La face cachée du monde Part 17

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  • Eh ! Le voilà, qui s’élance dans les vapeurs de fumée, qui tournent autour de son corps, laissant son ombre se dessiner dans la fumigation, sa silhouette faire corps avec l’air… c’est très théâtral comme manière de partir ! avoua Jasmine tout en gesticulant avec élégance en fixant son Capitaine. Remarque… on aurait dû avoir la puce à l’oreille qu’il allait nous lâcher, on a quand même suivi aveuglément un type qui se balade en slibard…

  • Tu nous fais quoi là ? Ce n'est pas dans tes habitudes d’être aussi explicite. N’empêche que t’as raison… demanda Loukïan en tournant ses poignets et en s’approchant de sa Navigatrice.

Arrivé vers elle en souriant, dû au comportement de son second, Loukïan fixa l’horizon, là où figurait non pas du sable à perte de vue, mais bel et bien des stands de nourritures. Un marché qui était très animé, coloré de la tête au pied, part des milliers de guirlandes lumineuses, à la fois vertes, bleues, oranges et jaunes.

Le son de la foule, les bruits des pas, les cris de joie des enfants, les rires, ainsi que les discussions de bars étaient au rendez-vous. Dans cette allée qui s’étendait à perte de vue, les échoppes se faisaient face et formaient le long de la route sableuse.

Il y avait d’innombrables personnes de toutes races, des êtres humains, des sirènes et même des hommes poissons, des humains d’apparences avec des mains en palmes et des bronchites sur leurs cous, ils avaient pourtant la couleur des poissons, tels que le poisson clown, le chirurgien, le castagnole et aussi, au loin se montrer au centre de la route accompagné d’une sirène rousse, un homme requin-marteau, le corps d’un homme en apparence avec les jambes, mais la tête et les bras d’un requin.

  • Ouah, c’est magnifique… ce monde est tellement différent du nôtre, il y a des êtres vivants qu’on aurait jamais pu penser exister ! s'émerveilla Jasmine en poussant Loukïan pour ouvrir la marche.

  • Eh ! Mais ? Oh ! Ça va pas non ? sorti Loukïan en voyant passer devant lui sa Navigatrice.

Il essaya de la rattraper dans la foulée qui le bousculait, passant devant un glacier qui proposait des saveurs de glace salée, telles qu’une glace algues, myrtilles avec des perles de sel. Puis, il regarda les stands défiler devant lui et se cogna la tête subitement. Sans vraiment comprendre comment, le Capitaine se retrouva sur le cul. Déboussolé, il regarda avec difficulté la personne qui l’avait fait tomber. Sans réellement comprendre pourquoi, Jasmine se retrouva figée sur place.

  • Jasmine ? questionna Loukïan en se levant… tu… vas bien ?

Il posa sa main sur son épaule avec douceur et délicatesse, dans le but de ne pas brusquer son accompagnatrice, mais très rapidement, elle se retourna contre lui, non pas pour le blesser, loin de là, elle le plaque simplement contre lui pour lui faire un câlin.

  • Merci… souffla-t-elle dans le creux de son oreille.

Serré par la poigne de fer de Jasmine, il ressentit néanmoins de la douceur émanée de sa voix, une tendresse qui ne le laissa pas de marbre, bien au contraire, ce timbre lui procura une piloérection, en une fraction de seconde. Cette sensation, il ne l’avait jamais ressentie auparavant, il avait l’impression que le son de sa voix l’avait envoûté, le chargeant d’une agréable décharge sur le visage, et s’attardant sur son nez. Pourtant, c’est en sentant de l’eau tomber sur son cou que ce courant électrique s’intensifia et s’afflua dans tout son corps. En une fraction de seconde, il sentit son âme s'exhaler de son corps. Mais, il revint à la raison en réalisant qu’elle le tenait dans ses bras.

Lorsqu’il reprit ses esprits, il fixa la jeune femme et constata qu’elle versait discrètement des larmes, assez visible pour faire miroiter ses yeux turquoise, sa cicatrice demeuré bien visible, le filet de pêcher qui former des mini croix sur tout le long de son visage, donner un effet plastifier, les pointes ou elle avait été piqué restaient encore visible, sa peau était encore gonfler part la cicatrice. Cependant, en la regardant droit dans les yeux, il n’avait en aucun cas pitié d’elle, il l’admirait, c’était une très belle femme.

Debout, face à elle, il restait à la regarder, les passant défiler devant eux qui restaient au centre du passage, le temps semblait s’être arrêté. Les larmes de Jasmine avaient entièrement séché, son visage demeurait doux, harmonieux et angélique quant à son regard, il renvoyait un côté inoffensif et fragile.

Alors qu'elle l'avait relâché, il s’approcha d’elle jusqu’à ressentir sa respiration dans son cou, et sans y réfléchir à deux fois, il déposa délicatement sa main derrière ses cheveux, il caressa la chevelure douce et soyeuse de sa navigatrice et dans une fraction de seconde, il la plaqua contre son torse.

  • C’est rien Jasm… rassura-t-il en caressant la chevelure de son amie et en lui donnant un baiser sur le haut de son crâne.

Face à son acte, elle le regarda d’un air tendre et désireuse puis, elle entendit dans le lobe de son oreille :

  • Bon maintenant que je t’ai retrouvé… On peut aller manger ? Y a des bons petits plats qui nous attendent ! saliva d’avance le Voyageur Du Temps.

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