Amour ou haine ?

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 Je fus si surpris de la voir dans une situation aussi comique, que je ne pus rien faire.

  • Bon, tu m'aides à me relever ou pas ? Ça se passe comment ?
  • Bha oui, balbutiais-je.

Je lui pris la main et la soulevai sans la moindre difficulté. Je devais toujours avoir ma tête d'abruti puisqu'elle prit la parole :

  • Je voulais te parler en privé...
  • ha d'accord, je me disais bien que ce n'était pas pour te battre que tu étais là, à part si le mur peut être considéré comme un adversaire.
  • Vas-y moque toi !
  • C'est bon, c'est de l'humour !
  • Ha et l'insulte c'était aussi de l'humour !?
  • Tu peux parler c'est toi qui a commencé je te rappelle !

On avait déja commencé à se crier dessus, tellement fort que toutes les personnes autour de nous nous fixaient comme des bêtes de foire. Mia vit que notre petite scène attirait un bon nombre d'élèves. Elle toussota, puis reprit :

  • Bref je ne suis pas venue pour me disputer avec toi et surtout pas à propos de ça.
  • Tu veux qu'on parle de quoi alors ?
  • Pas ici, allons dans un coin tranquille.
  • Là où tes hommes de mains pourront me tabasser, c'est ça ?
  • Non promis, je ne viens pas pour me venger de quoique ce soit.
  • Alors, je choisis le lieu.
  • Si tu veux, mais faut qu'il soit dans un endroit où personne ne peut nous voir ou nous surprendre.
  • Le placard près du poste de nettoyage ? C'est le plus à l'écart, ça te va ?
  • Le concierge risque pas de venir ?
  • Non, t'inquiète pas ce placard est aussi utilisé par les couples, donc il y a même une serrure.

À ces mots elle se mit à rougir d'une moue gênée, je mis quelques secondes à comprendre pourquoi et je m'empressa de rajouter :

  • Non, mais c'est pas pour faire ce que tu penses... Enfin si, mais pas pour nous... Heu tu m'as compris...

Elle secoua la tête, puis me pris la main et me tira dans les couloirs à toute vitesse. Toutes les persnonnes que nous rencontrions, nous fixaient, ahuris.

 On arriva devant la porte. Personne dedans ni dans les couloirs. Mia me tenait encore la main et ne semblait pas vouloir la lâcher. Elle me la serrait de plus en plus fort, comme si elle angoissait.

Elle ouvrit la porte et nous rentrâmes. Le placard de petite taille, nous forçait à être collé l'un à l'autre. Un peu gêné je lui demandai

  • Alors, tu voulais parler de quoi ?

Pour seule réponse, elle se colla un peu plus à moi.

Je sentais son souffle chaud avec une douce odeur de menthe. Une senteur de rose émanait de ça peau. Nos pouls s'accélèrent.

Ses cheveux tombaient sur ses épaules, sauf une mèche rebelle. Machinalement, je la dégageai. Au contact de ma main, elle se rapprocha et colla sa poitrine sur mon torse.

Son décolleté se mis à nue. Son soutien-gorge dépassait très largement, je remis mes yeux à leur place.

Je ne voulais pas donner l'impression que je la matais. Mon regard croisa ses magnifiques yeux noisettes d'une lueur hypnotisante.

Mia ne me regardait pas comme d'habitude. Elle me fixait comme si elle voulait s'agripper à moi pour ne pas tomber.

Je me surpris à penser que je voulais la prendre dans mes bras, ne plus la lâcher. Pour la première fois, je la voyais vulnérable.

  • J'en ai marre de nos disputes, je voudrais qu'on soit plus proches.

Sans attendre ma réponse, elle se leva sur la pointe des pieds et m'embrassa. Je sentis sa langue rencontrer la mienne, elles se pressèrent, s'enlacèrent et tournèrent comme dans une salle de bal. Un moment magique.

Rien au monde ne pouvait nous arrêter. Je l'embrassais, elle, Mia Aten, la fille que je détestais.

Sa main descendis au niveau de mon pantalon. Elle la passa sur ma braguette. Je l'arrêtai nette :

  • Qu'est ce qui t'arrive lui ? Paniquais-je.
  • J'ai envie de toi, je veux que nous soyons ensemble corps et âmes.
  • Tu m'explique depuis quand tu penses à ça ? Dis-je avec un vague regard interrogateur.
  • Je l'ai rêvé plusieurs fois, mais c'est surtout quand Christelle m'a dit qu'elle avait quelque chose pour que tu m'aimes.
  • Quoi Christelle, ta rivale, a voulu t'aider ?
  • Ça m'a semblé bizarre au début, mais après avoir goûté à ce gâteau, il fallait que je te le dise, j'en mourrais d'envie.

À ce moment je compris.

Christelle était elle aussi une emmerdeuse de première, l'opposé de Mia dans plusieurs domaines, mais tout autant populaire. Une jalousie non réciproque émanait d'elle. De plus, elle possédait un pouvoir dévastateur. La synthèse de n'importe quelles hormones. Elle pouvait très bien donner une sorte de philtre d'amour pour que Mia tombe raide dingue de moi..

Si Mia sortait avec moi sa côte de popularité baisserai, car une des règles d'or se trouve être :

"on ne sort pas avec son pire ennemi".

Toutes les "célébrités" du lycée le savent que ça correspond à "péché impardonnable". À cause de la toxine, elle croyait m'aimer. Une illusion déchirante. Un sentiment de soulagement de tout comprendre m'envahit, mais quelque chose se brisa au fond de moi. Comme tous les autres mecs, je ne pouvais lui résister.

  • Mia tu n'es pas dans ton état normal, Christelle a dû te donner une sorte de potion bizarre, il faut arrêter !
  • Non je n'arrêterai pas je me sens si bien avec toi, je ferai ce que je veux.
  • Mia ! lui criais je dessus.
  • Tu ne veux plus... D'accord, tu n'auras pas le choix

Elle m'envoya une vague de froid sur les membres, la glace me bloqua, j'étais là, à sa merci.

Mia sortit de sa poche, un muffin au chocolat avec une trace de morsure dessus, elle m'expliqua :

  • Ce gâteau ne dit que la vérité.

Je ne compris pas cette phrase, elle mordit dedans et m'embrassa, sa langue me donna des morceaux de gâteau. Un goût particulier, mais irrésistible m'envahit, l'avaler devint mon seul désir. une sorte de liquide chaud et fort glissa le long de ma gorge.

Tout de suite après je me sentis bien, très bien, trop bien. Mon esprit se brouilla. Ma tête tourna et en même temps je ne pouvais plus me détacher de son regard. Je la voulais pour moi seul, la caresser, l'embrasser, la faire mienne.

Je ne pouvais pas, la glace me bloqua. Son regard de dominatrice ne semblait pas vouloir me détacher. Elle me vit mater sa poitrine avec envie et désir. Elle enleva délicatement son haut montrant sa peau douce et parfaite et son magnifique soutien-gorge en dentelle.

Elle l'enleva, montrant sa poitrine nue. Ses seins rebondis et fermes me donnaient envie de les manger. Au final, elle ne m'appartennais pas. AUjourd'hui, je devenais son joué.

Nous nous embrassâmes encore et encore, nos lèvres se pressèrent avec passion et violence, nos langues dansèrent dans un même mouvement. Nos corps esclaves l'un de l'autre ne voulaient pas que ce moment s'arrête.

Plus le temps passait et plus l'effet de la toxine diminuait. Mon esprit commença à ressurgir. Je ne voulais pas revenir à la réalité. Tout mon corps tremblait et transpirait à cause du phénomène de manque. Mia dut le remarquer, mais ne devait pas comprendre que la drogue perdait de ses capacités :

  • Tu as froid ? Ne t'inquiète pas je vais te réchauffer. Me chuchota t-elle à l'oreille en descendant sa main vers mon entre-jambe.
  • Tu vas faire quoi ? Lui dis-je a moitié conscient

Elle déboutonna mon jean et mis la main dedans. Ses doigts touchant mon sexe, elle commença jouer avec. Tout ceci me fis retrouver mes esprits :

  • Mia arrête, tu n'es pas toi-même, tu ne m'aimes pas vraiment, c'est à cause du philtre d'amour de Christelle que tu es comme ça.
  • Tu stresses n'est-ce pas ? Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer.

Elle commença à se baisser pour arriver à hauteur de mon sexe. Elle ouvrit la bouche et se rapprocha dangereusement de lui. Je savais que si elle atteignait son but, je ne pourrais y résister.

Je ne voulais déja pas arrêter, alors si elle commençait les choses sérieuses, ma volonté partirai en éclats, je devais l'empêcher de continuer. Non seulement elle s'en voudrait une fois l'effet estompé, mais le faire à cause d'une drogue me semblait pire.

Pour briser le sortilège, il fallait que je lui brise le cœur.

  • Mia arrête ! Mon ton assez agressif la stoppa dans son mouvement.
  • Mais pourquoi ?! Me regarda-t-elle avec une moue triste.

Mon regard esquiva ses yeux, pour me permettre de lui dire :

  • Je n'ai pas du tout envie de faire quoique ce soit de sexuel avec toi. tu me dégoutes que ça soit physiquement ou mentalement, je préfère me faire sucer par une chèvre que par toi !

Je n'osais pas ouvrir les yeux. J'entendis quelques sanglots, elle me fixait, le visage noyés de larmes. Ma bouche refusait de parler, même pour des excuses.

Elle recula de quelques pas. Je pensais qu'elle allait s'enfuir, mais à la place, elle fouilla dans sa poche et ressortie le même gâteau que tout à l'heure. Le même qui m'a fait plonger dans cette douce illusion de désire. Dedans se trouvait la toxine :

  • Maintenant, tu vas être à moi. Dit-elle en chuchotant, plus pour elle-même que pour moi.

Puis assez d'un mouvement violent, elle se jeta sur moi. Le gâteau dans une main, l'autre me bloquant la tête. Mia devint une vraie furie pour me forcer à avaler ce foutu poison. Elle voulait me violer.

Elle me tint la machoire, mais sa force ne lui permis pas d'arriver à ses fin. Le gâteau au bout de mes lèvres, elle essaya de me d'ouvrir ma bouche. Dès qu'elle me le montra je tournais la tête du côté opposé, je ne pouvais rien faire d'autre, la glace qui perlait bloquait toujours mes bras.

Mais si la glace perlait cela voulait dire qu'elle fond. Avec mon bras je devrais être maintenant assez fort pour la casser.

Je bandai mes muscles et me concentrai. Mon bras se changea en métal, puis avec une poussée suffisamment forte pour qu'il fasse pied de biche et me permette de fissurer la glace.

Mia écarquilla les yeux. Elle se jeta sur mon épaule pour m'empêcher de bouger et renvoya une salve de froid. Trop tard. Je la brisa dans un crépitement assourdissant en tombant en plusieurs morceaux. Sous l'effet de l'adrénaline, j'agrippai l'autre pan de glace qui bloquait mon deuxième bras et l'arracha. En quelques secondes j'étais totalement libre.

Je me mis en garde pour un nouvel assaut de Mia. Personne. Il ne restait qu'un gâteau. Le gâteau à l'origine de tout.

Je me rhabillai, afin d'éviter que les autres élèves voient mes atouts masculins. Mes bras violets à cause du froid me provoquèrent des frissons.

Un coup d'œil à ma montre, m'indiqua que les cours avait commencé depuis quinze minutes. Je rangeai le gâteau dans mon sac, puis couru dans le couloir en direction du gymnase.

Je repensai à Mia. J'étais amoureux d'elle. J'ai dû lui briser le cœur. Tous ça pour qu'elle ne regrette pas ses actions plus tard.

J'aurai peut-être dû la laisser faire. Après tout, je m'en fiche d'elle, non ? Surtout que ça lui donnerai une bonne leçon et moi un grand plaisir.

"Non mais à quoi je pense là ?!"

Comme si je pouvais être capable d'abuser d'elle. Surtout dans son état...

Une goutte tomba sur le sol, ma main toucha ma joue d'où perlait des larmes... Pourquoi mon coeur se crispa pour la personne que je déteste le plus. Elle était odieuse, manipulatrice, belle, intelligente, mais merde...

Pourquoi je m'en veux de l'avoir blessée, ce n'était pas la première fois que je lui en met plein la gueule. Pourquoi...

Le gâteau devait encore faire effet, je ne voyais pas d'autre solution. Je séchai mes larmes et me dirigeai vers le gymnase.

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