Chapitre 2 : Putain de lundi

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Je marche. Dans une fille. Ou une queue ? Je ne sais pas c'est quoi la différence. Pas grave. Il y a beaucoup de gens. Il y a aussi des soldats. Je suis avec ma famille. Et ils marchent. Donc je

Le son strident de mon réveil me tire de mon sommeil. Lundi. Putain de lundi, les vacances sont loins, trop loin. Je m'extirpe de mon lit tant bien que mal, histoire de ne pas me rendormir ça serait con d'être en retard pour si peu.  Je récupère mon téléphone sur ma table de chevet et descend au rez-de-chaussée. C'est vraiment cool de prendre à dix heures, tu peux dormir, dormir et finir les devoir à faire le jour même. J'essaye d'allumer mon téléphone sans succès, je le mets à charger puis commence mon petit déjeuner, tout est calme. C'est reposant, plus que ma nuit en tout cas, j'ai l'impression d'avoir dormi sur du béton. Qu'est-ce que j'ai foutu hier soir pour être dans cet état ? 

Je ne suis pas assez réveillé pour répondre à ma propre question. Je décide donc de déjeuner et de remettre cette question à plus tard, de toute façon ça finira par me revenir. Je prends donc mon petit déjeuner et m'habille. Mes membres se dégourdissent, mon esprit se réveille, je suis enfin prêt pour glander comme il se doit, quand même ça me perturbe, le cauchemar que j'ai fait cette nuit était si réel, comment ça se fait que je m'en souvienne aussi bien ?

Et alors que j'allais me dire que bon de toute façon ce n'est qu'un cauchemar je tombe sur un fusil. Il est posé contre la commode de mon salon, je ne l'avais pas vu en descendant car j'étais en train de regarder si mon téléphone avait de la batterie. 

Je saisi le fusil. Le bois qui compose en grande partie l'arme est abimé et semble avoir subis les effets du temps, la baïonnette est rouillée et je ne sais pas s'il est capable de tirer. Je me dirige vers mon téléphone qui était en charge et l'allume. J'ai une vingtaine de messages d'amis et de proches me demandant si je vais bien et pourquoi ils n'arrivent pas à contacter mes parents. Je leur réponds que je vais bien et que je ne sais pas pour mes parents.

Je ne sais même pas qui m'a amené ici. Mes parents on peut être survécu. J'espère.

Je me dirige vers la chambre de mes parents. Le lit y est fait et des sacs sont disposés dessus. J'en ouvre un au hasard et le fouille pour savoir à qui il appartient, à part les habits qui ne sont ni à mon père ni à ma mère je trouve une photo de famille, je crois vaguement reconnaitre une des personnes dessus. Je décide de remonter dans ma chambre, si quelqu'un m'a déposé ici et m'a couché il a bien dû mettre un mot. Je remonte dans ma chambre active l'ouverture de mon volet et regarde mon bureau. Comme je m'y attendait il y a un mot dessus.

Bonjour ash.

Mon prénom est Angela. Moi et quelques autres personnes t'avons transporté ici après que tu te sois évanoui hier. Je suis désolé pour ta famille mais j'ai bien peur qu'ils n'aient pas survécu. Sache que tu es en sécurité ici ton village a presque été entièrement vidé et tu ne risques rien. Ne sort que si tu es réellement en danger, nous rentrerons dans l'après-midi pour t'amener au camp prépare donc ta valise. Si jamais il y a réellement un danger imminent et que tu dois quitter la maison rend toi au centre-ville d'Épinal c'est là-bas que le camp c'est établi. 

Ne tente rien de stupide s'il te plait.

Ça a le mérite d'être clair. De toute façon je ne suis pas fou je vais juste rester ici et attendre leur arrivée. Je saisi de nouveau le fusil et alors que je commence à descendre les escaliers j'entends comme quelque chose qui tape fort sur une des fenêtres du rez-de-chaussée. Comme si un oiseau l'avait percutée. Ça m'est déjà arrivé une fois, ça m'avait fait flipper d'ailleurs. Je me dirige vers la chambre de mes parents sans prêter trop grande attention au bruit, c'est la moindre des choses de ranger le bazar que j'ai mis dans leurs sacs. J'enlève tout le contenu pour mieux ranger. C'est dingue le nombre de truc qu'on peut ranger. Des habits, une trousse de toilette, ce qui me semble être un holster pour pistolet, des babioles et pour finir une boite en métal qui contient plein de type de munition différentes. Je commence à réorganiser le sac quand quelque chose vient à nouveau percuter une fenêtre. Un truc cloche un oiseau ok mais deux c'est beaucoup de malchance. Je saisis l'arme que j'avais posée sur le lit et me dirige vers le salon d'où provient le bruit. J'ai à peine le temps d'arriver dans la pièce que cette fois ci c'est le son de la vitre qui explose que j'entends ainsi que le crissement du galet qui vient de la traverser. Devant moi un homme, la trentaine, cheveux noir, armé d'un couteau, le regard surprit, surprit que je sois là je ne pense pas mais surtout surpris que je sois armé. Je le vise et lui crie dessus. Je ne sais pas ce que je dis, je crie juste, je dis des insultes, ce que je dis ne veux rien dire mais ça marche et l'homme part. 

Je reste dans la même position une bonne minute ne sachant s'il va revenir. Dès que j'ai la certitude qu'il est bien parti je me précipite vers la commande pour fermer tous les volets de la maison puis je cour vers la chambre de mes parents, je ressors la boite de munition et cherche sur mon téléphone à quoi ressemble à peu près les munitions utilisées pour le fusil que j'ai. Je n'arrive qu'à en trouver une que j'insère dans mon fusil.

Je ne peux pas rester ici. Je suis trop con bordel, je sais pourquoi il m'a attaqué. Ouvrir un volet ça fait du bruit, dire que j'étais en sécurité et que j'aurais juste pu allumer la lumière de ma chambre. 

Toujours est-il que je dois partir. Les volets ne l'arrêteront pas longtemps, je n'ai qu'une balle, si je rate mon coup je suis mort. Il vaut mieux que je me tire d'ici tant que je le peux encore. Je prends un petit sac de sport dans lequel je mets quelques effets personnels et mon fusil pour éviter qu'il me gêne en vélo. Je dois partir en vélo je n'ai pas le choix, si j'y vais à pied je me ferais attaquer par lui ou par quelqu'un d'autre. Le vélo c'est silencieux et relativement rapide. Je glisse un couteau dans le passant de mon pantalon au cas où et je descends au sous-sol le plus discrètement possible, j'ouvre la porte du garage enfourche mon vélo et pédale le plus vite possible. Je regarde rapidement autour de moi pour voir s'il n'y a personne mais j'ai à peine le temps de tourner la terre que mon vélo bascule et que je me retrouve par terre. L'homme qui s'était caché derrière un des murets qui borde ma maison me saute presque dessus et me plante son couteau dans le muscle juste au-dessus de la clavicule. Dans la précipitation je saisi mon couteau et lui plante dans le corps. J'arrive à le pousser et je réenfourche mon vélo à toute vitesse sans me retourner.

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