commercial. En plus de ça toutes les lumières sont éteintes les seules sources de lumière sont du coup les deux entrées ainsi que les aérations.  

J'active le pas. Cet endroit me fou les jetton.  Je me dirige donc vers le coin parapharmacie du centre. Je fini par trouver ce dont j'ai besoin mais aussi l'homme qui a dut ouvrir la porte enfin son cadavre pour être plus précis. Il avait commencé à se bander les avant-bras, je soulève sa tête avec le plat de ma baïonnette pour constater un trou en plein milieux de son front...

Je pousse le corps du pauvre homme pour accéder à ce dont j'ai besoin, si le mec qui lui a fait ça est encore ici je suis mort. Je prends bandage compresse et alcool à 90° dans mes bras et je me dépêche de sortir d'ici.

Mais alors que je me dirige vers l'allée centrale quelque chose tombe du rayon derrière moi.

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