Un petite air de vacances

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Nous nous levâmes tous en même temps pour la sortie des cours.

Mike m'attendait à la sortie, j'avais hâte de me reposer, c'était une journée épuisante et pas vraiment fun, nous accélérions notre course, nous avions vraiment besoin d'une bonne bouffé d'air frais.

Nous avions eu à peine le temps de franchir la grande porte menant à l'extérieur que je croisai le regard de Mia, nous nous stoppâmes quelques secondes, puis elle m'esquiva du regard pour partir le plus rapidement possible.

Je m'apprêtais à lui courir après pour m'excuser, tout en lui expliquant la situation, mais Mike me prit le bras en me faisant signe de lui laisser le temps. Un regard vers Bryan qui était non loin, me fit comprendre qu'il pensait la même chose que mon ami. Alors, je la regardais simplement courir en direction de son chauffeur, son frère aux trousses.

Je quittai Mike, il rentrait chez lui. Il voulait me déposer devant chez moi, mais je lui expliquai que j'avais envie de marcher un peu, je commençais donc mon périple pour rentrer chez moi.

Au bout de quelques minutes sur la route qui était avant le Park Avenue, j'entendis une voiture qui klaxonnai dans mon dos. Je me tournais et telle fut ma surprise de voir la vieille voiture de mon père s'arrêter juste à côté de moi. La vitre descendit et la tête de mon père dépassa de la fenêtre :

  • Coucou ça te dit des vacances ? Dit mon père avec un sourire.
  • Quand tu veux ! M'exclamais-je, j'avais bien besoin de détente.

En voulant monter je vis que le siège passager était tenu par ma mère, je me mis à l'arrière. Mes parents m'expliquaient que mon père avait plusieurs jours de congé, puisqu'il avait enfin réussi à mettre au point un prototype de membre bionique beaucoup plus optimisé que les autres.

Nous allions donc pour le week end en France, histoire de décompresser en famille. Nous logerons chez mon oncle et ma tante du côté de mon père, ils sont retournés en France après leur immigration.

Ce voyage était une très bonne idée, non seulement nous allions renouer des liens familiaux, mais en plus cela me videra la tête. Surtout que de nos jours, on prend l'avion comme on prend la voiture.

Nous prîmes la direction de l'aéroport, bien que celui-ci n'était pas très loin de là on nous sommes. Vu l'heure, il y allait y avoir des bouchons. J'en profitai pour questionner mon père sur son projet :

  • Alors papa, qu'est-ce qu'elle a de plus cette prothèse ?
  • Secret défense, mon petit !
  • Allez dit moi ! S'il te plait ?

Mon père se mit à rire.

  • Tu es vraiment trop curieux toi ! Bon tout ce que je peux te dire c'est qu'elle est plus performante, solide, puissante, rapide et elle possède son propre micro-ordinateur, mieux on peut y stocker du matériel dedans et le connecter à la prothèse !
  • Mais comment tu as pu augmenter autant les performances ?
  • Grace à un tout nouveau matériaux que j'ai réussi à synthétiser après je ne sais combien d'échecs et une batterie à l'uranium compressé, mais totalement sûre.

En disant ces mots mon père tapota le petit dessin composé du symbole de l'infini et de deux barres partant du milieu vers le haut. Le symbole se trouvait sur une boite de rangement de la voiture que je n'avais jamais vue avant.

  • Une batterie à l'uranium, ce n'est pas dangereux tout ça ?
  • La batterie est de nouvelle génération, elle résiste à des chaleurs de plus de 500 degré et s'auto-refroidit. De plus, le matériau en question isole complètement les radiations que provoque la réaction chimique. Le tout avec un système s'auto-alimentant grâce à ce matériau.
  • Mais dis-moi, ce matériau à l'air très important.
  • En effet, je l'ait appelé Omnisium. C'est lui qui permet d'isoler les radiations et d'auto-alimenté la batterie. Une fois stabilisée il permet même d'emmagasiner de l'énergie électrique afin d'alimenter le panel de la prothèse. C'est un matériaux intelligent biocompatible, très compact et résistant. Ce qui est parfait pour le corps humain.
  • Et c'est toi qui l'a inventé tout seul ? Disais-je avec étonnement.
  • Presque, j'avais quand même une petite équipe avec moi, mais j'en ai fait le plus gros tout seul. D'ailleurs, je garde la formule finale bien précieusement et personne d'autre n'est au courant de l'exactitude de celle-ci !
  • Ha oui ? Ce n'est pas un peu risqué d'être le seul au courant ?
  • Bien sûr que non, qu'est ce que tu veux qu'il m'arrive entre temps.
  • Elle sera commercialisée quand ?
  • Je ne pense pas qu'elle le sera de sitôt.
  • Pourquoi ?
  • Parce qu'à la base c'est une recherche destinée à l'armée, pour les soldats.
  • Je vois et est ce...
  • Non! Je ne dis plus rien, j'en ai déjà trop dit !
  • Pfff, pas sympa.
  • Tu comprendras plus tard, c'est le principe du secret professionnel. Me fit-il d'un clin d'œil.

Déçu, je m'étalai sur mon siège. Plus le temps passait et plus la fatigue arrivait, jusqu'à que je m'assoupisse. Laissant tous mes ennuis de côté.

Un grand coup de frein de la part de mon père me sortis de ma torpeur.

"Mon père et son don pour piler au dernier moment" me dis-je.

Mais quelque chose n'allait pas, je sentais que dehors il y avait beaucoup trop de mouvement, la voiture commença à bouger légèrement, comme si de très grosses rafales de vent faisait bouger la carrosserie. Je décidai d'ouvrir les yeux pour demander à mes parents ce qui se passait, mon père inquiet me dit :

  • Je ne sais pas trop, il y a du vent, mais beaucoup trop de vent, j'ai déjà observé ce genre de phénomène, mais c'est dans des zones à risque d'ouragan, pas ici.

Le vent s'intensifia assez rapidement, le ciel s'assombrit de plus en plus, quelques arbres commençaient à se plier sous la pression du vent, certains lampadaires tanguaient même dangereusement et menaçait de s'écraser sur la route,.

Puis, plus rien, un silence de mort. Une angoisse me prenait au niveau de mon estomac. Ce phénomène n'était pas normal du tout, quelque chose clochait. Il n'y avait aucun nuage, juste un ciel bleu. Mon regard se portait sur la forêt non loin de la route, bien qu'assez loin, des points noirs semblaient s'affoler. Des oiseaux s'envolèrent fuyant quelque chose, comme si une tempête arrivait.

Ma mère tenait la main de mon père, elle tremblait, elle avait peur. Je ne l'avais jamais vu aussi fragile. Alors que mon père la réconfortait doucement, un nouveau vrombissement se fit entendre à l'extérieur, suivi de plusieurs cris de panique de plusieurs automobilistes qui courraient dans le sens inverse.

Je sortis de la voiture accompagné de ma mère pour voir la cause de ce saut de panique. Une Tornade !

Une tornade était apparue en plein milieu de la route, non loin d'ici, semant le chaos, elle s'approchait de nous. Le vent était très puissant, je dus me cramponner pour ne pas perdre l'équilibre. On pouvait la voir aspirant les véhicules sur son passage et les projetant à plusieurs kilomètres d'ici.

Ce n'était pas normal, comment une tornade avait pu apparaitre d'un coup, surtout que nous n'habitions pas dans une zone à risque. Je voulus faire signe à mon père de descendre de la voiture pour nous enfuir quand ma mère cria :

  • Attention.

Un 4x4 volant non identifié fonçait vers nous, relâché par le monstrueux ouragan, ni une ni deux je me mis devant ma mère, banda ma volonté et transforma mon bras droit en gros bouclier prêt à protéger ma mère.

Nous reçûmes le coup assez violemment, le choc fit grincer mon bras métallique, la partie de la voiture qui nous toucha nous fit tomber à la renverse sur 3 ou 4 mètres à cause de la vitesse de cette dernière.

Je fis ce que je pouvais pour que ma mère reçoivent le moins de dégâts du choc et de la chute. La voiture a dû tomber juste à côté de nous et seul un côté de celle-ci avait dû nous percuter.

Une fois relevé, je regardais mes blessures, mon bras gauche était râpée sur toute la longueur à cause du bitume, mon dos me faisait souffrir comme si on me l'avais tordu dans le mauvais sens.

Mon inspection faite, je vérifiai que ma mère n'eut pas reçu trop de dégâts. Par chance elle n'avait que des bleus un peu partout et sa cheville était enflée, sans doute une entorse.

Le paysage en peu de temps, était devenue un vrai champ de ruine. Le ciel était devenu noir et de nombreux objets volaient autour du cyclone qui se rapprochait de plus en plus et très vite.

Un panneau de signalisation se décrocha à côté de moi et vint me percuter. Je le pris de plein fouet et un second objet, un poteau électrique cette fois-ci tombât droit sur ma mère.

Je courus et la poussa sur le bas-côté. Je m'effondrai sous le poids de celui-ci. Par chance seul le bras gauche semblait être coincé par le poteau. En crispant des dents j'essayais de le dégager, mais il était bloqué, mon métal avait été déformé. Je devais donc remettre mon bras à son état initial pour pouvoir me dégager.

La détransformation me provoqua une vive douleur, les dégâts se répercutèrent sur l'état d'origine de mon bras. Si mon bras prenait des dégâts sous sa forme modifiée, une fois revenu en mode normal, les dégâts les plus graves se répercutaient, mais en moins important.

Une fois relevée j'aidai ma mère et me mis à la recherche de l'endroit où le 4x4 avait atterri. Il était tombé sur le seul endroit où il ne fallait pas. Il avait percuté notre voiture où se trouvait encore mon père.

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