La face cachée du monde Part 18

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Toujours bloquée sur la plage, Laïla pétrifiait contre un palmier, ressentait la présence d’un terrible être qui semblait avoir pénétré dans la forêt.


  • À qui donc appartient cette aura nocive ? Elle s’apparente à celle du diable ! Cela est si pesant, si désagréable ! Je ne peux faire le moindre mouvement… elle détectera sans nul doute ma présence… Aurait-elle la possibilité de reprendre ma vie ? Voudrait-elle effectuer des recherches sur mon être ? Cela me glace le sang ! Vais-je mourir ? ce demanda-t-elle en maintenant ses mains sur sa bouche pour que sa présence ne se ressente pas.

Le paysage demeurait en un instant oppressant. Les arbres derrière elle, bougés en fonction de la démarche de la personne qui demeurait dans l'entrée de la forêt. Ses cheveux sombres frôlaient le sol, ses pas claquaient avec rythme contre le sol sablonneux, des fragments de sable voler si et là, l’eau avait en un instant cessé de bouger, le temps s'était arrêté à l'arrivée de cet être.

Le souffle de Laïla à cet instant fut imperceptible, voire inexistant, elle restait assise sur le sable, tremblante de peur, seule la protéger de cette abominable créature, un vulgaire palmier. Elle sentait la présence de cet être abject s’arrêter derrière elle. Là où elle s’arrêta de bouger, pour faire le moindre mouvement. En un instant, elle sentit que cet étrange être venu du fin fond des enfers, l’observait derrière l’arbre, des yeux rouges sombres et imprégnés de sang, qui restait à la fixer. Soudainement, elle entendit un bruit sourd et sentit des vibrations, tomber contre le sol ou elle se trouver :

  • Une masse d’une telle lourdeur, tombant avec fracas sur de la dune sableuse, cela ne peut être qu’une seule et unique chose… le crâne décapité avec barbarie d’un défunt !

Effrayée, elle détourna doucement son regard, afin de constater ce qui était tombé sur son flanc droit. Elle vit une lueur rouge, qui brillait de mille feux, puis une main agripper avec barbarie le fruit qui était tombé, pas un simple fruit, une pomme :

  • Une pomme ? Celle du péché des premiers hommes ?

  • Je te vois, ne put que sortir, d’une voix menaçante et diabolique, la deuxième personne.

Aussitôt, l’affirmation de cette voix de femme prononcée, Laïla haleta de peur.

  • Cela n’est point possible ? Cette voix si efféminée est-elle celle de Lilith ? Qu’ai-je fait pour mériter une telle fin ? se demanda - t- elle.

Elle restait à fermer les yeux et serrer les dents pour qu’une telle situation s’arrête. Après que l’être eut pris la pomme qui était tombée sur le sol, il poursuivit son chemin et laissa Laïla. Là, où elle put respirer quelques instants, avant de s’avancer vers le rivage ou prise de confusion, elle commença à jouer avec le sable…

  • Tout… va bien, nous sommes en sécurité….

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