Votre Famille et votre Passé...

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Q: Qui sont ou étaient tes parents ? Parles-nous un peu d'eux.

R: Mon père est plutôt un scientifique, il a étudié la physique et les mathématiques et à même enseigné un moment à l’université; ma mère de son côté est une littéraire, elle a écrit quelques critiques pour des journaux et dirigé une bibliothèque avant son mariage. Elle s’est essayée à l’écriture et aurait rêvé d’être publiée dans le New Yorker, sans succès hélas. À ce propos, mon second prénom, Sara, viens de son auteur favori: Sara Teasdale, avez-vous déjà lu Flame and Shadows ?

Q: As-tu des frères et sœurs ? Si oui, que peux-tu nous dire à leur sujet ?

R: J’ai une sœur aînée, Marcy et un frère jumeau, Max. Marcy est notre grande sœur, dans tous les sens du terme : elle mesure un mètre quatre-vingt-dix pour quatre-vingts kilos, sa pratique sportive intensive lui a donné une musculature très harmonieuse, une silhouette de rêve et comme moi elle a de longs cheveux noirs et de grands yeux bleus.

Son côté mère poule, avec Max et moi, est adorable et elle est d’une gentillesse proverbiale. Cela dit, si vous aviez dans l’idée de vous en prendre à mon frère, à moi ou à nos amis, je vous conseille de vous enfuir très vite et très loin car dans le cas contraire cela risquerait de ne pas être très beau à voir… Mais je ne vous ai rien dit, hein ?

Mon frère Max est un amour, même si on se chamaille beaucoup : Il me remonte le moral quand je fais une dépression littéraire, me dépanne quand je suis fauchée, accepte sans broncher de lire et commenter mes manuscrits (même les pires) supporte ma mauvaise humeur, recueille mes confidences… Il me laisse même dormir avec lui quand je suis triste, c’est dire si l’on tient l’un à l’autre.

Q: Parle-nous du reste de ta famille.

R: Pour commencer, il y a d’abord eu notre tante Abigail grâce à laquelle nous avons maintenant notre maison, elle a hélas quitté cette vallée de larmes il y a longtemps, mais c’était sans doute la figure la plus haute en couleur de la famille !

Bien plus proche, notre cousine Minerva Maccommara (Mish pour les intimes) la fille –ou la belle fille, je ne sais jamais — du premier mariage de notre oncle Ford. À dix-huit ans, c’est l’électron libre de la famille mais elle s’entend toujours très bien avec tout le monde même si elle adore me faire tourner en bourrique !

Enfants, ont à fait les quatre-cents coups Mish, mon frère et moi. Elle est rousse, les yeux bleus, très séduisante et à toujours un certain nombre de soupirants (et de soupirantes, car les jolies filles sont également loin de la laisser indifférente) mais rien de vraiment sérieux à ma connaissance!

Notre oncle Ford, le patriarche de la famille, est plutôt sympa et à toujours des avis très tranchés sur tous les sujets et particulièrement ceux dont il ignore tout! L’absence notable de vie sentimentale de Max l’inquiète beaucoup et il ne cesse de lui prodiguer des conseils plutôt embarrassants, au plus grand désarroi de mon frère.

Enfin notre cousin Charles Dexter Green, quarante-cinq ans et célibataire dans l’âme, il est notre équivalent familial du célèbre « Reclus de Providence » (H.P Lovecraft si vous n’avez pas pigé) et passe pour un original (un peu fêlé, selon oncle Ford) C’est un homme d’une exquise gentillesse et j’aime à penser que la fréquentation dès mon enfance de sa monumentale bibliothèque a forgé ma vocation !

Q: Comment décrirais-tu ton enfance ?

R: Franchement, la meilleure partie de ma vie, toutes les bêtises que j’ai pu faire avec mon frère ! Je vous ai raconté comment j’ai organisé une chasse à l’opossum dans le jardin de ma tante Beth quand j’avais dix ans ?

Q: Quel est l’événement qui t'a le plus marqué jusqu'ici dans ta vie ?

R: Dans l’ordre : La mort de M. Peabody, mon hamster, quand j’étais petite ; la tyrannie de mes profs de sports successifs; la rencontre avec un écrivain professionnel à qui j’ai eu la faiblesse de faire lire un texte et qui depuis pourra sans problème écrire «Comment ruiner une vocation en trois minutes» Ho, j’oubliais le jour où j’ai voulu resquiller dans un autobus en me prenant pour James Joyce…

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